Roberto Alagna - Caruso 1873 - CD Sony Classical

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Roberto Alagna - Caruso 1873 - CD Sony Classical

Message par HELENE ADAM » 04 nov. 2019, 01:23

Roberto Alagna

Caruso 1873

Direction d'orchestre et arrangements : Ivan Cassar

CD Sony Classical
Sortie le 8 novembre.

Image

1. Caruso (Lucio Dalla) [2019] *
2. Domine Deus (Petite Messe Solennelle – Gioacchino Rossini) [1920] *
3. Frondi tenere e belle ...Ombra mai fu (Largo) (Xerxes, Act I – Georg Friedrich Haendel) [1920] *
4. Mia piccirella (Salvator Rosa, Act I – Carlos Gomes) [1919] *
5. Nina (Giovanni Battista Pergolesi) [1919] *
6. Pieta, Signore (Anonymous, set by Louis Niedermeyer) [1918] *
7. O lumière du jour (Néron, Act II – Anton Rubinstein) [1917] *
8. Santa Lucia (Teodoro Cottrau) [1916] *
9. Vecchia Zimarra, Senti (La Boheme, Act IV – Giacomo Puccini) [1916] *
10. Sento una forza indomita (Duett) (Il Guarany, Act I – Carlos Gomes) [1914] *
11. La sérénade de Don Juan (Piotr I. Tchaïkovsky) [1914] *
12. Élégie (Jules Massenet) (plus Violin) [1913] **
13. Parce que (Because) (Helen Rhodes aka “Guy d'Hardelot") [1912] *
14. Qual voluttà trascorrere (Trio) (I Lombardi, Act 3 - Giuseppe Verdi) [1912] *
15. Mamma mia che vo' sapé (Emanuele Nutile) [1909] *
16. Mi Par D'udire Ancora (I Pescatori Di Perle, Act I – Georges Bizet) [1904] **
17. Mattinata (Ruggero Leoncavallo) [1904] **
18. No, piú nobile (Adriana Lecouvreur, Act II – Francesco Cilea) [1902] **
19. Chiudo Gli Occhi (Manon, Act II – Jules Massenet) [1902] **
Bonus Vintage :
20. Tu ca nun chiagne (Ernesto de Curtis) [1919] **

* Avec Orchestre
** Avec Piano

Le premier titre est disponible sur les plate-formes musicales.
Nous disposons déjà des premières parties du livret qui accompagne le CD où Roberto Alagna donne son point de vue sur Caruso et sur les raisons qui ont présidé à cet enregistrement.
Rappelons que dans son "dictionnaire intime" (avec Alain Duault (Le Passeur, 21 févr. 2019), il parlait déjà de cette admiration/fascination pour le mythique ténor et racontant cette anecdote "J’ai entendu parler de l’Amérique depuis ma plus tendre enfance. Mon arrière-grand-père est né en Amérique. Mon arrière-grand-mère Antonietta et lui ont vécu à New York. Elle nous parlait sans cesse de ce continent où elle s’était mariée et où elle avait eu ses trois premiers enfants. La quatrième, ma grand-mère maternelle, est née en Argentine, le cinquième et dernier à Syracuse. J’ai eu la chance de connaître cette arrière-grand-mère jusqu’à l’âge de 20 ans et je me souviens de tout ce qu’elle me racontait sur ce continent et qui m’émerveillait. Elle évoquait leur vie à New York, à Little Italy puis dans un building du parc de City Hall, au cœur de la ville. Mon arrière-grand-père Jimmy, lui-même ténor, avait rencontré Caruso. Lorsque, à l’âge de 10 ans, j’ai vu le film Le Grand Caruso, toute l’affection que j’éprouvais pour mon arrière-grand-père s’est reportée sur ce personnage et sur Mario Lanza qui pour moi se superposait à « Mister Jimmy ». Mille fois, Antonietta m’avait raconté l’épisode où Caruso avait chanté sur le toit d’une voiture pour ceux qui n’avaient pas pu entrer dans le théâtre. Cette scène qu’enfant j’avais imaginée, je la retrouvais en Cinémascope sur l’écran du téléviseur de notre cuisine ! Un jour, sa fille Nella, ma grand-mère, m’a dit : « Quand tu iras en Amérique, il faut que tu retrouves la maison de mes parents et que tu la photographies. » Elle n’avait pu m’expliquer où elle se situait, mais m’avait donné quelques indices : de la fenêtre de l’appartement, on voyait le pont de Brooklyn et, de cette même fenêtre, on pouvait appeler les enfants qui jouaient dans le parc à « Chity Ouk ». Le seul problème est que mon arrière-grand-mère qui parlait le sicilien avait transformé City en « Chity » et Hall en « Ouk ». Ce qui n’a pas facilité mes recherches. C’est à City Hall que j’ai fini par retrouver cette maison et je l’ai photographiée pour elle." (Mon dictionnaire intime, page 11, "Amérique").

Le livret du CD développe l'analyse que fait Roberto Alagna de l'art de Caruso et surtout des caractéristiques de son époque : davantage tournée vers "la beauté du son" que vers "la prouesse vocale". Il donne ainsi les exemples musicaux suivants : "Son chant est très intéressant : héritier de l’école belcantiste, il ne pousse jamais ses moyens. Il recherche toujours l’aisance vocale, la beauté du son. Si une phrase ou un passage sont trop tendus, il n’hésite pas à les transposer, même au beau milieu d’un duo. A cette époque, contraints par la durée maximale que l’enregistrement sur cire autorisait, les génies de la coupure opèrent. Il faut faire en sorte qu’une œuvre ou un morceau trop longs soient réduits sans en perdre la force et la subtilité. On le remarque dans le « Domine Deus » de Rossini ou dans le « Pieta Signore », ou encore le duo « Il Guarany ». Ces airs dépassent facilement les 7 minutes et sont ramenés à 4 minutes et demi maximum. Sur cire, sur bakélite puis sur les premiers disques phonographiques, on était très limité (5 minutes maximum par face pour les 78 tours de 30 cm). C’est sans doute ce qui amenait à choisir des tempi extrêmement rapides pour des airs très longs comme l’air de la meule de Samson et Dalila. Il est remarquable de voir comment, à cette époque, on procédait pour réduire sans défigurer l’aria ou le morceau. On était capable de n’en garder que la quintessence, la meilleure partie. On n’hésitait pas non plus à abaisser les tonalités pour rendre l’air plus confortable. On privilégiait l’aisance et la beauté du son, plutôt que la force et la prouesse vocale. ❞ (Livret du CD partie 2/4.

"Si j’avais suivi l’ordre chronologique, j’aurais forcément commencé avec les enregistrements les moins élaborés, puisqu’au départ Caruso enregistre avec un simple accompagnement piano dans une chambre d’hôtel. J’ai voulu faire l’inverse : commencer par les plus récents, à savoir La petite messe solennelle de Rossini qui est son dernier enregistrement en date et remonter le temps pour finir par les plus anciens, ceux de ses débuts. ❞
"Dans cette marche à rebours, c’est une chanson d’aujourd’hui qui, en guise de surprise, introduit le disque : celle de Lucio Dalla, « Caruso ». Je dois dire que j’ai longtemps hésité avant de l’inclure. Il s’agit vraiment d’une chanson pop, avec son arrangement, sa structure, son développement et sa couleur. Comment faire pour intégrer harmonieusement cet air sans dénaturer le disque ? Comment l’insérer sans qu’il soit étranger à la couleur d’ensemble d’un CD qui, même si nous n’avons pas vieilli les sonorités artificiellement, était destiné à sonner comme au temps de Caruso ? "
(Livret du CD 3/4)

Liens vers ces développements :
https://www.facebook.com/notes/roberto- ... 9zOd8mFj18
https://www.facebook.com/notes/roberto- ... rIFKxZwhsw
https://www.facebook.com/notes/roberto- ... 552304242/

CR à suivre dès la sortie de l'ensemble des titres comme promis
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

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Re: Roberto Alagna - Caruso 1873 - CD Sony Classical

Message par HELENE ADAM » 13 nov. 2019, 12:49

C'est un fil que j'ai ouvert dans l'intention d'en faire un CR mais je n'en ai pas envie. Je ne comprends pas du tout ce qu'a voulu faire Alagna avec ce CD. Je n'aime pas du tout. Mais je laisse ceux qui l'ont apprécié en parler.
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Re: Roberto Alagna - Caruso 1873 - CD Sony Classical

Message par jerome » 13 nov. 2019, 13:49

Pas très compliqué à comprendre pourtant: rendre hommage à Caruso en restituant avec ses propres moyens vocaux l'art et la manière du ténor mythique dans la reproduction du contexte de l'époque en matière d'interprétation et d'enregistrement.
Je trouve ce disque plutôt réussi pour ce qu'il prétend être. L'hommage est sympathique dans cette manière de dresser un pont d'un siècle entre cette époque et la nôtre.

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Re: Roberto Alagna - Caruso 1873 - CD Sony Classical

Message par HELENE ADAM » 13 nov. 2019, 14:20

jerome a écrit :
13 nov. 2019, 13:49
Pas très compliqué à comprendre pourtant: rendre hommage à Caruso en restituant avec ses propres moyens vocaux l'art et la manière du ténor mythique dans la reproduction du contexte de l'époque en matière d'interprétation et d'enregistrement.
Je trouve ce disque plutôt réussi pour ce qu'il prétend être. L'hommage est sympathique dans cette manière de dresser un pont d'un siècle entre cette époque et la nôtre.
J'ai lu la notice, je l'ai même reproduit l'argumentaire ci-dessus. Eh bien disons que je trouve que c'est une idée dont la réalisation n'est franchement pas convaincante. C'est difficilement écoutable avec les oreilles d'aujourd'hui et Alagna n'est pas en grande forme vocale sauf à avoir beaucoup d'indulgence.
Dans l'ambiance actuelle plutôt que de prendre du temps pour faire une vraie analyse d'un enregistrement qui ne m'a pas du tout plu, et récolter des remarques sur le fait que j'écris pour ne rien dire ou que je colporte des fausses nouvelles, je préfère consacrer mon temps à d'autres écritures.
Il ne doit pas manquer d'articles argumentes sur ce CD. Je m'occuperai des autres CD qui sortent en ce moment et qui ont droit à nettement moins de publicité.
Et j'imagine qu'il y aura bien un Odbien pour faire une analyse argumentée de ce CD. Sinon tant pis.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Roberto Alagna - Caruso 1873 - CD Sony Classical

Message par Peleo » 13 nov. 2019, 20:25

Je ne comprends pas le but de cet enregistrement.
Il est certain que Caruso aurait préféré enregistrer avec orchestre, alors pourquoi recréer des conditions techniques limitées qui ne sont plus ?
Quant aux versions italiennes d'airs français, elles ne peuvent présenter de l'intérêt que si c'est la voix de Caruso qui les défend.

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Re: Roberto Alagna - Caruso 1873 - CD Sony Classical

Message par jerome » 13 nov. 2019, 21:35

Peleo a écrit :
13 nov. 2019, 20:25
Je ne comprends pas le but de cet enregistrement.
Il est pourtant assez clairement expliqué et explicite ...

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Re: Roberto Alagna - Caruso 1873 - CD Sony Classical

Message par PlacidoCarrerotti » 13 nov. 2019, 21:42

jerome a écrit :
13 nov. 2019, 21:35
Peleo a écrit :
13 nov. 2019, 20:25
Je ne comprends pas le but de cet enregistrement.
Il est pourtant assez clairement expliqué et explicite ...
Et puis on n’est pas obligé de l’acheter !

Ce qui m’intéresse, c’est de savoir jusqu’à quel point Alagna chante comme Caruso plutôt que comme Alagna.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Re: Roberto Alagna - Caruso 1873 - CD Sony Classical

Message par jerome » 13 nov. 2019, 23:53

PlacidoCarrerotti a écrit :
13 nov. 2019, 21:42
Ce qui m’intéresse, c’est de savoir jusqu’à quel point Alagna chante comme Caruso plutôt que comme Alagna.
Les ports de voix, les montées dans l'aigu, les diminuendi, l'ouverture sur certaines voyelles, les tempi adoptés, ... il s'est vraiment calé sur Caruso + le clin d'œil à la technique d'enregistrement de l'époque pour la dernière plage (c'est franchement pas mal fait!).

Raminagrobid

Re: Roberto Alagna - Caruso 1873 - CD Sony Classical

Message par Raminagrobid » 14 nov. 2019, 00:46

Que HELENE ADAM (en mÂjuscules, siouplait) n'aime pas, et que jérome (en humbles minuscules) aime, m'incite à aller acheter ce CD les yeux (et les oreilles) fermés...

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Re: Roberto Alagna - Caruso 1873 - CD Sony Classical

Message par pingpangpong » 16 nov. 2019, 12:38

Si vous voulez en savoir plus sur ce disque, je vous conseille d'écouter l'émission de B.Duteurtre de ce samedi 16 novembre.Roberto Alagna apporte pas mal d'éclaircissements notamment sur la technique.
https://www.francemusique.fr/emissions/ ... 873-77793
Enfin elle avait fini ; nous poussâmes un gros soupir d'applaudissements !
Jules Renard

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