Chœurs de femmes
G.Holst, F.Poulenc, F.Strauss, J.Brahms, E.Rautavaara
Lyon, Chapelle de la Trinité – 22 janvier 2019
Chœur de femmes de l’Opéra de Lyon
Chef de chœur : Dani Juris
Harpe : Sophie Bellanger
Cor : Jimmy Charitas
Cor : Thierry Cassard
Gustav Holst
Two Eastern Pictures
1 - Spring
2 – Summer
Francis Poulenc
Ave verum corpus
Gustav Holst
Choral Hymns from the Rig Veda
1. Hymn to the dawn
2. Hymn to the waters
3. Hymn to Vena
4. Hymn of the Traveller
Franz Strauss
Nocturno pour cor et harpe op. 7
Johannes Brahms
Canons op. 113
1. Göttlicher Morpheus
2. Grausam erweiset sich Amor an mir
13. Einförmig ist der Liebe Gram
Lieder op. 44
1. Minnelied
2. Der Bräutigam
4. Fragen
Einojuhani Rautavaara
Wenn sich die Welt auftut
1. Meine Liebe
2. Dann, in jener Nacht
Johannes Brahms
Vier Gesänge op. 17
1. Es tönt ein voller Harfenklang
2. Lied von Shakespeare
3. Der Gärtner
4. Gesang aus Fingal
Séparées de leurs collègues masculins mobilisés par les représentations de « De la Maison des morts » sur la scène de l’Opéra de Lyon, les choristes féminines saisissent cette opportunité pour nous proposer un concert consacré à des lieder pour voix féminines a capella ou accompagnés par une harpe et un ou deux cors.
Le programme séduit par son originalité. Il nous présente des œuvres très rarement jouées dont certaines sont de petits bijoux. Les lieder de Gustav Holst, très lyriques, auxquels la harpe apporte un accompagnement raffiné, montrent un autre aspect de ce musicien dont l’œuvre est trop souvent limitée à sa seule suite orchestrale The Planets. Très belle découverte aussi que ces lieder a capella de E.Rautavaara composés en 1996, en particulier Dann,in jener nacht d’un lyrisme poignant.
Brahms occupait la place la plus importante avec trois lieder en canon, très mélancoliques de l’opus 113, trois lieder a capella de l’opus 44 et surtout les quatre lieder de l’opus 17 avec accompagnement de un ou deux cors et d’une harpe qui montrent combien dès sa jeunesse Brahms maîtrisait l’écriture pour cor et quel potentiel d’expression il en tirait. Les premier et dernier lieder de cet opus sont de la meilleure inspiration de Brahms et on est admiratif de leur pouvoir d’émotion avec aussi peu de moyens.
Pour couper cet enchainement de lieder et permettre une pause aux choristes, la harpiste et un corniste ont exécuté le Notturno de Franz Strauss, corniste très célèbre qui n’était autre que le père de Richard Strauss et auquel Wagner vouait une grande admiration que l’instrumentiste ne lui rendait pas. C’est une très belle composition qui par la palette d’expressions qu’a mise le compositeur laisse deviner le corniste qu’il devait être.
Préparées et dirigées par le chef de chœur Finlandais Dani Juris spécialement invité, les choristes féminines de l’Opéra de Lyon servent parfaitement les différentes ambiances de ces répertoires grâce à une palette de couleurs et de dynamiques très variée et une musicalité sans faille. La harpiste Sophie Bellanger et les cornistes Jimmy Charitas et Thierry Cassard tous deux musiciens de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon les accompagnent avec grand talent sur ces chemins peu fréquentés et nous procurent un plaisir de la découverte faisant de ce concert donné dans une Chapelle de la Trinité comble un vrai moment de bonheur.
Gérard Ferrand