Sabine Devieilhe - Mirages - FX Roth - Erato - 2017
Posté : 03 nov. 2017, 16:21
Sabine Devieilhe, soprano
Alexandre Tharaud, piano
Les Siècles
François-Xavier Roth, dir
Madame Chrysanthème (Messager) : "Le jour sous le soleil béni"
Pelléas et Mélisande (Debussy) : "Mes longs cheveux descendent"
Lakmé (Delibes) : "Où va la jeune hindoue"
4 poèmes hindous de Delage
La Romance d'Ariel (Debussy)
Lakmé "Viens Malika" avec M. Crebassa
Le Rossignol (Stravinski) Chanson du Rossignol
Hamlet (Thomas) "A vos jeux mes amis"
La Mort d'Ophélie de Berlioz
Thaïs (Massenet) : "Celle qui vient est plus belle"avec Jodie Devos et M. Crebassa
Le Voyage de Koechlin
Lakmé : "Tu m'as donné le plus beau rêve"
Quel parcours fulgurant que celui de Sabine Devieilhe ! Il ne manquait à sa carrière sans faute d’un septennat prodigieux , de Bach à Poulenc en passant par Haendel, Rameau, Mozart, Berlioz et Delibes, que de prendre une vraie ampleur internationale ce qui est chose faite cette saison avec des engagements à Londres (Covent Garden et Wigmore Hall), Vienne (Staatsoper et Konzerthaus), Rome et Zurich.
Chacune de ses prises de rôles est saluée par un triomphe, elle travaille avec les metteurs en scène les plus côtés du circuit (Castellucci, Honoré, Warlikowski, …), sa discographie et vidéographie s’étoffe régulièrement avec des gravures qui d’emblée comptent et elle forme avec Raphaël Pichon l’un des couples les plus glamour du monde du classique. Ceux qui ont la chance de pouvoir la suivre dans le même rôle sont saisis par son travail d’approfondissement permanent.
La technique est souveraine, le suraigu très sûr même s’il se montre moins stratosphérique que celui de Natalie Dessay à son zénith, le sens des nuances ravit et la musicalité fait chavirer. Certes le médium et le grave sont frêles et clairs au possible et la palette de couleurs peut encore élargir son spectre, tout peut gagner en rondeur…Mais comment résister à ses pianissimi aigus ?
Alors que François-Xavier Roth dirige ce soir, dans le cadre inédit pour la musique classique du Musée Guimet, un concert sur cette même thématique de l’Orient, extrême ou moyen, dans la musique française, ce disque au programme si intelligent alterne fraîches raretés et joyaux consacrés.
On y retrouve aussi un Alexandre Tharaud complice de voix, comme il le fut il y a vingt ans, pour des cycles de mélodies à la Bibliothèque nationale de France ou à la Villa Médicis et des comparses de luxe comme Marianne Crebassa et Jodie Devos.
Après l’écoute de ce disque qui porte haut, quelle hâte nous habite d’entendre l’Ophélie de Sabine dans un an salle Favart ! Comme on voudrait voyager longtemps dans les grands orbes exotiques des Quatre Poèmes hindous de Delage, à Lahore ou ailleurs !
Bref, beaucoup plus qu’un album discographique, comme « l’emblème d’une âme et des songes futurs » (Baudelaire)
Jérôme Pesqué
Alexandre Tharaud, piano
Les Siècles
François-Xavier Roth, dir
Madame Chrysanthème (Messager) : "Le jour sous le soleil béni"
Pelléas et Mélisande (Debussy) : "Mes longs cheveux descendent"
Lakmé (Delibes) : "Où va la jeune hindoue"
4 poèmes hindous de Delage
La Romance d'Ariel (Debussy)
Lakmé "Viens Malika" avec M. Crebassa
Le Rossignol (Stravinski) Chanson du Rossignol
Hamlet (Thomas) "A vos jeux mes amis"
La Mort d'Ophélie de Berlioz
Thaïs (Massenet) : "Celle qui vient est plus belle"avec Jodie Devos et M. Crebassa
Le Voyage de Koechlin
Lakmé : "Tu m'as donné le plus beau rêve"
Quel parcours fulgurant que celui de Sabine Devieilhe ! Il ne manquait à sa carrière sans faute d’un septennat prodigieux , de Bach à Poulenc en passant par Haendel, Rameau, Mozart, Berlioz et Delibes, que de prendre une vraie ampleur internationale ce qui est chose faite cette saison avec des engagements à Londres (Covent Garden et Wigmore Hall), Vienne (Staatsoper et Konzerthaus), Rome et Zurich.
Chacune de ses prises de rôles est saluée par un triomphe, elle travaille avec les metteurs en scène les plus côtés du circuit (Castellucci, Honoré, Warlikowski, …), sa discographie et vidéographie s’étoffe régulièrement avec des gravures qui d’emblée comptent et elle forme avec Raphaël Pichon l’un des couples les plus glamour du monde du classique. Ceux qui ont la chance de pouvoir la suivre dans le même rôle sont saisis par son travail d’approfondissement permanent.
La technique est souveraine, le suraigu très sûr même s’il se montre moins stratosphérique que celui de Natalie Dessay à son zénith, le sens des nuances ravit et la musicalité fait chavirer. Certes le médium et le grave sont frêles et clairs au possible et la palette de couleurs peut encore élargir son spectre, tout peut gagner en rondeur…Mais comment résister à ses pianissimi aigus ?
Alors que François-Xavier Roth dirige ce soir, dans le cadre inédit pour la musique classique du Musée Guimet, un concert sur cette même thématique de l’Orient, extrême ou moyen, dans la musique française, ce disque au programme si intelligent alterne fraîches raretés et joyaux consacrés.
On y retrouve aussi un Alexandre Tharaud complice de voix, comme il le fut il y a vingt ans, pour des cycles de mélodies à la Bibliothèque nationale de France ou à la Villa Médicis et des comparses de luxe comme Marianne Crebassa et Jodie Devos.
Après l’écoute de ce disque qui porte haut, quelle hâte nous habite d’entendre l’Ophélie de Sabine dans un an salle Favart ! Comme on voudrait voyager longtemps dans les grands orbes exotiques des Quatre Poèmes hindous de Delage, à Lahore ou ailleurs !
Bref, beaucoup plus qu’un album discographique, comme « l’emblème d’une âme et des songes futurs » (Baudelaire)
Jérôme Pesqué