Kiri Te Kanawa
Re: Kiri Te Kanawa
C'était déjà Rivoli en avril (hélas! car j'aurais préféré Ozawa). J'y étais le 9 pour une représentation de routine, oubliable avec Veronelli et Wixell. (La veille , il y a eu un magnifique récital de Pavarotti accompagné au piano avec une quinzaine d'airs).
- jean-didier
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Re: Kiri Te Kanawa
Je ne pense pas qu'elle ait été sous-évaluée. On en parle moins maintenant qu'elle ne chante (presque ?) plus, mais dans les années 80, c'était une super-star (pour le coup surévaluée à mon goût, mais ça n'est que mon modeste point de vue qui préfère les torches vivantes aux Comtesses ou autres aristocrates qui passent leur vie en robe de chambre de soie sur scène )sopranolove a écrit :Kiri est une grande artiste, malheureusement un peu sous-évaluée !
Re: Kiri Te Kanawa
Et comment ! Ce qui est frappant dans l'enregistrement de Tosca qu'elle a réalisé avec Solti, c'est qu'elle chante le rôle titre avec une facilité déconcertante (aucune dureté, forte bien tenus et timbre sublime) et sans jamais forcer alors qu'elle n'est en rien le spinto requis pour le rôle. Alors, certes, c'est un peu trop chic pour pleinement convaincre mais honte à moi, j'aime d'autant plus cette intégrale atypique que ses partenaires sont royaux (Arragal et Nucci). Comme quoi, quand on a une très bonne technique, on peut se permettre quelques dérapages contrôlés (c'est un opéra qu'elle a très peu chanté).jean-didier a écrit :Je ne pense pas qu'elle ait été sous-évaluée. On en parle moins maintenant qu'elle ne chante (presque ?) plus, mais dans les années 80, c'était une super-star ...sopranolove a écrit :Kiri est une grande artiste, malheureusement un peu sous-évaluée !
D'ailleurs, globalement, c'est une chanteuse qui a très bien géré sa carrière en se limitant aux emplois de soprano lyrique convenant à sa voix au point d'abandonner un rôle dès lors qu'elle ne s'y sentait pas à l'aise (Don Carlo jugé trop grave pour sa voix et chanté une fois à Chicago). Lucidité qui explique une belle longévité de vingt ans (1975-1995).
Enfin, contrairement à d'autres, elle ne s'est pas accrochée au cocotier quand elle a senti que sa voix l'abandonnait : quasiment aucune gravure après 1997 !
- jean-didier
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Re: Kiri Te Kanawa
Elle a même commencé avant, il y a une Donna del Lago avec elle (Elena) de 1969 il me semble qui circule dans les milieux autorisés.Lucas a écrit : D'ailleurs, globalement, c'est une chanteuse qui a très bien géré sa carrière en se limitant aux emplois de soprano lyrique convenant à sa voix au point d'abandonner un rôle dès lors qu'elle ne s'y sentait pas à l'aise (Don Carlo jugé trop grave pour sa voix et chanté une fois à Chicago). D'où une belle longévité de vingt ans (1975-1995).
Re: Kiri Te Kanawa
Question torche vivante , Kiri Te Kanawa sur scène dans Mozart et Strauss c'était un embrasement des sens que je ne ressens plus avec les cantatrices aujourd'hui.
Convoquer mes souvenirs fait remonter des frissons intimes , c'est dire qu'elle était tout sauf une chanteuse sophistiquée et froide.
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Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Kiri Te Kanawa
De même qu'une fille fleur dans le Parsifal de Solti. Mais on peut dire que sa carrière n'a vraiment décollé qu'au milieu des années 70. Avant, elle a un peu tâtonné, en commençant par des emplois de mezzo et en s'essayant à Rossini pour lequel elle n'était pas faite.jean-didier a écrit :Elle a même commencé avant, il y a une Donna del Lago avec elle (Elena) de 1969 il me semble qui circule dans les milieux autorisés.Lucas a écrit : D'ailleurs, globalement, c'est une chanteuse qui a très bien géré sa carrière en se limitant aux emplois de soprano lyrique convenant à sa voix au point d'abandonner un rôle dès lors qu'elle ne s'y sentait pas à l'aise (Don Carlo jugé trop grave pour sa voix et chanté une fois à Chicago). D'où une belle longévité de vingt ans (1975-1995).
Grrr ... Bernard, cela m' énerve. Je parie que tu l'as entendue dans Arabella à Garnier à la fin des années 70. Des amis m'en parlent encore avec des trémolos dans la voix.quetzal a écrit :Question torche vivante , Kiri Te Kanawa sur scène dans Mozart et Strauss c'était un embrasement des sens que je ne ressens plus avec les cantatrices aujourd'hui.
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- jean-didier
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Re: Kiri Te Kanawa
Je parlais de torche vivante dans le sens des tempéraments fougueux comme Alexia Cousin, Carol Vaness ou autres Mirella Freni.quetzal a écrit :Question torche vivante , Kiri Te Kanawa sur scène dans Mozart et Strauss c'était un embrasement des sens que je ne ressens plus avec les cantatrices aujourd'hui.
Convoquer mes souvenirs fait remonter des frissons intimes , c'est dire qu'elle était tout sauf une chanteuse sophistiquée et froide.
Re: Kiri Te Kanawa
Oui Lucas , mais je crois plutôt début des années 80 Arabella ( faudra que je vérifie )Lucas a écrit :Grrr ... Bernard, cela m' énerve. Je parie que tu l'as entendue dans Arabella à Garnier à la fin des années 70. Des amis m'en parlent encore avec des trémolos dans la voix.quetzal a écrit :Question torche vivante , Kiri Te Kanawa sur scène dans Mozart et Strauss c'était un embrasement des sens que je ne ressens plus avec les cantatrices aujourd'hui.
Convoquer mes souvenirs fait remonter des frissons intimes , c'est dire qu'elle était tout sauf une chanteuse sophistiquée et froide.
Mais même des choses comme Duparc ou Wolf , c'était bouleversant .
Cette même année (fin 70), j'avais entendu presque le même programme de Lieder à l'Opéra par Margaret Price et par Kiri Te Kanawa , malgré le tempérament et l'amour infini pour M.P. , nous avions été plus secoués par Kiri encore dans ces mélodies .
Il y avait une sorte de sensualité subtile qui se diffusait vers le public ; c'était moins immédiatement passionnel , voire suicidaire que Margaret qui dans Gretchen am Spinnrade se mettait immédiatement dans le rouge vif .
Mais le tempérament maori était très présent sous la prestance "Dame" Kiri .
Le culte qui lui est porté en Nouvelle Zélande est incroyable . Je crois qu'il y a quelques années j'avais publié sur ODB une photo que j'avais prise du grand musée anthropologique Te Papa de Wellington où tout un panneau lui est dédié .
Bernard
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Re: Kiri Te Kanawa
Oui dans cette perpective , oui .jean-didier a écrit :Je parlais de torche vivante dans le sens des tempéraments fougueux comme Alexia Cousin, Carol Vaness ou autres Mirella Freni.quetzal a écrit :Question torche vivante , Kiri Te Kanawa sur scène dans Mozart et Strauss c'était un embrasement des sens que je ne ressens plus avec les cantatrices aujourd'hui.
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Bernad
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Re: Kiri Te Kanawa
Retenez moi, j'ai des envies de meurtre car Margaret Price compte aussi parmi mes chanteuses préférées.quetzal a écrit :Oui Lucas , mais je crois plutôt début des années 80 Arabella ( faudra que je vérifie )Lucas a écrit :Grrr ... Bernard, cela m' énerve. Je parie que tu l'as entendue dans Arabella à Garnier à la fin des années 70. Des amis m'en parlent encore avec des trémolos dans la voix.quetzal a écrit :Question torche vivante , Kiri Te Kanawa sur scène dans Mozart et Strauss c'était un embrasement des sens que je ne ressens plus avec les cantatrices aujourd'hui.
Convoquer mes souvenirs fait remonter des frissons intimes , c'est dire qu'elle était tout sauf une chanteuse sophistiquée et froide.
Mais même des choses comme Duparc ou Wolf , c'était bouleversant .
Cette même année (fin 70), j'avais entendu presque le même programme de Lieder à l'Opéra par Margaret Price et par Kiri Te Kanawa , malgré le tempérament et l'amour infini pour M.P. , nous avions été plus secoués par Kiri encore dans ces mélodies .
Et dire qu'on pouvait entendre les deux réunies dans Don Giovanni (Te Kanawa dans Elvira et Price en Donna Anna) à Garnier dans les années 70 ...
Sinon, on m'a aussi dit que Kiri avait chanté à Paris les quatre derniers lieder de Strauss sous la baguette d'Abbado et autant dire que cela m'a achevé ...