Pretty Yende - Dreams
Posté : 13 déc. 2017, 14:30
Charles Gounod (1818–1893)
Roméo et Juliette, « Ah! Je veux vivre »
Gaetano Donizetti (1797–1848)
Lucia di Lammermoor, « Eccola! … Il dolce suono... Spargi d’amaro pianto »
Linda di Chamounix, « Ah! Tardai troppo »
Vincenzo Bellini (1801–1835)
La straniera, « Sono all’ara ... Vaneggia… Chi veggio? La regina! »
Giacomo Meyerbeer (1791–1864)
Dinorah (Le Pardon de Ploërmel), « Dieu, comme cette nuit est lente … Ombre légère »
Vincenzo Bellini (1801-1835)
La sonnambula, « Oh, se una volta sola... Ah! Non credea mirarti... Ah! Non giunge uman pensiero »
Carlo Lepore (basse)
Mattia Olivieri (baryton)
Piero Pretti (ténor)
Ilaria Sicignano (soprano)
Coro Sinfonico di Milano Giuseppe Verdi
Orchestra Sinfonica di Milano Giuseppe Verdi
Direction musicale
Giacomo Sagripanti
Sony Classical, 64'18
2e récital de la soprano Sud-africaine qui se situe dans la même veine que son premier programme avec du bel canto principalement, alliant le plus dramatique (Straniera, Beatrice dans le 1er récital) au plus léger (Dinorah, Linda).
J'étais ressorti déçu de sa Lucia à Bastille et de son récital au TCE du fait de l'absence d'émotion ressentie. Le timbre est unique, somptueux, l'artiste attachante, mais le style un peu fou-fou, les coloratures et suraigus qui partent dans tous les sens manquaient de cohérence et de justification dramatique.
Très belle surprise alors à l'écoute de ce Dreams. Le timbre capturé idéalement par le studio se révèle pleinement, on dirait du Gheorghiu plus plus avec des harmoniques graves qui l'arrachent à l'identité de colorature cui-cui.
La scène de la folie de Lucia est autrement plus intéressante et sentie. Sans les éparpillements du direct (avec peut-être la volonté d'obtenir l'adhésion du public par des acrobaties), le personnage est là, comme s'il y avait une direction dans l'interprétation et non pas un kaléidoscope de petites intentions. La cadence avec flûte n'est pas celle de Ricci (celle qu'on entend 99% du temps) mais une autre qui reprend le thème de la partie lente du duo avec Enrico 'Soffriva nel pianto". Il y a certes quelques acrobaties supplémentaires (contre-mi naturel rajouté) mais qui ne parasitent pas le climat installé.
Très belle Alaide dans une scène finale d'une grande intensité dramatique, qui, sans aller aussi loin que Scotto, m'a donné le frisson.
La cavatine de Linda est donnée dans le ton original (un demi-ton au-dessus de la version traditionnellement donnée) et les cadences et variations originales me semblent bien plus maîtrisées vocalement et stylistiquement que lors du concert TCE.
La richesse du timbre donne épaisseur et relief à la scène finale d'Amina conclue par un contre-fa sonore et inattendu par-dessus chœurs et orchestre.
Une belle réussite !!
Roméo et Juliette, « Ah! Je veux vivre »
Gaetano Donizetti (1797–1848)
Lucia di Lammermoor, « Eccola! … Il dolce suono... Spargi d’amaro pianto »
Linda di Chamounix, « Ah! Tardai troppo »
Vincenzo Bellini (1801–1835)
La straniera, « Sono all’ara ... Vaneggia… Chi veggio? La regina! »
Giacomo Meyerbeer (1791–1864)
Dinorah (Le Pardon de Ploërmel), « Dieu, comme cette nuit est lente … Ombre légère »
Vincenzo Bellini (1801-1835)
La sonnambula, « Oh, se una volta sola... Ah! Non credea mirarti... Ah! Non giunge uman pensiero »
Carlo Lepore (basse)
Mattia Olivieri (baryton)
Piero Pretti (ténor)
Ilaria Sicignano (soprano)
Coro Sinfonico di Milano Giuseppe Verdi
Orchestra Sinfonica di Milano Giuseppe Verdi
Direction musicale
Giacomo Sagripanti
Sony Classical, 64'18
2e récital de la soprano Sud-africaine qui se situe dans la même veine que son premier programme avec du bel canto principalement, alliant le plus dramatique (Straniera, Beatrice dans le 1er récital) au plus léger (Dinorah, Linda).
J'étais ressorti déçu de sa Lucia à Bastille et de son récital au TCE du fait de l'absence d'émotion ressentie. Le timbre est unique, somptueux, l'artiste attachante, mais le style un peu fou-fou, les coloratures et suraigus qui partent dans tous les sens manquaient de cohérence et de justification dramatique.
Très belle surprise alors à l'écoute de ce Dreams. Le timbre capturé idéalement par le studio se révèle pleinement, on dirait du Gheorghiu plus plus avec des harmoniques graves qui l'arrachent à l'identité de colorature cui-cui.
La scène de la folie de Lucia est autrement plus intéressante et sentie. Sans les éparpillements du direct (avec peut-être la volonté d'obtenir l'adhésion du public par des acrobaties), le personnage est là, comme s'il y avait une direction dans l'interprétation et non pas un kaléidoscope de petites intentions. La cadence avec flûte n'est pas celle de Ricci (celle qu'on entend 99% du temps) mais une autre qui reprend le thème de la partie lente du duo avec Enrico 'Soffriva nel pianto". Il y a certes quelques acrobaties supplémentaires (contre-mi naturel rajouté) mais qui ne parasitent pas le climat installé.
Très belle Alaide dans une scène finale d'une grande intensité dramatique, qui, sans aller aussi loin que Scotto, m'a donné le frisson.
La cavatine de Linda est donnée dans le ton original (un demi-ton au-dessus de la version traditionnellement donnée) et les cadences et variations originales me semblent bien plus maîtrisées vocalement et stylistiquement que lors du concert TCE.
La richesse du timbre donne épaisseur et relief à la scène finale d'Amina conclue par un contre-fa sonore et inattendu par-dessus chœurs et orchestre.
Une belle réussite !!