Cadeau de Noël
Re: Cadeau de Noël
De là où je suis, j’entends vos voix et un gentil petit chat qui miaule au loin. Pourtant, je ne vous vois pas. Mes sens s’égarent. Tout semble si calme. J’ai néanmoins envie de m’asseoir ... quand-même.
Re: Cadeau de Noël
Absolument pas c'est moi qui la sors de là.
Toi tu lui montres l'impossible, l'horizon mortel.
Bernard
heureusement que je suis intervenu très vite pour qu'elle retourne à ses pigeons !
Re: Cadeau de Noël
Ils m’ont tous quittée ! Je suis seule... désespé- é-rée... et toujours debout. Mais j’entends comme un bruit de vaguelettes...
Re: Cadeau de Noël
Moi je suis cuit Romance , on m'a fichu sur la chaise.
Essaie du côté du Nouveau Spectacle, il paraît qu'on rêve.
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Cadeau de Noël
Non ! Cela ne se fera pas. Dussé-je aller sur Mars, personne ne viendra codifier mes rêves. Je téléphone immédiatement aux Parques pour ne pas couper le fil.
Re: Cadeau de Noël
On peut pourtant toujours rêver les chaises en plein de couleurs.
Mais oublions tout ça : "Noël, c'est le chant de la délivrance."
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
Re: Cadeau de Noël
Oui ça c'est le nouveau spectacle.
Je pense plutôt à quelque chose qui peut avoir disparu :
Bernard
"Noël! Dieu permet d’être heureux!
Le bonheur est dans l’air!
- Noël!
Tout le monde est joyeux!"
Je pense plutôt à quelque chose qui peut avoir disparu :
Bernard
"Noël! Dieu permet d’être heureux!
Le bonheur est dans l’air!
- Noël!
Tout le monde est joyeux!"
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Cadeau de Noël
C'était pourtant suite à une disparition qu'il était né :
/SyPUJwGEUgA
/SyPUJwGEUgA
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
Re: Cadeau de Noël
2ème acte :
Nous sommes sur les quais de la lagune, un vieux crabe poursuit des petits scarabées, Faustino compte si le nombre de moules accrochées aux pieux est conforme aux didascalies du livret et del Bosco hilare en enlève et en remet à chacun de ses passages, histoire de se marrer. La marée monte et descend au rythme des visites de Cosimus.
Luigi-Barnaba ayant soudoyé le compositeur pour avoir un air à lui (y en a marre , y en a que pour les ténors) chante un air de marin, c’est très laid et inchantable et ça lui apprendra (Cargo de nuit cela aurait été mieux).
Assis non loin de là sur deux énormes bittes d’amarrage, deux vieux pêcheurs, Altini & Marcellino Duclosi dissertent sur les morues desséchées et les tanches décaties (ndr :vieilles chanteuses mortes) devant deux moussaillons , Aroldo & Luca férus aussi de sirènes antédiluviennes et qu’il convient d’initier au passage de l’équateur. Ils partent à la recherche d’un tonneau.
Enzo attend à bord Laura et chante « vieni al barco vieni al baccio » (il ne faut pas trop lui en demander c’est un ténor), air incontournable dans l’histoire de l’opéra et d’une sensualité immense quand c’est Bergonzi qui s’y colle. Le réussir demandant une maitrise des registres absolue, l’immense majorité des ténors est disqualifiée d’office et en plus si on le chante à Vérone, il faut le bisser sous peine de s’entendre crier par une poissarde « si tu bisses pas , c’est que t’as pas de c… » (véridique).
Aurelio qui s’emm … pendant ce temps lit un bouquin dans son coin.
Evidemment Laura se pointe et nous avons droit à un duetto version hot mais comme Enzo se les gèle, il redescend dans sa cabine (officiellement, il va organiser le départ mais je n’y crois pas ayant déjà sorti personnellement ce genre d’excuses).
Restée seule sur le pont l’éphémère Laura fait ce qu’elle sait faire le mieux : elle fonce dans le tas en poitrinant à mort et en faisant se coucher les oreilles du premier rang . Tout cela parce qu’elle a vu une statue de la madone, son « stella del marinar » a la délicatesse d’un buldozer et une efficacité infaillible qui fera hurler le public. Manque de pot hormis la pauvre statuette de la Vierge il n’y a personne à qui elle pourrait foutre des baffes, mise en appétit par ce tellurique déchainement vocal.
Et qui c’est y qui rapplique ? La Gioconda bien sur !
Philippes écoeuré par tant de conneries latines retournent sur sa montagne sacrée où il croise en route Belga di Monaco, tirant la langue en s’appliquant à rédiger la 52ème page de son compte rendu bavarois.
Vous voyez un face à face Martine Aubry –Ségolène Royal ? Et bien ce n’est rien à côté de la scène Laura-Gioconda. Cela me rappelle les combats de femmes nues dans la choucroute offerts par les discothèques dans les années 80.
Bien entendu Altofomal, Muzzano et toux ceux qui jouent sur plusieurs tableaux avec des vies extraforum rappliquent et n’en perdent pas une miette. Après cinq minutes de bastons et de crepage de chignons et alors que Gioconda méritant plus que jamais son surnom de lionne blanche de rage et rouge de colère va asséner une mandale à Laura (comme si c’était le genre de l’éphémère Laura de jouer les victimes), en tendant ses mains pour se défendre cette dernière laisse apparaitre le rosaire offert par la vieille; l'orchestre rejoue le thème du rosaire pour la vingtième fois depuis le début de l’œuvre pour ceux qui n’auraient pas compris (les mêmes qui suivent à la lampe de poche du fond de leur loge sur leur livret le respect des didascalies).
Retournement de situation (« comme la plume au vent , souvent femme varie », merde je me trompe d’opéra): la greluche de la Giudecca explique à la pouffe du Dorsoduro que Giovanni di Tolosa (alias Alvise) est au courant de tout, qu’il rapplique et va lui chanter Ramuntcho (ou Ramona, version féministe, faut que je fasse attention).
Telle Batman Laura s’envole dans ses voiles noirs (bon ok les chaines et les clous ne facilitent pas le décollage). Enzo monte sur le pont , trouve Gioconda et ne comprend rien (je vous rappelle que c’est un ténor). La virago lui fait la grande scène du II (en gros Stuarda et Bernardo dans leurs régulières scènes de ménage) mais un coup de canon les arrête , Alvise attaque. Enzo préfère foutre le feu à son bateau pendant que Gioconda hulule à la mort (avec Caballé ça fout les jetons et tous les pigeons de Romanza se sont envolés d’effroi mais il Prezzo utilise l'enregistrement en réveil)
A demain pour le 3ème acte
Nous sommes sur les quais de la lagune, un vieux crabe poursuit des petits scarabées, Faustino compte si le nombre de moules accrochées aux pieux est conforme aux didascalies du livret et del Bosco hilare en enlève et en remet à chacun de ses passages, histoire de se marrer. La marée monte et descend au rythme des visites de Cosimus.
Luigi-Barnaba ayant soudoyé le compositeur pour avoir un air à lui (y en a marre , y en a que pour les ténors) chante un air de marin, c’est très laid et inchantable et ça lui apprendra (Cargo de nuit cela aurait été mieux).
Assis non loin de là sur deux énormes bittes d’amarrage, deux vieux pêcheurs, Altini & Marcellino Duclosi dissertent sur les morues desséchées et les tanches décaties (ndr :vieilles chanteuses mortes) devant deux moussaillons , Aroldo & Luca férus aussi de sirènes antédiluviennes et qu’il convient d’initier au passage de l’équateur. Ils partent à la recherche d’un tonneau.
Enzo attend à bord Laura et chante « vieni al barco vieni al baccio » (il ne faut pas trop lui en demander c’est un ténor), air incontournable dans l’histoire de l’opéra et d’une sensualité immense quand c’est Bergonzi qui s’y colle. Le réussir demandant une maitrise des registres absolue, l’immense majorité des ténors est disqualifiée d’office et en plus si on le chante à Vérone, il faut le bisser sous peine de s’entendre crier par une poissarde « si tu bisses pas , c’est que t’as pas de c… » (véridique).
Aurelio qui s’emm … pendant ce temps lit un bouquin dans son coin.
Evidemment Laura se pointe et nous avons droit à un duetto version hot mais comme Enzo se les gèle, il redescend dans sa cabine (officiellement, il va organiser le départ mais je n’y crois pas ayant déjà sorti personnellement ce genre d’excuses).
Restée seule sur le pont l’éphémère Laura fait ce qu’elle sait faire le mieux : elle fonce dans le tas en poitrinant à mort et en faisant se coucher les oreilles du premier rang . Tout cela parce qu’elle a vu une statue de la madone, son « stella del marinar » a la délicatesse d’un buldozer et une efficacité infaillible qui fera hurler le public. Manque de pot hormis la pauvre statuette de la Vierge il n’y a personne à qui elle pourrait foutre des baffes, mise en appétit par ce tellurique déchainement vocal.
Et qui c’est y qui rapplique ? La Gioconda bien sur !
Philippes écoeuré par tant de conneries latines retournent sur sa montagne sacrée où il croise en route Belga di Monaco, tirant la langue en s’appliquant à rédiger la 52ème page de son compte rendu bavarois.
Vous voyez un face à face Martine Aubry –Ségolène Royal ? Et bien ce n’est rien à côté de la scène Laura-Gioconda. Cela me rappelle les combats de femmes nues dans la choucroute offerts par les discothèques dans les années 80.
Bien entendu Altofomal, Muzzano et toux ceux qui jouent sur plusieurs tableaux avec des vies extraforum rappliquent et n’en perdent pas une miette. Après cinq minutes de bastons et de crepage de chignons et alors que Gioconda méritant plus que jamais son surnom de lionne blanche de rage et rouge de colère va asséner une mandale à Laura (comme si c’était le genre de l’éphémère Laura de jouer les victimes), en tendant ses mains pour se défendre cette dernière laisse apparaitre le rosaire offert par la vieille; l'orchestre rejoue le thème du rosaire pour la vingtième fois depuis le début de l’œuvre pour ceux qui n’auraient pas compris (les mêmes qui suivent à la lampe de poche du fond de leur loge sur leur livret le respect des didascalies).
Retournement de situation (« comme la plume au vent , souvent femme varie », merde je me trompe d’opéra): la greluche de la Giudecca explique à la pouffe du Dorsoduro que Giovanni di Tolosa (alias Alvise) est au courant de tout, qu’il rapplique et va lui chanter Ramuntcho (ou Ramona, version féministe, faut que je fasse attention).
Telle Batman Laura s’envole dans ses voiles noirs (bon ok les chaines et les clous ne facilitent pas le décollage). Enzo monte sur le pont , trouve Gioconda et ne comprend rien (je vous rappelle que c’est un ténor). La virago lui fait la grande scène du II (en gros Stuarda et Bernardo dans leurs régulières scènes de ménage) mais un coup de canon les arrête , Alvise attaque. Enzo préfère foutre le feu à son bateau pendant que Gioconda hulule à la mort (avec Caballé ça fout les jetons et tous les pigeons de Romanza se sont envolés d’effroi mais il Prezzo utilise l'enregistrement en réveil)
A demain pour le 3ème acte
Re: Cadeau de Noël
Je me retrouve dans cette histoire de Gioconda à Venise uniquement en raison de mon pèlerinage annuel au palazzo Vendramin Calergi, non pour dépenser mon salaire au casino mais pour honorer la mémoire du Maître bayreuthien mort (dans des circonstances encore sujettes à discussion) dans ces lieux.