Exactement. Le bedonnant apparaît aujourd'hui comme ridicule (et moi je fais partie de cette catégorie)PlacidoCarrerotti a écrit : ↑02 oct. 2017, 08:21On pourrait noter la même évolution dans le cinéma d’ailleurs ; Fred Astaire ne ferait plus carrière comme séducteur.JdeB a écrit : ↑02 oct. 2017, 07:43oui, la mentalité du grand public du lyrique a changé suivant en cela une évolution globale de la société.
Qu'est-ce qui a changé a demandé Romance ?
Le public d'hier (mais il y a plusieurs publics bien sûr) avait une vraie culture musicale et de la tradition lyrique.
Le public d’aujourd’hui a une culture du visuel (cinéma, peinture, télé, photographie, ...). Dans le colloque Opéra et cinéma que je viens de chroniquer il y a même une communication sur la culture cinéphile des critiques d'opéra qui montre à quel point les références aux films pour analyser des mises en scène se sont sensiblement multipliées.
Et je recycle mon exemple de Cabiria (1914) projeté dans les années 90 à Chaillot devant une salle pleine de cinéphiles, a priori éduqués et cultivés : éclat de rire général en voyant le héros qui avait un p’tit bedon.
Aujourd’hui, on ne conçoit pas un premier plan dans un film hollywoodien qui ne soit bodybuildé (d’ailleurs même Jordan s’y met).
Toutefois, il ne faut pas utiliser le terme bodybuildé à tort à travers. Il y a des gens musclés, des gens fitness et des bodybulders ce qui n'est pas la même chose.
Un fitness ressemble à une statue grecque d'Adonis, un bodybulder à une statue grecque d'Hercule. "Musclé" c'est très subjectif et très vague.
En Occident, pour les classes non supérieures, la beauté masculine c'est jeunesse, vigueur, taille élevée, bronzage, muscles assez fins, taux de graisse bas, épilation et dents très blanches
Il y a 5 ou 6 chanteurs dans ces normes