Je ne suis pas son avocat et de toute façon s'il lui en fallait un elle en trouverait un meilleur que moi.CharlieBrown a écrit :Elvira est un bon exemple : à mon avis, si elle se lance dans les airs à la tessiture ultra ardue d'Elvira, ça cassera, car si elle a l'assise dans le medium, l'aigu lui coûte encore trop. Pour la Contessa, la longueur de souffle n'y est pas. Mais dans les deux cas, à terme, pourquoi pas.tuano a écrit :Qu'entends-tu par "grand lyrique" ? Je n'imagine pas G.Arquez dans le répertoire de Régine Crespin. Sans aller jusqu'au "grand" lyrique, il y a déjà des rôles "seulement" lyriques où j'aimerais l'entendre. Par exemple dans Mozart, plutôt la Comtesse que Chérubin, plutôt Donna Elvira que Zerlina... mais je me réfère surtout à la très grande beauté de son timbre, pas à la tessiture ou à ses possibilités techniques. On chante rarement les rôles que j'ai cités à ses débuts et sans une longue préparation. Je fais donc confiance à la chanteuse dans ses choix et son timing.CharlieBrown a écrit :On peut chanter les mezzos rossiniens pour cultiver un beau soprano, patience!
De ce que j'ai entendu, c'est beau, c'est rond, c'est charmant, mais je ne sens pas encore qu'il y en a assez sous le pied pour aborder du grand lyrique.
Quant aux grands rôles du belcanto et au rossini serio, c'est encore hors de portée aussi.
Je m'étonne de la tournure que prend ce fil où l'on se met à "discuter" de sa capacité a chanter des rôles que rien ne permet de dire qu'elle les a envisagés. Que viennent faire Donna Elvira et les Rossini serio pour cette artiste de 28 ans, qui débute sa carrière, qui cherche encore un peu sa voie et sa voix et qui ne veut surtout pas brûler les étapes.
Je trouve plus convenable de juger ce qu'elle a fait ( Aricie, Libye, Rosine, Hélène...) ou de parler de ce qu'elle va faire ( Idamante par exemple) ou de ce qu'elle envisage dans un futur plus ou moins proche (Carmen, Cenerentola...) que de spéculer sur ce qu'elle ne fait pas mais que toute façon elle ne ferait pas bien.
Désole pour ce coup de sang (ou de cœur, ou les deux) mais ne faut-il pas raison garder.