Juan-Carlos Morales
- PaoloAlbiani
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Message déplacé de Offenbach pour davantage de clarté et ce afin de ne pas multiplier les fils.
Je voulais juste partager avec vous ma joie d'avoir été admis dans la classe de Juan-Carlos Morales au CNR de Metz. J'ai un mon premier cours ce matin avec M. Morales et j'admets qu'il est fantastique. Etant donné que c'était le 1er "vrai cours" avec lui, plutot que de chanter des airs, il m'a juste fait un cours de technique vocale pendant une heure pendant laquelle il m'a fait énormément vocaliser pour voir mes limites, mes points forts et les défauts à corriger. On a revu ma respiration (il m'a dit d'écarter les côtes en respirant), le placement de la voix et l'ouverture de la boucbe : dans le medium et le grave, ouverture de la largeur du pouce, dans le haut médium, ouverture de la largeur de deux doigts, et de la largeur de trois doigts pour les "vrais aigus" (à partir de fa 3 - sol 3) tout en s'aidant des résonnateurs supérieurs pour éviter de bloquer la machoire en l'ouvrant de trop.
Il m'a aussi dit que, quitte à m'embêter, il allait me faire travailler uniquement sur une octave pendant cette année (pour que le médium soit bien placé et bien solide)...
Je voulais juste partager avec vous ma joie d'avoir été admis dans la classe de Juan-Carlos Morales au CNR de Metz. J'ai un mon premier cours ce matin avec M. Morales et j'admets qu'il est fantastique. Etant donné que c'était le 1er "vrai cours" avec lui, plutot que de chanter des airs, il m'a juste fait un cours de technique vocale pendant une heure pendant laquelle il m'a fait énormément vocaliser pour voir mes limites, mes points forts et les défauts à corriger. On a revu ma respiration (il m'a dit d'écarter les côtes en respirant), le placement de la voix et l'ouverture de la boucbe : dans le medium et le grave, ouverture de la largeur du pouce, dans le haut médium, ouverture de la largeur de deux doigts, et de la largeur de trois doigts pour les "vrais aigus" (à partir de fa 3 - sol 3) tout en s'aidant des résonnateurs supérieurs pour éviter de bloquer la machoire en l'ouvrant de trop.
Il m'a aussi dit que, quitte à m'embêter, il allait me faire travailler uniquement sur une octave pendant cette année (pour que le médium soit bien placé et bien solide)...
Sage décision...PaoloAlbiani a écrit :Message déplacé de Offenbach pour davantage de clarté et ce afin de ne pas multiplier les fils.
Il m'a aussi dit que, quitte à m'embêter, il allait me faire travailler uniquement sur une octave pendant cette année (pour que le médium soit bien placé et bien solide)...
Pourrais-tu lui demander les dates et la distribution d'un Samson qu'il a fait à Nîmes aux côtés de Carlo Cossutta ? La veuve du grand ténor est en train d'établir une chronologie de la carrière de son mari, travail dont elle fera profiter ODB. Merci d'avance.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Juan-Carlos vient de me prêter un DVD de lui dans l'un de ses derniers Rigoletto à Gênes, en 1993, au Teatro Carlo Felice, dirigé par Fabio Luisi.
Ce DVD est génial: en plus du spectacle, sa femme a filmé les répétitions avec piano et Fabio Luisi (où il chante tout le rôle, duos compris, tout seul)et des cours qu'il a pris auprès de Pino Murmura.
Quelqu'un aurait-il déjà entendu parler de Murmura.
En ce qui concerne la voix de Juan-Carlos, quelle voix! Quelle puissance!
Il avait vraiment un timbre magnifique, des aigus superbes (un la bémol dans la Vendetta comme j'en ai peu entendus) et des pianissimis incroyables dans le "Piangi fanciulla". Il me fait vraiment penser à Fondary: même taille, même corpulence, même répertoire, timbres très proches, même étendue. Dans Rigoletto, j'oserais même dire de lui qu'il était le successeur de Cappuccilli.
C'est vraiment dommage qu'il ait perdu sa voix. Sans doute que s'il l'avait gardée, il aurait pu conquérir la Scala ou le Met.
Mais bon, en dix ans de carrière (ce qui est peu), il a quand même fait plein de choses: 56 rôles (plus de 300 fois Germont dans 80 productions différentes), quasiment tous les théâtres de la province française, en Italie, en Allemagne, très souvent à Caracas, et aux côtés de Kraus, Ghiaurov, Dimitrova, entre autres, avec pour amis Fondary, Bacquier, Gobbi, Luca Lombardo, Vanzo et en ayant très bien connu Del Monaco, Claudio Desderi, Enzo Dara, Corelli et Nilsson.
J'aimerais bien faire en deux fois plus de temps la moitié de ce qu'il a fait.
Pourquoi, grands Dieux, pourquoi lui avoir pris sa voix?
Ce DVD est génial: en plus du spectacle, sa femme a filmé les répétitions avec piano et Fabio Luisi (où il chante tout le rôle, duos compris, tout seul)et des cours qu'il a pris auprès de Pino Murmura.
Quelqu'un aurait-il déjà entendu parler de Murmura.
En ce qui concerne la voix de Juan-Carlos, quelle voix! Quelle puissance!
Il avait vraiment un timbre magnifique, des aigus superbes (un la bémol dans la Vendetta comme j'en ai peu entendus) et des pianissimis incroyables dans le "Piangi fanciulla". Il me fait vraiment penser à Fondary: même taille, même corpulence, même répertoire, timbres très proches, même étendue. Dans Rigoletto, j'oserais même dire de lui qu'il était le successeur de Cappuccilli.
C'est vraiment dommage qu'il ait perdu sa voix. Sans doute que s'il l'avait gardée, il aurait pu conquérir la Scala ou le Met.
Mais bon, en dix ans de carrière (ce qui est peu), il a quand même fait plein de choses: 56 rôles (plus de 300 fois Germont dans 80 productions différentes), quasiment tous les théâtres de la province française, en Italie, en Allemagne, très souvent à Caracas, et aux côtés de Kraus, Ghiaurov, Dimitrova, entre autres, avec pour amis Fondary, Bacquier, Gobbi, Luca Lombardo, Vanzo et en ayant très bien connu Del Monaco, Claudio Desderi, Enzo Dara, Corelli et Nilsson.
J'aimerais bien faire en deux fois plus de temps la moitié de ce qu'il a fait.
Pourquoi, grands Dieux, pourquoi lui avoir pris sa voix?
Je crois que tu as un élément de réponse dans ta phrase....offenbach a écrit : Mais bon, en dix ans de carrière (ce qui est peu), il a quand même fait plein de choses: 56 rôles (plus de 300 fois Germont dans 80 productions différentes), ....
J'aimerais bien faire en deux fois plus de temps la moitié de ce qu'il a fait.
Pourquoi, grands Dieux, pourquoi lui avoir pris sa voix?
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Je crois effectivement que son déclin précose est dû, d'une part à une sur activité, mais surtout à un choix de répertoire bien trop lourd pour lui et à une technique précaire.JdeB a écrit :Je crois que tu as un élément de réponse dans ta phrase....offenbach a écrit : Mais bon, en dix ans de carrière (ce qui est peu), il a quand même fait plein de choses: 56 rôles (plus de 300 fois Germont dans 80 productions différentes), ....
J'aimerais bien faire en deux fois plus de temps la moitié de ce qu'il a fait.
Pourquoi, grands Dieux, pourquoi lui avoir pris sa voix?
Pour en revenir à la comparaison que tu fais entre Moralès et Fondary, je ne suis pas certain que tu aies bien écouté. Fondary a la voix bien plus noire et grande que ne l'avait Moralès.
Ce qui m'intrigue chez Morales, c'est que ce Rigoletto qu'il ma prêté, c'est le dernier qu'il a chanté, en février 93, peu avant de se retirer. Et la voix est plus belle que jamais. Toutes les notes sont là, magnifiques, sans l'ombre d'un seul effort. Alors j'ai du mal à comprendre qu'il ait perdu sa voix. C'est étrange qu'à la même époque, certains disent avoir entendu sa voix en lambeaux, et ce DVD le montre dans une forme olympienne, avec une voix superbe, des aigus à couper le souffle et des pianissimi impalpables. Comme si ses muscles vocaux refusaient d'obéir, par moments. Et si il avait été malade? Comme Anita Cerquetti ou George London...