Dossier Véronique Gens

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JdeB
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Dossier Véronique Gens

Message par JdeB » 25 sept. 2014, 10:11

Rencontre avec Véronique Gens


ODB : Commençons par le commencement : vous êtes d'une famille de médecins et de pharmaciens ; étaient-ils musiciens par ailleurs ?


Véronique Gens : Pas du tout, non. j'habitais Orléans, où je suis née. Orléans pâtit du fait que c'est un peu la grande banlieue de Paris. Quand j'allais au Conservatoire, j'habitais encore à Orléans. c'est difficile pour une ville d'avoir une identité quand on est près de Paris où il se passe tellement de choses.
Je ne suis pas du tout d'une famille où il y a une tradition musicale, c'est d'ailleurs un peu par hasard que ma mère nous a mises dans une chorale : les horaires l'arrangeait... c'est idiot, mais c'est ça ! Toutes les trois, nous allions à la chorale le mardi soir. j'adorais ça. j'ai continué un peu plus que mes sœurs.

Quel répertoire interprétiez-vous ?

c'était assez élaboré !

Oui, oui ! c'était « A Choeur Joie », quand même... c'était très organisé. Il y a les pré-chantreries, de trois à six ans, je crois, puis les chantreries, de six à treize, puis on ne gardait que les filles jusqu'à dix-huit ans et puis les chorales d'adultes.
j'ai tout fait très sérieusement et, pendant les vacances, il y avait des cours musicaux, avec des ateliers au choix le matin, chant choral pour tout le monde l'après-midi. j'ai fait ça toute mon enfance. j'étais débordée tout le temps. Alors que les autres partaient à la mer, j'avais des cours musicaux à Lyon ou ailleurs.

c'était une formation poussée.

Oui, mais complètement en amateur, je n'avais jamais lu une note de musique ! On faisait travailler les enfants toujours par cœur, ils retiennent tout ! Il y avait des concerts régulièrement, à Noël, à Pâques.
j'avais toujours des petits solos, on m'en a donné très vite. Mes parents, au premier rang, étaient verts de trac !

Et vous ?

Quand j'étais petite, pas vraiment : on est content d'être là, on est surexcité. Quand j'ai grandi et qu'il y avait des choses un peu plus difficiles à chanter, oui. J'étais malade la veille, comme maintenant, quoi ! On est toujours malade la veille...

C'était très formateur.

Très, et c'est vraiment là que j'ai appris que, quand on fait de la musique, on la fait en écoutant les autres, en se concentrant si les enfants à côté de vous chantent faux. C'était très formateur et je ne remercierai jamais assez « A Chœur Joie », ils font vraiment un travail formidable.


Comment s'est fait le passage au Conservatoire ?


Comme je chantais beaucoup dans ces chorales, une dame m'a dit que je devrais essayer de savoir un peu mieux ce que je fais, techniquement. Je me suis présentée au Conservatoire d'Orléans, j'ai été prise dans la classe de chant, j'ai suivi le cursus et il se trouve que ma professeur était très amie avec William Christie et qu'elle lui fournissait de jeunes chanteurs complètement vierges en musique baroque.

Elle ne vous faisait pas du tout travailler la musique baroque, elle-même ?

Non, elle faisait travailler les œuvres et les exercices habituels, les grands airs. Elle n'était pas du tout spécialisée dans la musique baroque.
La première fois que j'ai auditionné pour William Christie, c'était directement pour les Arts Florissants car une des solistes partait et j'étais censée la remplacer. j'avais 16 ans ! Quand il m'a entendue, il a dit « Non, vous êtes quand même un peu trop jeune. Avant, je veux que vous rentriez dans ma classe au Conservatoire ».
Heureusement que je l'ai rencontré avant, parce que l'audition que j'ai passée pour lui au CNSM était lamentable, j'étais terrorisée. Il m'a prise quand même, parce qu'il m'avait entendue avant.
Je suis rentrée dans sa classe et, en parallèle, je faisais mes études de langue à l'université d'Orléans. Puis, je me suis transférée à la Sorbonne, c'était plus facile. Très vite, il m'a engagée pour faire des concerts. Il voulait surtout que je chante dans les chœurs d'Atys et je ne voulais pas, parce que j'étais débordée. Il a organisé une deuxième audition, j'ai été prise et je me suis demandée : « Mon Dieu, dans quoi suis-je en train de m'embarquer ? »

Vous avez fait toute la tournée de cette production...

Non, pas toute, j'en ai fait beaucoup mais ça a duré tellement longtemps ! Il y a eu vingt-cinq reprises. Au début, je n'ai fait que les ensembles, le petit trio et puis des rôles de plus en plus importants.

Pour revenir au Conservatoire de Paris, c'est là que vous avez découvert Christophe Rousset, qui était assistant de la classe de chant...

Il était aussi l'assistant de Bill Christie aux Arts Florissants.

Vous étiez terrorisée par William Christie ?


Oui, parce que je ne connaissais rien à cette musique !

Mais esthétiquement, ça vous plaisait ?


Oui, je trouvais ça très agréable à écouter et quand j'entendais les autres chanter je me disais : « Mon Dieu, comme elles chantent bien ! »

Vous pensiez que vous n'étiez pas vraiment au niveau des autres ?

Non. Surtout pour le solfège. Il nous fallait lire toute cette musique qu'il nous donnait : « Voilà, Atys pour la semaine prochaine, Thésée pour la semaine d'après »... Je ne savais pas lire la clef d'ut. c'était terrible.

Vous n'êtes pas passée par l'étude d'un instrument ?


Plus ou moins mais jamais sérieusement. La clef d'ut, c'est quand même spécial, pour nous, dans ce répertoire, quand on n'est pas habitué... La première année, ça a été dur.
J'ai passé mon prix, c'était très important. Il y avait Guillemette Laurens dans le jury, j'étais morte de trac parce que je l'admirais tellement ! j'ai tous ses disques.
On m'a volé ma voiture, il y a quelques années. j'avais tous les disques des Arts Flo dedans : je les ai tous rachetés avant d'acheter une nouvelle voiture ! J'ai encore écouté, hier, le Ballo delle ingrate de Monteverdi, j'adore cette musique ! Ils font ça tellement bien, c'est formidable. Et ce que j'aime, c'est qu'on reconnaît les voix individuellement, c'est un ensemble, mais les voix ont tellement de personnalité !


Chacune a un relief. c'est du luxe, de débuter la scène avec un metteur en scène comme Villégier.


J'ai eu beaucoup de chance, Villégier est d'une patience inouïe, d'une grande culture. Mais quand on s'est lancé là-dedans, personne ne se rendait compte où on allait. On lui faisait confiance, on savait qu'on aurait les costumes sublimes de Patrice Cauchetier qui a fait un travail incroyable.
Avec eux et Christie, c'était une conjonction de talents. Enfin, quand on a mis tout ensemble, la première fois ça a été... indescriptible ! Il y avait Christophe Rousset au clavecin, Hervé Niquet dans les choeurs, Minkowski au basson, il y avait aussi Hugo Reyne...
C'était aussi tout nouveau pour les maquilleuses qui ne connaissaient pas les techniques baroques. Personne ne savait faire ça, il y a quelques années. Il faut que ce soit bien dosé.

Vos premiers spectacles étaient tous avec Christie. The Fairy Queen, Castor et Pollux?


c'était génial de chanter à Aix-en-Provence, je ne sais pas si vous imaginez, quand on est une jeune chanteuse, ce que représente le fait de se retrouver sur cette scène.

Cette production vous a donné votre premier grand rôle.


Oui, c'était Phoebé, avec Agnès Mellon et Howard Crook que j'admire tellement !


Sandrine Piau avait un petit rôle. Après, il y a eu Minkowski avec Phaéton, Herreweghe pour Armide
.

En Belgique.

Vous avez travaillé tout de suite avec des chefs très connus.


Et tout le monde disait que j'étais pistonnée, je ne sais comment j'aurais pu l'être car chaque chef avait sa chanteuse attitrée et n'aimait pas qu'elle aille chanter ailleurs...

Vous avez dépassé ces clivages.

Je ne sais pas trop comment ça s'est passé.

Maintenant ce n'est plus comme ça.


Non ! Maintenant, il y a tellement de bons chanteurs pour ce répertoire ! c'est très ouvert, alors que c'était très fermé avant.

Comment passiez-vous d'un chef à un autre ? Par des auditions ? Des agents ?


Non, il n'y avait pas besoin d'agent à l'époque le milieu était tellement fermé ! Et vous savez que dans la Chapelle Royale et dans la Grande Ecurie, c'était les mêmes musiciens, les mêmes choristes ! Tout le monde se connaissait. c'est quand on veut passer à la vitesse supérieure pour rentrer dans le milieu lyrique que les agents sont indispensables.

Vous y êtes rentrée à partir des années 1990.


C'est Malgoire qui m'a proposé mes premiers rôles mozartiens.

Chérubin.

Voilà. Et c'est grâce à l'Atelier Lyrique de Tourcoing, dont on ne parle pas assez et qui fait un travail extraordinaire. Ils ont formé tellement de jeunes solistes qui volent ensuite de leurs propres ailes.

Comme Jaroussky, dernièrement.

Oui, par exemple, et par la suite, c'est Jean-Pierre Brossmann, à Lyon, qui m'a proposé ma première Comtesse.

Avec Jean-Pierre Vincent comme metteur en scène. Ce travail vous a beaucoup marquée ?

C'était formidable, c'est quelqu'un de tellement enthousiaste et de gai !

C'est un des rares metteurs en scène à avoir commencé par mettre en scène Le Mariage de Figaro de Beaumarchais.

Et il nous expliquait justement toutes les correspondances, les différences, c'était la première fois que j'avais un rôle si important, j'étais terrorisée !

Et ça a été un changement de statut.


Oui, j'étais devenue autre chose qu'une chanteuse « baroque ».

Mais on vous en demandait encore.

Oui, essentiellement.
Mais le lendemain des Noces, quatre agents m'ont téléphoné !
Alors que j'essayais de passer des auditions. Les agents disaient : « Elle n'a pas besoin d'agent, le baroque, c'est tellement spécialisé »... Après, j'ai passé des auditions, parce que pour rentrer dans ce milieu, un agent est indispensable.

Il y a eu aussi un autre Mozart, dont on parle moins, c'est Idomeneo, à Lisbonne.


Avec Marc Minkowski. c'était superbe. Ça me paraît vraiment loin, maintenant...

Ça fait dix ans.

Il y a eu pas mal de choses depuis.

Il y a eu notamment un tournant berliozien.


Oui, des mélodies françaises.

Herminie, la Mort de Cléopâtre, les Nuits d'été enregistrées avec Louis Langrée... on vous a beaucoup demandée dans ce répertoire.

J'ai beaucoup fait les Nuits en concert. En plus, c'est tombé pour l'année Berlioz, ce n'était pas vraiment fait exprès...

Le jour anniversaire de sa mort, vous étiez en Allemagne, le 22 décembre 2003, à Dortmund.

Je l'ai aussi chanté avec Janowski à Monaco.

Vous avez aussi chanté beaucoup de Berlioz avec Casadesus, la cantate d'Herminie...
Vous avez chanté de nombreuses héroïnes du Tasse : Herminie dans Armida Abbandonata de Jommelli, avec Rousset, et maintenant vous avez les deux Armide de Lully et de Gluck à votre répertoire.


Avec exactement le même texte et une musique très différente.

Vous avez une préférence ?


Non, ce sont deux chefs-d’œuvre tellement superbes !

Quelles sont les difficultés, vocalement ? c'est un autre format ?


Gluck est d'un autre format, l'orchestre est plus lourd, et encore, avec Rousset, c'était très allégé.

Oui, quand Muti l'a donné à la Scala c'était plus consistant.

On n'a plus envie d'entendre cette pâte orchestrale aujourd'hui. l'interprétation a changé, heureusement.

Ça a été chanté par les grandes wagnériennes du début du siècle.

Mais avec une cinquantaine de contrebasses ! Ce n'est plus comme ça.
Le fait que ce soient les mêmes mots chez Lully que chez Gluck et que ce ne soit pas du tout la même manière de chanter, c'est très intéressant et c'est très troublant à la fois : tout d'un coup, on sent qu'il faut chanter en se libérant, alors que pour Lully il faut surtout parler. On change totalement de style. Comme entre Gluck et les Nuits d'été.

Il y a une filiation entre Gluck et Berlioz. Il y en a moins, peut-être, entre Berlioz et le répertoire français de la fin du XIXème ou du début du XXème siècle, que vous avez beaucoup pratiqué : les mélodies, Mélisande...

C'est un autre monde.

Comment envisagez-vous l'élargissement de votre répertoire dans cette direction ?

Ce n'est pas une chose à laquelle on réfléchit. On a des envies et c'est vrai que j'avais grande envie de la mélodie française et que j'avais moins peur que pour Berlioz, parce que c'est de la musique « baroque », la mélodie française ! c'est un effectif tellement réduit ; il faut raconter une histoire ; il y a un texte à dire... c'est du théâtre avant tout, comme dans ce disque « Tragédiennes ».

Le titre est un clin d’œil au théâtre.

Dans la même page musicale, on parle d'un éventail d'affects énorme, on passe du désespoir total à la rage, puis à l'amour...

Armide décide de tuer Renaud mais, quand elle s'approche de lui, elle craque.

En une minute de musique ! c'est cela qui est génial.

On ne retrouve pas cela chez des héroïnes de répertoires plus « traditionnel », il faut du temps pour que l'histoire se déploie.

Et c'est ce qui est très spécial dans la tragédie lyrique. Ça va extrêmement vite.

La lenteur introduite par le romantisme...

De répéter plusieurs fois la même chose, de mettre dix minutes à mourir... Là, on passe de majeur à mineur, on meurt, et c'est réglé !

Vous aviez en projet de chanter Desdemona, Tatiana...


Il y a un Falstaff qui se présente l'année prochaine à Baden-Baden, la Veuve Joyeuse à la fin de l'année. Il y a donc des choses nouvelles.

Aviez-vous peur de l'étiquette « chanteuse baroque » ?

J'ai beaucoup subi les conséquences de l'étiquette baroque, oui, ça me faisait enrager.

On sentait que vous vouliez la décoller.


Maintenant, ce n'est plus du tout comme ça, mais à l'époque, « baroqueux », c'était limitatif.
Aujourd'hui, c'est bien vu. On disait que les violonistes qui jouent faux devaient jouer du baroque.
J'en ai beaucoup souffert parce que, quand j'étais dans la classe de Christie, j'avais une grande soif d'apprendre et j'étais donc aussi dans la classe d'Art Lyrique, avec François Roux (rien à voir avec François Le Roux) et je ne pouvais quasiment jamais venir au cours car j'avais des engagements.
Les élèves qui avaient un prix de chant, un prix de mélodie, de ci, de çà, qui étaient depuis dix ans au Conservatoire et n'avaient jamais mis le pied sur une vraie scène, me traitaient avec dédain, ça m'agaçait beaucoup. Il y a longtemps que je n'y suis pas allée, mais à l'époque, quand on était rentré au Conservatoire de Paris, on avait atteint le but de sa vie, on avait réussi sa vie.

c'est encore un peu comme ça...
Comment a-t-on obtenu ce changement de mentalité sur l'interprétation baroque ? Y a-t-il eu un clivage ? Atys y a contribué ?


Probablement, et puis il y a eu toute cette série aux Champs-Élysées avec Jacobs, les Lully avec Malgoire.

Alceste, Roland, Armide
?


Pendant trois années de suite, c'était un événement important, surtout par le fait que ça se passait dans un théâtre comme celui-là.

On disait pendant Roland , « Pourquoi n'a-t-on pas confié le rôle d'Angélique à Véronique ? »


J'étais une jeune chanteuse, on a besoin de temps pour digérer tout ça.
C'est aussi pour ça que je suis allée voir ailleurs, pour me prouver à moi-même que j'étais capable de faire autre chose.
Comme je n'arrivais pas à faire tout ce que je voulais dans le milieu de la musique baroque, il fallait essayer autre chose.

Peter Brook a été une rencontre marquante ?

Oui, bien sûr.

Ça a été un tournant, ce Don Giovanni.


Oui ! Quatre mois de travail... et une tournée incroyable. Avec des malades sans arrêt.
On tournait à plusieurs sur les mêmes rôles.
Un soir, à Tokyo, nous n'avions plus de Donna Anna alors que nous en avions quatre ! Elles étaient toutes les quatre malades. Alors ils sont allés chercher une Japonaise qui, alors que dans ce spectacle nous étions très naturels, presque pas maquillés, est arrivée fardée, toute blanche... Mais elle a chanté très bien. La pauvre ! Je ne pourrais jamais chanter dans des conditions comme celles-là, remplacer un interprète deux heures avant. En plus, nous étions tous très grands dans cette production, avec Peter Mattei, par exemple, et elle était toute petite?
Quand on a chanté à Bruxelles, juste avant il y avait eu un spectacle équestre. Le ténor est arrivé et a dit « ça sent le cheval ! Je suis allergique », il est reparti tout de suite ! c'était vraiment la vie de troupe, comme dans un théâtre, pendant quatre mois. On faisait tout ensemble, on mangeait ensemble, tout le monde était là aux répétitions pendant lesquelles Brook passait son temps à nous faire changer de rôles : il me faisait chanter Leporello qui chantait Elvire...
On ne comprenait pas très bien où il voulait en venir, surtout au bout de deux mois de répétitions, on n'en pouvait plus. On avait besoin d'être sur scène, de chanter. Mais c'était fait exprès. c'était une expérience incroyable.

Il y avait un rapport très direct avec le public, surtout à Aix, et puis un décor très dépouillé.


Ça on peut le dire, c'était minimaliste !
Mais c'était voulu, il voulait que les chanteurs créent leur décor intérieur. c'étaient beaucoup de responsabilités pour nous, parce que, quand il n'y a rien autour de nous, il faut assumer.

c'est le travail théâtral le plus difficile que vous ayez fait ?


C'était à la fois difficile et passionnant.

Il y avait un réel bonheur à faire ça.

Tout à fait, et à chaque fois que je chante Elvire, j'y pense toujours, je garde quelque chose de ce qu'il m'a dit. Je me souviens de ces yeux bleus.
Il disait : « joue comme si tu avais une caméra en gros plan sur toi, qu'on voie tout dans tes yeux ». Mais comment ça passera au fond du théâtre ? « Si tu le fais bien, ça passera même là-bas ». c'est le conseil que j'ai retenu. Et il était d'une patience...


Et avec Calixto Bieito ?


Ça c'était autre chose.

Vous avez connu des metteurs en scène de styles très variés. Entre Pizzi et Bieito?



Et Graham Vick à Glyndebourne, pour Don Giovanni. J'ai dû faire une bonne dizaine de Don Giovanni, et maintenant j'ai, bien sûr, mon idée du personnage.

Vous préférez le chanter avec des instruments anciens ?

Ah oui ! Dans les grands théâtres on le fait encore sur instruments modernes comme à Barcelone.

Vous travaillez beaucoup en Espagne.

Oui, ça s'est trouvé comme ça, Barcelone, Madrid, j'adore travailler là-bas. J'y retourne pour la Clémence de Titus, à la rentrée.


A la Corogne aussi.

Où il y a un très bon orchestre, et ils ont de très bonnes salles en Espagne, dans la moindre petite ville. Dans la salle de Las Palmas, le public vous voit sur scène et derrière vous il y a une immense baie vitrée et la mer. C'est magnifique.

A l'Opéra de Monte-Carlo ils ont aussi fait ça, récemment, sur le côté jardin.

J'y vais bientôt, pour Don Giovanni, encore. Quand on aime, on ne compte pas !

C'est un opéra dans lequel on compte beaucoup, pourtant ! Quels sont vos grands projets ?

Cette Veuve Joyeuse à Lyon est très importante, car je suis enthousiaste de me frotter à ce répertoire, en français. On parle d'une autre en Allemagne, on verra.

Aviez-vous déjà travaillé avec un metteur en scène femme comme Macha Makeieff ?


Oui, c'est arrivé pour Così fan tutte et pour la Finta Giardiniera avec Doris Dörrie à Salzbourg. Ça ne me gêne pas, il n'y a aucune différence.

Quel regard portez-vous sur l'évolution de la musique baroque ?

Je suis ravie ! j'en fais moins...

Ce disque « Tragédiennes », c'est un retour aux sources ? Il y a même un extrait de Castor et Pollux.

Oui, c'est vraiment une musique qui me manque terriblement quand je ne la chante pas. Ça faisait longtemps qu'on voulait faire ce disque avec Alain Lanceron, mais on ne trouvait pas le temps...

Comment fait-on un disque ? Qui propose un projet ?

C'est tout le monde en même temps.
J'avais envie de faire une sorte de rétrospective. Il a fallu trouver l'orchestre, et Christophe Rousset a été ravi de participer, il a proposé beaucoup d'airs.
D'ailleurs, toutes les partitions inédites qu'il y a dans ce disque, c'est lui qui les a trouvées. Il a chez lui des partitions incroyables. Il avait envie qu'il y ait des « tubes » et j'avais envie d'enregistrer ces airs depuis longtemps. Le tout est très bien équilibré, je trouve.

Lors du concert à Montpellier, en juin dernier, vous aviez à un moment un geste très expressif lors de l'invocation à la Haine.

Ce n'était pas voulu... Mais il existe toute une gestuelle baroque. Il y a une rhétorique gestuelle baroque. Je l'ai étudiée précisément à Nantes, au Printemps des arts, avec Lenaël. Tout était codifié.

Ça ressemble un peu au travail de Bob Wilson aujourd'hui, non ?

Je trouve que c'est différent, quand même : chez Wilson ce sont plutôt des images, des lumières.

Il y a quand même des gestes leitmotiv, comme par exemple le fait de regarder vers le bas quand on est tué, etc.

Mais dans la gestuelle baroque, à chaque mot correspond un geste.
Il y a des petits guides pour la gestuelle comme pour les ornementations, le fameux Ballard. Je trouve que, maintenant, il y a beaucoup de chanteurs qui se lancent juste par mimétisme, mais il faut avoir une base de connaissances solides. Ils ne savent pas très bien ce qu'ils font, parfois.

En-dehors du baroque, qu'écoutez-vous ?

J'écoute très peu de musique classique.
J'ai l'impression de travailler, quand j'allume la radio. J'essaie de reconnaître la voix, d'analyser l'interprétation... donc, dans la voiture, on met plutôt de la musique pour les enfants ou autre chose, je ne saurais pas vous dire quoi...
J'adore Céline Dion, elle m'épate, elle a une technique... et encore une fois, je ne peux pas m'empêcher d'analyser ce qu'elle fait ! ? elle me touche beaucoup, par son parcours aussi. On se demande comment elle fait parfois, avec ce larynx en béton. j'aime beaucoup Madonna. Je n'achète jamais de disques de musique classique.

Et vos enregistrements, vous ne les écoutez jamais ?


Non, je ne peux pas. Je n'entends que les défauts. Ce n'est pas bien.
Sauf les très vieux disques, car c'est une autre personne qui chante, tellement ma voix a changé. j'ai vingt ans de plus, j'ai eu des enfants, ce qui change une voix. Même vous, il y a vingt ans, vous ne chantiez pas comme aujourd'hui !

Oui, il y a vingt ans, je chantais la Reine de la nuit dans le préau de mon collège !


Vous voyez !

Et puis Natalie Dessay est arrivée, alors j'ai renoncé !
Le théâtre vous intéresse ? Accepteriez-vous un travail purement théâtral ?


Pourquoi pas ? Le cinéma m'intéresserait. Il y a suffisamment d'actrices comme ça, mais ça me plairait.
J'ai eu la chance de faire un peu de mannequinat quand j'étais jeune. Pour une fois, je n'avais pas peur ! Pourtant, c'est difficile de marcher avec de hauts talons. Et je me sentais toute petite avec ces filles ! Je n'en ai pas fait longtemps mais c'était une expérience intéressante.

La mode vous intéressait ?

Oui, j'aimais déjà ça. J'aimerais bien assister à des défilés, mais quand on est chanteuse, on n'est jamais là, on est toujours partie.

Est-ce qu'on peut décider de son rythme de carrière ?

J'ai le luxe de pouvoir choisir mes engagements. Je prends parfois trois semaines pour me reposer, pour être avec ma famille.

Vous le faîtes sans regret ou c'est un sacrifice par rapport à telle ou telle proposition ?


Je n'ai pas de regret. Les choses sont très claires dans ma tête : ma famille est plus importante que ma carrière.
Chanter, c'est mon métier, ce n'est pas ma vie, je ne me demande pas, le matin en me levant, si ma voix est là. Je ne suis pas née chanteuse, je suis devenue chanteuse. Je n'ai jamais dit « Un jour je chanterai la Comtesse Almaviva au Festival d'Aix-en-Provence ». Ça m'est tombé dessus, je suis ravie, ça marche bien, mais je ne tuerai pas père et mère pour le chant.

Avez-vous l'impression d'être quand même passée à côté de certains projets ?

Oui, probablement, il y en a toujours et on ne peut jamais tout faire. Fin 2007, on me propose six productions en même temps !

Alors comment choisit-on ?

C'est l'enfer ! Mon agent m'aide beaucoup, je vois le nom du metteur en scène, de l’œuvre, du chef, de l'endroit.
Les six productions m'intéressent ! Mais ça se chevauche. Mais il ne faut pas en faire une maladie ! c'est tout de même exceptionnel, que ce soit en même temps. J'ai beaucoup de chance, on me demande beaucoup.

Quels grands rôles voudriez-vous aborder ?

Je suis comblée avec mes Mozart. Ce sont des rôles tellement formidables.

Vous avez presque tout chanté, la trilogie Da Ponte, La Clémence, Idomenée, la Finta?


Dans les opéras de jeunesse il n'y a pas grand-chose pour moi, ce sont surtout des sopranos très hauts, pour Sandrine Piau par exemple.
Idem pour les airs de concert, ce sont surtout des airs pyrotechniques.

On vous voit beaucoup moins, maintenant, en France.

Il y aura bientôt le concert « Tragédiennes » au TCE, puis à Nantes, avec Christophe Rousset.

Il dit qu'il est très directif comme chef...


Mais j'aime bien ça ! Pas que les chefs soient dictateurs, mais j'aime bien qu'on me donne des idées, qu'on m'aide. De même avec les metteurs en scène, si je suis convaincue que ça marche, que c'est logique.

Nous vous retrouverons donc bientôt pour ce récital. Merci d'avoir répondu à nos questions !


Entretien réalisé par Jérôme Pesqué,
avec la collaboration de Jérémie Leroy-Ringuet.
Paris, le 28 avril 2006.
Transcription réalisée par Jérémie Leroy-Ringuet.

Chronologie de carrière

Premier Prix de musique ancienne au Conservatoire de Paris et Premier prix de chant au Conservatoire d'Orléans, Véronique Gens a déjà une expérience professionnelle à sa sortie du conservatoire, et les engagements ne se font pas attendre.

Elle fait ses débuts en 1986 avec William Christie dans les Arts Florissants et chante en Europe, aux Etats Unis, au Canada et en Amérique du Sud.

LULLY Atys (recréation mondiale)
20, 21, 22, 23 décembre 1986, Prato, Teatro Metastasio
16, 17, 19, 21, 23, 24, 26, 28, 30 janvier, 3, 5, 6 février 1987, Opéra Comique
10 février 1987, Théâtre de Caen
8, 9, 10 mars 1987, Opéra de Montpellier
27, 28 et 29 août 1987, Festival d'Innsbruck
William Christie / Jean-Marie Villégier
(choriste)

PURCELL The Fairy Queen
10, 17, 20, 25 et 27 juillet 1989, Festival d'Aix-en-Provence
William Christie / Adrian Noble
Les Arts Florissants, Compagnie Ris et Danceries

RAMEAU Castor et Pollux
11, 13, 20, 24, 28 juillet 1991, Festival d'Aix-en-Provence
William Christie / Pier-Luigi Pizzi
Les Arts Florissants /Compagnie Ris et Danceries
Howard Crook (Castor), François Le Roux (Pollux), Agnès Mellon (Télaïre), Véronique Gens (Phébé), Sandrine Piau (Minerve, un Plaisir céleste)

MOZART Le Nozze di Figaro / La Clemenza di Tito
1991, Tourcoing
JC Malgoire
Cherubin et Vittelia

22 août 1992, Festival de Salzbourg
W. Christie
Concert MA Charpentier, JB Lully

LULLY Armide
15, 17, 19, 20, 22 novembre 1992, Opéra d'Anvers
30 novembre, 2, 4, 6, 8 et 9 décembre 1992, Théâtre des Champs-Elysées
Philippe Herreweghe / Patrice Caurier et Moshe Leiser
Compagnie Larsen /Choeur et Orchestre du Collegium Vocale de Gand
Sylvie Brunet (Armide), Howard Crook (Renaud), Véronique Gens (Phénice, la Gloire)

LULLY Phaëton (recréation mondiale)
20, 26, 31 mai, 1er et 6 juin 1993, Opéra de Lyon
Marc Minkowski / Karine Saporta (mise en scène et chorégraphie)
Les Musiciens du Louvre /Choeur Sagittarius (dir Michel Laplénie)
Véronique Gens (Libye), Virginie Pochon (Astrée), Rachel Yakar (Clymène), Howard Crook (Phaëton)

LULLY Roland (recréation mondiale)
26, 28 et 30 novembre et 2, 4, 7 et 8 décembre 1993, Théâtre des Champs Elysées
René Jacobs /Gilbert Deflo
avec José Van Dam (Roland), Ann Panagulias (Angélique), Harry Nicoll (Médor), Véronique Gens

HAENDEL l'Allegro, il Penseroso ed il Moderato
18 janvier 1994, TCE
V. Gens, M. Julsrud, D. Collot, H. Crook, P. Kooy, dir. Ph. Herreweghe

RAMEAU Hippolyte et Aricie
11 et 13 juin 1994, Versailles (Journées Rameau)
Marc Minkowski
Musiciens du Louvre
avec Véronique Gens, Jean-Paul Fouchécourt, Bernarda Fink

LULLY Roland
17, 19 et 20 février 1994, Opéra de Montpellier
René Jacobs / Gilbert Deflo
Laurent Naouri (Roland), Ann Panagulias (Angélique), Harry Nicoll (Médor), Véronique Gens

JOMMELLI Armida abbandonata
23 juillet 1994, Beaune, Festival International de Musique Baroque
Christophe Rousset /Talens Lyriques
avec Eva Malas-Godlewska (Armida), Claire Brua (Rinaldo), Véronique Gens (Erminia), Patricia Bardon (Rambaldo), C. Perrin (Dano), Patricia Petibon (Ubaldo), Gilles Ragon (Tancredi)

PURCELL King Arthur
9, 10, 13 14, 16, 18 et 19 février 1995, Théâtre du Châtelet
23 février 1995, Montpellier, le Corum, vc
10 et 11 mars 1995, Théâtre de Caen
William Christie / Les Arts Florissants /Graham Vick
Véronique Gens (Vénus), Claron McFadden (Philidel, l'Honneur), Sandrine Piau (Elle), Jonathan Best (Lui)

MOZART Don Giovanni
24, 26, 28, 31 mars 1995, Théâtre municipal de Tourcoing
JC Malgoire / P. Constant
N. Rivenq, P. Donnelly, D. Borst, S. Edwards, V. Gens, H. Claessens, S. Marin-Degor? Donna Elvira

PURCELL King Arthur
3, 4 et 5 mai 1995, Londres, Royal Opera House
Les Arts Florissants / William Christie /Graham VickVéronique Gens (Vénus), Claron McFadden (Philidel, l'Honneur), Sandrine Piau (Elle), Jonathan Best (Lui)

PURCELL Dido & Aeneas
31 mai 1995, Barcelone, Palau de La Musica
M. Minkowski

BERLIOZ Messe solennelle
7 et 8 juin 1995, Saint-Denis
C. Dutoit
avec V. Gens, L. Dale, J-L. Chaignaud

PORPORA Arianna in Nasso
15 juillet 1995, Beaune
Concerto Italiano / R Alessandrini
V Gens, G Banditelli

30 juillet 1995, Beaune
PURCELL Dido & Aeneas
Gabrieli Consort & Players / P. Mac Creesh

MOZART, Idomeneo
octobre 1995, Lisbonne, Théâtre Sao Carlo
M. Minkowski / ?
avec G. Winslade, J. Smith, V. Gens, R. Joshua...

RAMEAU, Anacréon, Le berger fidèle
11 et 12 novembre 1995, Cité de la Musique
M. Minkowski / Musiciens du Louvre
A. Massis, V. Gens, T. Félix

PERGOLESI, l'Olimpiade
08 Mar 1996, Montpellier, Opéra Berlioz
09 mars 1996, Nice
12 mars 1996, Toulouse, Halle aux grains
30 mars 1996, Paris, Châtelet
Les Arts Florissants /W. Christie
V. Gens, L. Naouri, P. Petibon, A. Gavrilides'

MONDONVILLE, Les Festes de Paphos
11 juin 1996, Versailles, Opéra Royal
Les Talens lyriques / C. Rousset
avec V. Gens, S. Piau, J-P Fouchécourt?

HAENDEL: Acis and Galatea
28 juin 1996, Beaune, Hospices
Les Arts Florissants / W. Christie
V Gens, P Agnew, P Petibon

LULLY : Acis et Galatée (1686)
12 juillet 1996, Beaune
Musiciens du Louvre / Marc Minkowski
Véronique Gens, Jean-Paul Fouchécourt, Mireille Delunsch, Laurent Naouri, Thierry Félix, Annick Massis, Mark Padmore, Jean-Louis Meunier

MOZART Don Giovanni
19, 21, 23, 25 octobre 1996, TCE
JC Malgoire / P. Constant
avec N. Rivenq, P. Donnelly, D. Borst, S. Edwards, V. Gens, H. Claessens, S. Marin-Degor
Donna Elvira

MOZART, Le Nozze di Figaro
10-31 décembre 1996, Lyon
P. Olmi / JP Vincent,
avec N. Amsellem / V. Gens, E. Szmytka / V. Pochon, F. Provvisionato / M-B Sandis, T. Tramonti / A. Sterzer-Mizkewitch, R. Hoffmann / S. Morales, L. Tézier / G. Smits, G. Furlanetto / C. Lacassagne, JM Frémeau / F. Caton, U. Benelli / G. Gudjörnsson....

Concert Schubert
21 avril 1997, Comédie des Champs-Élysées
S. Koch, Y. Beuron et T. Félix. / C. Ivaldi, piano

MOZART, Cosi fan tutte
29 avril, 2, 4, 6, 8 et 10 mai 1997, Anvers
15, 17, 19, 21, 23 mai 1997, Gand
L. Renes / G. Joosten
V. Gens, G. Araya, I. Paton, U. Malmberg, G. Rosmanith, K. Skram Fiordiligi

Concert Schubert
7 juin 1997, Sully sur Loire
S. Koch, Y. Beuron et T. Félix. / C. Ivaldi, piano

MOZART, La Clémence de Titus
7, 10, 12, 14, 16, 19 septembre 1997, Lausanne, Théâtre du Jorat
avec L. Jia / G. Deflo, J. Silvasti, V. Gens, AR Taliento, D. Peckova, L. Polverelli

RAMEAU : Dardanus
4 novembre 1997, Grenoble - Le Cargo
6 novembre 1997, Théâtre de Caen
7 novembre 1997, Opéra de Rennes
13 janvier 1998, Opéra de Lyon
16 janvier 1998, Paris, Maison de la Radio
Les Musiciens du Louvre - Grenoble / Marc Minkowski
Véronique Gens, Magdalena Kozena, John Mark Ainsley, Laurent Naouri, Mireille Delunsch, Jean-Philippe Courtis, Russell Smythe

CIMAROSA, Le mariage secret
3,5, 8, 10, 12 mai 1998, Lausanne
J. Darlington / A. Marcel, A. Romero, V. Gens, A. Hagley, S. Mingardo, P. Spagnoli, W. Burden.

MOZART, Don Giovanni
Juillet 1998, Aix, C. Abbado ou D. Harding / P. Brook
avec R. Scaltriti, A. Guerzoni, M. Colonna, K. Tarver, V. Gens, N. Ulivieri, N. Berg, C.W. Davies

Concerts
septembre 1998, Berlin, Philarmonie
C. Abbado

MOZART, Don Giovanni
novembre 1998, Lyon
Mahler Chamber Orchestra
Daniel Harding / Peter Brook
avec Roberto Scaltriti (Don Giovanni), Nicola Ulivieri (Leporello), Nathan Berg (Masetto), Kenneth Tarver (Don Ottavio), Alessandro Guerzoni (Le Commandeur), Monica Colonna (Donna Anna), Véronique Gens (Donna Elvira), Catrin Wyn-Davies (Zerlina)

MOZART, Don Giovanni
8, 10, 12, 14, 16 janvier 1999, Bruxelles, Cirque royal
avec D. Harding / P. Brook, R. Scaltriti, N. Berg, M. Padmore, M. Colonna, V. Gens, L. Larsson

MOZART, Don Giovanni
Janvier 1999, Tokyo
D. Harding / P. Brook

MOZART, Le Nozze di Figaro
décembre 1999, janvier 2000, Anvers, Gand et Rotterdam
avec M. Zanetti / G. Joosten, R. Scaltriti, V. Gens, G. Rossmanith, D. Ely, M. Comparato

BERLIOZ, La damnation de Faust
25 mars 2000, Anvers
Choeur de Brabant et Orchestre Philharmonique Royal des Flandres / Muhai Tang avec Véronique Gens (Marguérite), David Kuebler (Faust), Gilles Cachemaille (Méphistophélès), Werner Van Mechelen (Brander)

LULLY, Alceste
21 octobre 2000, Théâtre Lyrique de Tourcoing
23 octobre 2000, Théâtre de la Monnaie
Choeur de Chambre de Namur, La Grande Ecurie et La Chambre du Roy /Jean-Claude Malgoire
Véronique Gens (Alceste/ Une Femme Affligée), Frédéric Caton (Alcide), Howard Crook (Admète/ Apollon), Gaële Le Roi (Céphise/ Proserpine/ Thétis/ Diane/ Une Ombre), Vincent Pavesi (Straton/ Pluton/ Eole/ Cléante/ Un Homme Désolé), Patrick Aubailly (Lychas/ Phérès/ Alecton), Bernard Deletré

MOZART, La Flûte enchantée
23, 27, 28, 30 décembre 2000, 2, 4, 5, 7, 9 & 10 janvier 2001, Barcelone
De Billy/Sebastian Weigle
Veronique Gens, Valerie Esposito, Wolfgang Rauch/Wolfgang Bankl, Reinhard Hagen, Matthias Holle

MOZART, Les Noces de Figaro
juillet 2001, Aix-en-Provence,
Mahler Chamber Orchestra / Marc Minkowski / Sir Richard Eyre
Marc Vinco (Figaro), Camilla Tilling (Susanna), Laurent Naouri (Le Comte Almaviva), Véronique Gens (La Comtesse Almaviva), Magdalena Kozena (Cherubino)

HONEGGER, Jeanne d'Arc au bûcher
28 juillet 2001, Salzbourg
H. Soudant
avec Dörte Lyssewski, Ernst Stötzner, Desirée Rancatore, Véronique Gens, Dagmar Pecková, Jeffrey Dowd, Franz-Josef Selig

MOZART, Le Nozze di Figaro
15, 17, 19, 21 23, 25 octobre 2001, TCE
R. Jacobs / JL Martinoty
P. Spagnoli, V. Gens, P. Ciofi, L. Regazzo, M. Bacelli...

MOZART, Così fan tutte
9, 12, 13, 15, 16, 18, 19, 20, 23, 26 décembre 2001, Madrid
Jesús López Cobos / Josep Maria Flotats
éronique Gens / María Rodríguez, Carmen Oprisanu / Lola Casariego, Charles Workman / Ismael Jordi, Pietro Spagnoli / Josep Miquel Ramón, Alessandro Corbelli / Carlos López, Isabel Monar / Elena de la Merced

MOZART, Don Giovanni
2002, Barcelone
B. De Billy / Calixto Beito
Wojtek Drabowicz, Anatoly Kocherga, Regina Schörg, Marcel Reijans, Véronique Gens,; Kwanchul Youn, Felipe Brou, Marisa Martins.
(DVD)

HAENDEL Alcina
24, 27 février, 2, 6, 13, 16, 22, 26 mars, 29, 31 mai 2002, Opéra de Hambourg
Ivor Bolton / Christof Loy
Véronique Gens, Gabriele Rossmanith, Maité Beaumont, Antigone Papoulkas, Sabine Rittersbuch

MOZART, Don Giovanni
19 et 20 juillet 2002, Festival de Lacoste-Pierre Cardin

MOZART, Don Giovanni
juillet-août 2002, Glyndebourne
Louis Langrée / Graham Vick
avec Wojtek Drabowicz Jonathan Veira, Tatyana Monogarova, Véronique Gens, Bruce Ford

MOZART, Le Nozze di Figaro
3, 5, 6, 7, 8, 9 septembre 2002, Tokyo, Bunkamura Orchard Hall
Marc Minkowski / R. Eyre
M. Vinco, V. Gens, Stéphanie d'Oustrac

HAENDEL Agrippina
1er mars 2003, Brest
6 et 8 mars 2003, Saint-Quentin en Yvelines
12 mars 2003, Orléans
16 mars 2003, Clermont-Ferrand - Maison de la Culture
21, 23 et 25 mars 2003, Tourcoing - Atelier Lyrique
29 mars 2003, Théâtre des Champs Elysées
5, 6 et 8 avril 2003, Rennes - Opéra
La Grande Ecurie et la Chambre du Roy / Jean-Claude Malgoire / Frédéric Fisbach
Véronique Gens/Salomé Haller (Agrippina), Philippe Jaroussky (Nerone), Donata d'Annunzio-Lombardi (Poppea), Ingrid Perruche, Nigel Smith (Claudio), Thierry Grégoire (Ottone),

BERLIOZ, Les Nuits d'été
10 août 2003, Cour d'honneur du Palais princier, Monaco
Orchestre philharmonique de Monte-Carlo /Marek Janowski

BERLIOZ, Les Nuits d'été
25 août 2003, Concertgebouw, Amsterdam
Netherlands Rotterdams Philharmonisch Orkest /Thierry Fischer

SCARLATTI, La Santissima Trinità
10 octobre 2003, Lyon
13 octobre2003, Paris, TCE
F. Biondi / L?Europa Galante
R. Invernizzi, V. Gens, P. Agnew, R. Abbondanza

PURCELL, King Arthur
22 octobre 2003, Metz, l'Arsenal
8, 9 novembre 2003, Rouen, Théâtre des Arts
Concert Spirituel / Hervé Niquet
Véronique Gens, Hanna Bayodi (sopranos), Cyril Auvity (haute-contre), Joseph Cornwell (ténor), Peter Harvey (baryton)

BERLIOZ, L'Enfance du Christ
11 décembre 2003, Copenhague
21 décembre 2003, Bonn,
Danish National Symphony Orchestra / Danish National Choir /Marc Soustrot
avec Toby Spence (Le récitant),Veronique Gens (Marie), Dietrich Henschel (Joseph), Stephen Milling (Hérode), Palle Knudsen (Polydorus)

BERLIOZ, La Mort de Cléopâtre
29 janvier 2004; La Corogne
11 février, Teneriffe
14 février, Las Palmas
Orquesta sinfónica de Galicia /Víctor Pablo Pérez

DEBUSSY : Pelléas et Mélisande
Octobre 2004, Deutsche Oper Berlin
Marc Albrecht / Marco Arturo Marelli
Reinhard Hagen, Claire Powell, Richard Croft, Laurent Naouri, Véronique Gens, Sunhae Im

MOZART La Clemenza di Tito
15,19, 21-janvier 2005, Dresde
Seibel
avec Piontek. Homrich, Gens, Vondung, Liebold

MOZART Cosi fan tutte
21, 23, 25, 27, 29 et 31 mai 2005, Tokyo
Dan Ettinger / Kornelia Repschlaeger
Véronique Gens, Nancy Fabiola Herrera, Nakajima AkiJohn Ken Nuzz, Rudolf Rosen, Bernd Weikl

CAVALLI La Calisto
9, 14, 17, 20, 25, 28 mai 2005, Munich - Bayerische Staatsoper
22, 26 juillet 2005, Munich, Opern Festspiele
Ivor Bolton / David Alden
avec Umberto Chiummo (Giove), Martin Gantner (Mercurio), Sally Matthews (Calisto), Lawrence Zazzo (Endimione), Monica Bacelli (Il Destino / Diana / Furie), Guy De Mey (Linfea), Dominique Visse (La Natura / Il Satirino / Furie), Kobie van Rensburg (Pane), Clive Bayley (Silvano), Véronique Gens (L'Eternità / Giunone)

MOZART Don Giovanni
2, 4, 8, 11, 14 octobre 2005, Madrid,
Victor Pablo Pérez / Lluis Pasqual
avec Michele Pertusi, Alfred Reiter, Tamar Iveri, Raùl Gimenez, Véronique Gens, Luca Pisaroni, Jose Antonio Lopez , Maria José Moreno

DEBUSSY Pelléas et Mélisande
18, 23, 27, 31 octobre 2005, Deutsche Oper Berlin
Jacques Lacombe / Marco Arturo Marelli
Véronique Gens, Harold Wilson, Ceri Williams, John Mark Ainsley, Tom Fox,

MOZART La Finta giardiniera
20, 25, 28 janvier 2006; 1er février 2006,Salzbourg, Mozarteum
Ivor Bolton / Doris Dörrie
John Graham-Hall, Veronica Cangemi, John Mark Ainsley, Véronique Gens, Ruxandra Donose, Alexandra Reinprecht, Markus Werba

MOZART Don Giovanni
30 janvier, 4 février 2006, Munich
I. Bolton / N. Hytner,
avec Simon Keenlyside, Kurt Moll, Margarita De Arellano, Toby Spence, Jonathan Lemalu, Alison Hagley, Steven Humes

MOZART La Clemenza di Tito
26 février 2006, Munich
Pinchas Steinberg
Alexia Voulgaridou (Servilia), Vesselina Kasarova (Sesto), Michelle Breedt, (Annio), Charles Castronovo (Titus), Paolo Battaglia (Publio)

LULLY Alceste
17, 19 mars 2006, Atelier Lyrique de Tourcoing
22 mars 2006, Théâtre des Champs Elysées
Grande Ecurie et la Chambre du Roy /Jean-Claude Malgoire
Choeur de chambre de Namur, direction Jean Tubéry
Nicolas Rivenq (Alcide), Véronique Gens (Alceste), Kobie van Rensburg (Admète), Judith Gauthier (Céphise, la deuxième Ombre), James Oxley (Lychas, Alecton, Apollon), Renaud Delaigue Stéphanie d'Oustrac

16 mai 2006, Paris TCE
18 mai 2006, Lyon
22 mai 2006, Nantes
Concert « Tragédiennes »
Les Talens lyriques / C. Rousset

CAVALLI La Calisto
2, 7, 12, 20 avril, 20 juillet 2006 Munich,Bayerische Staatsoper
Ivor Bolton / D. Alden
Dominique Visse (La Natura / Satirino), Véronique Gens (L'Eternità / Giunone), Umberto Chiummo (Giove), Martin Gantner (Mercurio), Sally Matthews (Calisto), Lawrence Zazzo (Endimione), Guy De Mey (Linfea), Kobie van Rensburg (Pane), Clive Bayley (Silvano)...

MOZART La Finta giardiniera
26, 29, 31 août 2006, Salzbourg, Mozarteum
Orchester Salzburg /Ivor Bolton /Doris Dörrie
avec John Graham-Hall, Veronica Cangemi, John Mark Ainsley, Véronique Gens, Ruxandra Donose
Alexandra Reinprecht, Markus Werba

MOZART La Clemenza di Tito
2, 3, 4, 5, 6, 8, 10, 11, 13, 14, 15, 17, 19 Octobre 2006, Barcelone, Liceo
Sebastian Weigle / Francisco Negrín
Michael Schade / Charles Workman, Véronique Gens / Carmela Remigio / Regina Schörg, Ofelia Sala / Ainhoa Garmendia, Vesselina Kasarova / Jossie Peréz / Joyce DiDonato, Marianna Pizzolato / Angélica Mansilla, Umberto Chiummo

1 décembre 2006, Londres, Wigmore Hall,
récital avec JP Collard, piano

LEHAR La veuve joyeuse
15, 17, 19, 21, 23, 26, 28, 31 décembre 2006, 1 janvier 2007, Opéra national de Lyon
Gerard Korsten/ Macha Makeïeff
avec Véronique Gens, Peter Edelmann, Gordon Gietz, Magali Léger, Henk Smit, Loïc Félix, David Lefort, Nicole Monestier

CAVALLI La Callisto
25, 27 février 2007, 3 mars 2007, Munich,Bayerische Staatsoper
Ivor Bolton / D. Alden
Dominique Visse (La Natura / Satirino), Véronique Gens (L'Eternità / Giunone), Umberto Chiummo (Giove), Martin Gantner (Mercurio), Sally Matthews (Calisto), Lawrence Zazzo (Endimione), Guy De Mey (Linfea), Kobie van Rensburg (Pane)

VERDI Falstaff
25, 27, 29 mai 2007, Baden-Baden
Ensemble Balthasar-Neumann /Thomas Hengelbrock / Philippe Arlaud
Ambrogio Maestri, Michael Volle, Raúl Hernandez, Véronique Gens (Mrs Alice Ford), Maria Bengtsson, Jane Henschel, Gabriela Scherer, Jean-Paul Fouchécourt, Graeme Broadbent, Robert Tear

MARTIN Y SOLER : Il Burbero di buon core
1, 3, 5, 7, 10, 12, 14, 16, 18 novembre 2007, Madrid, Teatro Real
C. Rousset / I. Brook
avec Elena de la Merced (Angelica), Véronique Gens (Madame Lucilla), C. Diaz (Cecilia), S. Pirgu (Le Chevalier Giocondo), JF Gatell (Valerio), L. Pisaroni (Dorval), C. Chausson (Ferramondo), JM Ramon (Castagna)
DVD

RAMEAU : Castor et Pollux
18, 19, 21, 23, 25, 27, 28, 30, 31 janvier 2008, Amsterdam
9 février 2008, Essen, vc
Christophe Rousset / Pierre Audi
avec Anna-Maria Panzarella (Télaïre), Véronique Gens (Phébé), Finnur Bjarnasson (Castor), Henk Neven (Pollux), Nicoals Testé (Jupiter), Judith van Wanroij (Cléone / Suivante d'Hébé / Ombre heureuse), Thomas Oliemans (Le Grand Prêtre ), Anders J Dahlin (Spartiate 1 / Mercure)
DVD

MOZART Don Giovanni
11, 14, 22, 28 mars 2008, Dresde
W. Rennert / W. Decker
Jukka Rasilainen (11./14) / Jochen Kupfer (22./28), Michael Eder (11./14)/ ?, Ricarda Merbeth, Tomislav Muzek, Veronique Gens, Markus Marquardt, Sangmin Lee, Antigone Papoulkas

10 avril 2008, Salle Gaveau, concert Offenbach avec JP Fouchécourt

18 mai 2008, Essen, concert Tragédiennes II dir. C. Rousset

MOZART Don Giovanni
22, 25, 27, 30 juillet 2008, Barcelone, Liceo
Friedrich Haider / Calixto Bieito
Simon Keenlyside, Angeles Blancas Gulin, Christoph Strehl, Véronique Gens, Günther Groissböck, Kyle Ketelsen , David Menéndez, Juanita Lascarro

CAVALLI La Calisto
23, 25, 27 septembre, 1, 3 et 10 octobre 2008, Londres, Covent Garden
Ivor Bolton / D. Alden
Sally Matthews, Lawrence Zazzo, Véronique Gens, Umberto Chiumo

13 octobre 2008, Londres, récital (BBC Lunchtime concert)

CAVALLI Ercole amante
11, 15, 18, 20, 22, 24, 26, 28, 30 janvier 2009, Amsterdam
I. Bolton / D. Alden
L. Pisaroni, V. Cangemi, J. Ovenden, A. Bonitatibus, V. Gens (Deianira), V. Priante, G. Le Roi

WAGNER Die Meistersinger, Barcelone, Liceo
17, 23, 29 mars, 3, 8, 14, 18 avril 2009
Weigle / Guth
A. Dohmen, B. Skovhus, V. Gens, R. Dean Smith

MOZART Don Giovanni
1, 4, 6, 8, 11, 14 août 2009, Vienne, Theater an der Wien
Fabio Luisi / Von Peter
Erwin Schrott, Alessandra Kurzak, Véronique Gens, Hanno Müller-Brachmann

19 août 2009, La Côte Saint-André, Les Nuits d'été

GLUCK : Iphigénie en Aulide
1, 6, 8, 10, 18, 20, 22 décembre 2009, Bruxelles, La Monnaie
Christophe Rousset / Pierre Audi avec Véronique Gens, Andrew Schroeder, Charlotte Hellekant, Jeremy Ovenden, Henk Neven, Gilles Cachemaille, Werner Van Mechelen, Violet Serena Noorduyn

GLUCK : Iphigénie en Tauride
14, 16, 18, 20, 23 mar 2010, Vienne, Theater an der Wien
Harry Bicket / Torsten Fischer
Véronique Gens, Andrew Schroeder, Stéphane Degout, Rainer Trost, Petra Simková

CAVALLI La Calisto
5, 7, 9, 11, 14 mai 2010, Paris, TCE
Christophe Rousset / Macha Makeïeff
Sophie Karthäuser (Calisto), Lawrence Zazzo (Endimione), Giovanni Battista Parodi (Giove), Véronique Gens (Giunone), Marie-Claude Chapuis (Eternità, Diana), Milena Storti (Linfea), Cyril Auvity (Natura, Pane), Mario Cassi (Mercurio), Sabina Puertolas (Il Satirino)

16, 18, 20 mai 2010, Tourcoing
7, 9 et 11 juin 2010, Paris, TCE
MOZART Don Giovanni
JC Malgoire / P. Constant
Nicolas Rivenq, Laurent Naouri, Donat Havar, Sandrine Piau, Véronique Gens, Ingrid Perruche, Christian Helmer

GLUCK : Alceste
02, 06, 08, 10, 13 juillet 2010, Aix-en-Provence
Ivor Bolton / C. Loy
Véronique Gens, Joseph Kaiser, Andrew Schroeder, Thomas Oliemans, João Fernandes, Bo Kristian, Marianne Folkestad Jahren, Léa Pasquel

STEFFANI : Niobe
23, 25, 27, 29 septembre; 01, 03 octobre 2010, Londres, Covent Garden
3 et 5 décembre 2010, Luxembourg
Thomas Hengelbrock / Luca Hemleb
Véronique Gens, Jacek Laszczkowski, Amanda Forsythe, Bruno Taddia, Tim Mead,Iestyn Davies, Alastair Miles, Lothar Odinius, Delphine Galou

VERDI Falstaff
13, 15, 18, 20, 22 mars 2011, Nantes
31 mars et 1 avril 2011, Angers
15, 17, 19, 21 avril 2011, Rennes
Mark Shanahan / Patrice Caurier & Moshe Leiser
John Hancock, Véronique Gens, Amanda Forsythe, Tassis Chrystoyannis, Luciano Botelho, Elena Zilio, Leah-Marian Jones

13 et 14 mai 2011, Berlin, concerts dirigés par M. Gielen

MOZART La Clemenza di Tito
18 juin 2011, La Corogne
Fabio Biondi / Marco Carniti
Lucia Cirillo, Véronique Gens, Kobie van Rensburg, Marta Mathéu, Pilar Vázquez, Maurizio Muraro

20 juillet 2011, Aix-en-Provence, concert dirigé par C. Rousset : "Tragédiennes III"

GLUCK : Iphigénie en Aulide
07, 10, 14, 16, 18, 20, 22 septembre 2011, Amsterdam
Marc Minkowski / Pierre Audi
Véronique Gens, Salomé Haller, Nicolas Testé, Anne Sofie von Otter, Frédéric Antoun, Martijn Cornet, Christian Helmer, Laurent Alvaro

13 octobre 2011, Toulouse, concert dirigé par C. Rousset : "Tragédiennes III"

DAUVERGNE : Hercule mourant, vc
19 novembre 2011, Versailles, Opéra Royal
Christophe Rousset
Andrew Foster-Williams, Véronique Gens, Emiliano Gonzalez-Toro, Edwin Crossley-Mercer, Jaël Azzaretti, Jennifer Borghi, Alain Buet, Romain Champion

Martin y Soler : Il Burbero di buon core
27, 29, 31 janvier; 02, 04, 06 février 2012, Barcelone, Liceo
Jordi Savall / Irina Brook
Elena de la Merced, Véronique Gens, Patricia Bardon, David Alegret, Paolo Fanale, Marco Vinco, Carlos Chausson, Josep Miquel Ramon

MOZART Don Giovanni
15, 18, 21, 23, 25 mars; 03, 08, 12, 14, 16, 19, 21 avril 2012, Paris, Bastille
Philippe Jordan / Marius Stieghors // Michael Haneke
Peter Mattei, Paata Burchuladze, Patricia Petibon, Bernard Richter / Saimir Pirgu, Véronique Gens, David Bizic, Nahuel di Pierro, Gaëlle Arquez

GLUCK : Alceste
12, 15, 18, 22, 25 novembre 2012, Vienne, Staastoper
Ivor Bolton / Christof Loy
Véronique Gens, Joseph Kaiser, Clemens Unterreiner, Alessio Arduini, Benjamin Bruns, Adam Plachetka

WEBER : Der Freischütz
11, 13, 16, 19, 26 janvier 2013
Berlin, Schiller Theater
Julien Salemkour / Nikolaus Lehnhoff
Roman Trekel, Michael Kraus, Véronique Gens, Tobias Schabel, Michael König

MOZART Don Giovanni
2, 5, 7, 10 mars 2013, Vienne, Staatsoper
Louis Langrée / Jean-Louis Martinoty
Ildar Abdrazakov, Andreas Hörl, Marina Rebeka, Toby Spence, Véronique Gens, Erwin Schrott

VERDI : Falstaff
6 juil 2013, München, Nationaltheater
Paolo Carignani / Eike Gramss
Ambrogio Maestri, Levente Molnár, Javier Camarena, Véronique Gens, Anna Virovlansky, Ewa Podleś, Anaïk Morel

27 août 2013, La Côte Saint-André, concert Berlioz avec l'Orchestre national de Lyon dir L. Slatkin.

MOZART : La Clemenza di Tito
octobre 2013, Bruxelles, La Monnaie
Ludovic Morlot / Ivo van Hove
Kurt Streit / Charles Workman, Véronique Gens / Alex Penda, Simona Šaturová, Anna Bonitatibus / Michèle Losier, Anna Grevelius / Frances Bourne

POULENC : Dialogues des Carmélites
10, 13, 15, 17, 19 décembre 2013, Paris, Théâtre des Champs-Elysées
Jérémie Rhorer / Olivier Py
Sophie Koch, Patricia Petibon, Véronique Gens (Lidoine), AC Gillet / S. Devieilhe / Sandrine Piau, Rosalind Plowright, Topi Lehtipuu, Philippe Rouillon

MOZART : Don Giovanni
1, 3, 12, 14, 18, 21, 24 février 2014, London, ROH
Nicola Luisotti / Kasper Holten
Mariusz Kwiecien, Alex Esposito, Malin Byström, Véronique Gens, Antonio Poli, Elizabeth Watts

DAVID : Herculanum, vc
8 mars 2014, Versailles, Opéra royal
Véronique Gens (Lilia), Karine Deshayes, Edgaras Montvidas, Nicolas Courjal, Julien Véronèse

MOZART : La Clemenza di Tito
11, 15, 18 mai 2014, Vienne, Staatsoper
Adam Fischer / Jürgen Flimm
Toby Spence, Véronique Gens, Ileana Tonca, Michèle Losier

MOZART : Le Nozze di Figaro
17, 22, 24 juillet 2014, Munich, Nationaltheater
Dan Ettinger / Dieter Dorn
Erwin Schrott, Véronique Gens, Christine Schäfer, Gerald Finley, Ekaterina Siurina



Chronologie établie par Jérôme Pesqué.



Dossier réalisé par Jérôme Pesqué, avec la participation de Jérémie Leroy-Ringuet, avril-juin 2006. Actualisé en septembre 2014 par J. Pesqué
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Dossier Véronique Gens

Message par Oylandoy » 25 sept. 2014, 13:13

Les Chants d'Auvergne de Canteloube à Angers les 22 et 27 mai 2011, ainsi qu'à Nantes,
et aussi les Nuits d’Été à Angers et Nantes en 2009.
la mélodie est immorale
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Re: Dossier Véronique Gens

Message par Loïs » 25 sept. 2014, 15:27

le 14 aout 2011 à Lucerne:
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset (Dirigent)
Véronique Gens (Sopran)
«Reines de la Nuit» Arien und Szenen von Gluck, Gossec, Meyerbeer, Halévy, Berlioz, Verdi, Lalo, Saint-Saëns und Massenet

Si je me souviens bien cela faisait partie d'une tournée

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Re: Dossier Véronique Gens

Message par JdeB » 26 sept. 2014, 08:50

Cette chronologie ne se veut exhaustive que pour les productions scéniques.
J'ai tout de même mentionné quelques concerts qui me semblaient marquants et montraient la variété de son répertoire.

On peut en rajouter d'autres en effet.
Merci de vos ajouts.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Dossier Véronique Gens

Message par JdeB » 26 sept. 2014, 08:53

17 février 1995, Châtelet
Récital


26 mai 1995, Auvers-sur-Oise
Concert Galuppi, Scarlati, Corelli
Il Seminario musicale
avec V. Gens, G. Lesne, P. Harvey

Mozart Requiem
3 juin 1995, Sully sur Loire
JC Malgoire

BERLIOZ Messe solennelle
7 et 8 juin 1995, Saint-Denis
C. Dutoit
avec V. Gens, L. Dale, J-L. Chaignaud

Concert Brossard
16 juin 1995, Prieuré de Chirens
18 juin 1995, Versailles, Chapelle Royale
G. Lesne (dir et haute-contre)

Concert Grandi, Cafaro, Corelli,Ugolini
25 juin 1995, Royaumont
Les Talens Lyriques /C. Rousset

Concert Le Camus, Lambert, Purcell
27 juin 1995, Rome, Villa Médicis
Montheillet (luth)

22 juillet 1995, Pontigny
Motets de Scarlatti, Corelli,Galuppi
Il Seminario Musicale/G. Lesne

BROSSARD Musique funèbre
23 juillet 1995, Royaumont
Il Seminario Musicale/G. Lesne
V. Gens

25 juillet 1995, Foussais-Payre
GALUPPI : Motets
Il Seminario Musicale / G. Lesne
V. Gens

27 juillet 1995, Béziers, Cathédrale Saint Nazaire
GALUPPI : Motets
Il Seminario Musicale / G. Lesne
V. Gens

28 juillet 1995, Uzès, Cathédrale Saint Théodorit
Concerts Galuppi, Scarlatti, Pergolèse
Il Seminario Musicale / G. Lesne

BACH, Messe en Si mineur
15 décembre, Poissy
RIAS Kammerchor / R. Jacobs
avec V. Gens, A. Scholl

Concert Scarlatti, Clérambault,Galuppi
19 Jan 1996, Paris, Théâtre de la Ville
Seminario Musicale / G. Lesne

BROSSARD Leçons des Morts, Motets
03 Avril 1996, Paris, Eglise Saint Roch
G. Lesne /Il Seminario Musicale
V. Gens

Concert Lambert, Lully, Campra, Marais
4 juin 1996, Berkeley, University of California
Les Talens lyriques / C. Rousset
V. Gens

BACH: Messe en Si mineur
19 juillet 1996, Beaune, Basilique Notre-Dame

HAENDEL: Cantates Lucrezia, Armide, Agrippine
3 et 4 novembre 1996, Paris, Théâtre Grévin
Les Basses Réunies / V. Gens

PERGOLESI : Stabat Mater
22 janvier 1997, Théâtre des Champs-Elysées
Les Talens Lyriques /C. Rousset
avec V. Gens N. Stutzmann

Récital Mozart
27 juillet 1997, Beaune
avec A. Planes, piano

Concert Lully, Couperin, Rameau,Leclair, Montéclair
11 Octobre 1997, Lisbonne, Fondation Gulbenkian
Les Talens Lyriques / C. Rousset
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Re: Dossier Véronique Gens

Message par Efemere » 01 juin 2015, 02:41

Dans le cadre de la dixième édition (10 avril ‑ 10 juillet 2015) du festival Croisementsle plus grand festival culturel français à l’étranger et le plus grand festival culturel étranger en Chine »), Véronique Gens a fait ses deux premières apparitions en Chine, en interprétant « La Mort de Cléopâtre » (1829) d'Hector Berlioz, sous la direction de David Stern :

- le 9 mai 2015 au Beijing Poly Theatre, avec le China Philharmonic Orchestra ;
- le 16 mai 2015 au Guangzhou Xinghai Concert Hall, avec le Guangzhou Symphony Orchestra.

NB : Cliquer ICI pour l'écoute gratuite du concert du 09/05/2015 sur le site HD-Hall.com (*).
(*) HD-Hall.com est l'une des principales plateformes chinoises de streaming de musique classique et lyrique (où l'on trouve Kuku.com et NCPA-classic.com.)
.

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Re: Dossier Véronique Gens

Message par HELENE ADAM » 26 juil. 2015, 09:22

Outre son inoubliable Alceste récemment à Garnier (voir ce fil), Véronique Gens vient d'interpréter magnifiquement Blanche de Sainte-Croix dans la version-concert donnée dans le cadre du festival de Montpellier, il y a deux jours (24 juillet) de "La Jacquerie" d'Edouard Lalo. J'ai découvert cet opéra en écoutant la retransmission en direct de France Musique et il présente un grand intérêt musical (pour le reste, je n'en sais rien...).
Les duos Gens-Gubisch sont également très réussis. :D
De belles parties orchestrales, des solos instrumentaux fabuleux, une distribution un peu insatisfaisante notamment du fait d'un Castronovo trop juste dans ses aigus (malgré un incontestable engagement comme toujours chez ce grand ténor), mais un bel ensemble (très bien accueilli par le public d'ailleurs).
Et puis rien que pour Véronique Gens, décidément excellente, la réécoute vaut le coup.

Orchestre philharmonique de Radio France
Chœur de Radio France
Patrick Davin, direction

Chef de chœur, Michel Tranchant
Chef de chant, Brigitte Clair

Véronique Gens, soprano (Blanche de Sainte-Croix)
Nora Gubisch, mezzo-soprano (Jeanne)
Charles Castronovo, ténor (Robert)
Boris Pinkhasovich, baryton (Guillaume)
Christophoros Stamboglis, baryton-basse (Le Comte de Sainte-Croix)
Patrick Bolleire, basse (Le Sénéchal)
Enguerrand de Hys, ténor (Le Baron de Savigny)



Par ce lien


http://www.francemusique.fr/emission/le ... 2015-20-00
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Re: Dossier Véronique Gens

Message par Ingrid » 26 juil. 2015, 09:57

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Re: Dossier Véronique Gens

Message par HELENE ADAM » 26 juil. 2015, 18:44

"La Jacquerie" de Lalo dans la même production, en version concert, sera également donné à l'auditorium de Radio France le 11 mars prochain

Chœur de Radio France
Orchestre Philharmonique de Radio France
Vendredi 11 mars 2016 20h00 Maison de la radio - Auditorium


Édouard Lalo
La Jacquerie
opéra en version de concert

Distribution identique pour les femmes mais différente pour les hommes (Florian Sempey :D )

Véronique Gens soprano (Blanche de Sainte-Croix)
Nora Gubisch mezzo-soprano (Jeanne)
Edgaras Monvidas ténor (Robert)
Florian Sempey baryton (Guillaume)
Alexandre Duhamel baryton (le Comte de Sainte-Croix)
Julien Véronèse baryton-basse (le Sénéchal)
Enguerrand de Hys ténor (le Baron de Savigny)

Michel Tranchant chef de choeur
Patrick Davin direction



Coproduction Palazzetto Bru Zane - Centre de musique romantique française / Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon

http://www.maisondelaradio.fr/evenement ... 7UsHc.dpuf
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Re: Dossier Véronique Gens

Message par Efemere » 11 sept. 2015, 05:49

À Paris + RP, après le Freischütz au TCE le 14 sept. prochain, et avant Dante de Benjamin Godart (le 2 fév. 2016 à l'Opéra de Versailles) et La Jacquerie d'Édouard Lalo (le 11 mars 2016 à l'Auditorium de la Maison de la Radio), VÉRONIQUE GENS assurera une masterclass (16–19 nov. 2015) et donnera un concert–rencontre le vendredi 20 nov. 2015, à la Bibliothèque Paul-Marmottan – 7, place Denfert-Rochereau, 92100 Boulogne-Billancourt, avec l'Atelier Lyrique d'Opera Fuoco dirigé par David Stern*, sur le thème « La naissance du romantisme ».

Davantage de détails figureront sans doute sur le nouveau site internet d'Opera Fuoco (http://www.operafuoco.fr/), actuellement en cours de construction et devant être mis en ligne dans quelques jours.
_________________

* C'est avec David Stern que V. Gens s'était récemment produite pour les deux premières fois en Chine (cf. mon précédent post du 1er juin dernier dans ce fil).

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