Verdi et vous (on se dit tout)
Re: Verdi et vous (on se dit tout)
Oh bah, je n'y pensais pas, mais tout l'acte IV de Don Carlos !
Surtout « Elle ne m'aime pas »/« Ella giammai m'amo » à vrai dire.
Plutôt en italien d'ailleurs, pour l'aigu sur « amor ».
Surtout « Elle ne m'aime pas »/« Ella giammai m'amo » à vrai dire.
Plutôt en italien d'ailleurs, pour l'aigu sur « amor ».
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
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Re: Verdi et vous (on se dit tout)
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
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Re: Verdi et vous (on se dit tout)
oui, j'ai toujours dit que mon génie politique résidait dans l'invention d'une dictature sans armée, sans police, sans espions (quoique), sans frontière d'où chacun pouvait partir quand ça lui chantait !dongio a écrit : ↑11 août 2017, 16:32"Tout est bien alors, tout est bien" (Carmen, Acte 2 ou 3 je ne sais plus : j'adore quand Berganza dit cela au disque)
Mais rassures toi aussi, je ne mettais pas en doute ton côté sympa (juste ton comportement dictatorial agressivo-moqueur insupportable )
Avec plaisir pour discuter de visu , façon Tribune des Critiques de Disque ancienne version, avec mauvaise foi et hurlements
oui, de visu, à coups de glotte ; na !
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Verdi et vous (on se dit tout)
Je n'ai pas compris pourquoi les personnages de Verdi n'auraient pas de psychologie ? '-(mais je n'ai guère envie de remonter tout le fil pour retrouver cette affirmation assez étrange). Les personnages de Verdi ne sont pas forcément créés par lui. Et ils ont une psychologie assez développée me semble-t-il, base d'ailleurs des interprétations que les metteurs en scène et les chanteurs qui ont des notions réelles de théâtre, exploitent pour rendre convaincants leurs personnages. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ici, heureusement, cela a beaucoup d'importance. Un récent Radamès qui déclame son rôle la main sur le coeur face au public, n'a strictement rien compris à la psychologie complexe du héros de Aida.
Et cela choque les spectateurs que nous sommes, qui attendent que les passions et émotions soient au rendez-vous de chaque opéra...(en particulier ceux de Verdi puisque c'est le sujet du fil...)
Et cela choque les spectateurs que nous sommes, qui attendent que les passions et émotions soient au rendez-vous de chaque opéra...(en particulier ceux de Verdi puisque c'est le sujet du fil...)
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Verdi et vous (on se dit tout)
Mais bien entendu que les personnages de Verdi ont une psychologie!! C'est quoi ce déni ? Otello ou Falstaff, Don Carlos ou Violetta n'ont pas de psychologie peut être ? Leur comportement n'est pas analysable et il ne vient pas du tréfonds d'eux mêmes , de leur histoire, de leur rapport à l'autre ? Réfuter cela me paraît ne considérer l'opéra que comme une machine à frisson et émotion sans se préoccuper du pourquoi de ce frisson et de cette émotion .
Décidément ce fil est surprenant à bien des égards. La seule constante est qu'encore une fois je ne suis pas d'accord avec le sieur quetzal
Décidément ce fil est surprenant à bien des égards. La seule constante est qu'encore une fois je ne suis pas d'accord avec le sieur quetzal
Re: Verdi et vous (on se dit tout)
Il y a quelque chose à préciser sur cette question du personnage et de la psychologie .
Tout d'abord Verdi n'est pour rien dans cette histoire .
Un personnage de fiction , du roman, du théâtre au cinéma , n'a pas de psychologie , il a des caractères ; il peut être analysé dans ses caractères , le récit dans ses structures etc ; le personnage n'est pas une personne .
C'est la combinatoire interprétative qui donne un angle de vue psychologique propre à chaque spectateur-auditeur .
Combinatoire interprétative qui est l'ensemble des interprètes ( chef , metteur en scène ,chanteurs , comédiens , son ,lumière etc , et évidemment spectateur dans son histoire ,dans ses conditions réceptives et perceptives ( l'importance de la place par exemple au théâtre , mille choses dont on parle sans arrêt ici , mais ça peut être la qualité d'un enregistrement et du support de reproduction etc...) qui rend possible la projection-identification .
ça c'est ce que certains appellent la psychologie du personnage , ou de la scène .
Mais en elle-même l'inscription qu'est l’œuvre d'art ( l'écriture -musicale , le texte , l'image ...) n'a pas de psychologie .
L'objet artistique nait d'une rencontre singulière de l'objet avec un sujet qui peut ( ou non) vivre une expérience imaginaire qu'est l'instant artistique .
Je ne sais pas si je me fais comprendre .
Mais à titre d'exemple, pour reprendre quelques posts précédents :
Gilda et sa mort n'a pas de psychologie , elle existe de toutes sortes de façons , même si elle a le caractère du sacrifice de l'amour .
-grotesque :
J'ai entendu au Met quantité de spectateurs éclater de rire quand Rigoletto traine le sac où se trouve le corps de sa fille , et plus encore quand il découvre que c'est Gilda et glousser quand elle se met à chanter avant de mourir .
-pathétique:
D'autres disent ici qu'ils pleurent systématiquement lors de cette scène dramatique.
D'autres peuvent rester de marbre , etc
Une infinité de choses concourent à donner une valeur intime , à faire advenir cette vision psychologique qui appartient au spectateur et non au récit ( compris comme l'ensemble des représentations )
Il y a un phénomène de l'ordre magique dans le spectacle ( qu'il soit archaïque et rituel , ou qu'il s'agisse du théâtre ou de l'opéra , et l'opéra a la vertu singulière d'être une alliance extra ordinaire des projections et des perceptions) qui est que notre participation subjective donne à l'image objective , à la scène une présence objective .
Ce que vous m'avez souvent entendu appeler un "dédoublement" .
ça lui donne "âme et chair " disait Edgar Morin dans un essai d'anthropologie de 1958 ( mais qu'on peut entendre dans le propos de dongio) ; C'est là que se situe le processus psychologique .
Évidemment , comme disait très justement un ODBien , on ne peut pas développer à l'infini , et tout ça est dit rapidement .
Mais je souhaitais préciser ma pensée et ne pas laisser prospérer un profond malentendu pour ceux que mon assertion avait laissé perplexes
Bernard .
Tout d'abord Verdi n'est pour rien dans cette histoire .
Un personnage de fiction , du roman, du théâtre au cinéma , n'a pas de psychologie , il a des caractères ; il peut être analysé dans ses caractères , le récit dans ses structures etc ; le personnage n'est pas une personne .
C'est la combinatoire interprétative qui donne un angle de vue psychologique propre à chaque spectateur-auditeur .
Combinatoire interprétative qui est l'ensemble des interprètes ( chef , metteur en scène ,chanteurs , comédiens , son ,lumière etc , et évidemment spectateur dans son histoire ,dans ses conditions réceptives et perceptives ( l'importance de la place par exemple au théâtre , mille choses dont on parle sans arrêt ici , mais ça peut être la qualité d'un enregistrement et du support de reproduction etc...) qui rend possible la projection-identification .
ça c'est ce que certains appellent la psychologie du personnage , ou de la scène .
Mais en elle-même l'inscription qu'est l’œuvre d'art ( l'écriture -musicale , le texte , l'image ...) n'a pas de psychologie .
L'objet artistique nait d'une rencontre singulière de l'objet avec un sujet qui peut ( ou non) vivre une expérience imaginaire qu'est l'instant artistique .
Je ne sais pas si je me fais comprendre .
Mais à titre d'exemple, pour reprendre quelques posts précédents :
Gilda et sa mort n'a pas de psychologie , elle existe de toutes sortes de façons , même si elle a le caractère du sacrifice de l'amour .
-grotesque :
J'ai entendu au Met quantité de spectateurs éclater de rire quand Rigoletto traine le sac où se trouve le corps de sa fille , et plus encore quand il découvre que c'est Gilda et glousser quand elle se met à chanter avant de mourir .
-pathétique:
D'autres disent ici qu'ils pleurent systématiquement lors de cette scène dramatique.
D'autres peuvent rester de marbre , etc
Une infinité de choses concourent à donner une valeur intime , à faire advenir cette vision psychologique qui appartient au spectateur et non au récit ( compris comme l'ensemble des représentations )
Il y a un phénomène de l'ordre magique dans le spectacle ( qu'il soit archaïque et rituel , ou qu'il s'agisse du théâtre ou de l'opéra , et l'opéra a la vertu singulière d'être une alliance extra ordinaire des projections et des perceptions) qui est que notre participation subjective donne à l'image objective , à la scène une présence objective .
Ce que vous m'avez souvent entendu appeler un "dédoublement" .
ça lui donne "âme et chair " disait Edgar Morin dans un essai d'anthropologie de 1958 ( mais qu'on peut entendre dans le propos de dongio) ; C'est là que se situe le processus psychologique .
Évidemment , comme disait très justement un ODBien , on ne peut pas développer à l'infini , et tout ça est dit rapidement .
Mais je souhaitais préciser ma pensée et ne pas laisser prospérer un profond malentendu pour ceux que mon assertion avait laissé perplexes
Bernard .
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Verdi et vous (on se dit tout)
En effet, la grande force de Verdi, c'est son acuité dans l'analyse psychologique de ses personnages. Et cette analyse, elle est dans le texte et la musique bien plus que dans l'interprétation ou la mise en scène. Et, n'en déplaise à certains, on est en plein dans le sujet car si j'aime tant le compositeur italien, c'est notamment pour cela. C'est d'ailleurs l'une des différences majeures avec Wagner qui privilégie la crédibilité du scénario d'ensemble quitte à faire de ses héros des archétypes quand Verdi privilégie la densité psychologique et humaine de ses personnage quitte à accepter un synopsis d'ensemble parfois peu crédible.
De ce point de vue, faut-il sortir de polytechnique pour comprendre qu'il faut mettre des larmes dans la voix dans le "Piangi ..." de Rigoletto ou du désespoir dans le "Teneste la promessa ..." de Violetta?
De ce point de vue, faut-il sortir de polytechnique pour comprendre qu'il faut mettre des larmes dans la voix dans le "Piangi ..." de Rigoletto ou du désespoir dans le "Teneste la promessa ..." de Violetta?
Re: Verdi et vous (on se dit tout)
J'ai effacé les HS agressifs de ce fil beaucoup trop fourre-tout.
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Re: Verdi et vous (on se dit tout)
Bravo et merci
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Re: Verdi et vous (on se dit tout)
Adalbéron a écrit : ↑09 août 2017, 16:08Et où est Stefano aussi ? ; j'ai vu qu'ils avaient tous les deux ouvert un blog, ça m'inquièteMariaStuarda a écrit : ↑09 août 2017, 16:02Et de Roberto !
(depuis le temps qu'on me dit que ODB est un forum Kaufmannolâtre, j'aurai du le croire ! *)
* Ça c'est juste pour faire rentrer Hélène dans la joute, je la trouve un peu calme en ce moment
Je n'avais pas vu cet échange ! Beaucoup d'Odbiens ont un blog (Luc Roger, Emmanuelle Pesqué, David-Opéra, Franz Muzzano, David Le Marrec etc...). Y'en a même qui ont des sites d'opéra !
Comme je me suis engagée à ne plus ouvrir aucun fil sur ODB, cela me permet de faire mes compte-rendu pour des représentations pour lesquelles personne n'ouvrira de fil, d'ouvrir mes fils représentation quand je veux (LOL) et d'écrire des articles qui me sont plus personnels sans emmerder tout le monde avec mes lubies.
Donc, forcément, je suis moins présente mais c'était bien l'idée de la demande qui m'a été faite... face à "une levée de boucliers de détracteurs exaspérés par mes interventions".
Quant à Stefano, je crois qu'il a un problème technique d'accès au forum.
Pour mémoire puisque certains n'avaient pas vu l'origine de l'incident :
http://odb-opera.com/viewtopic.php?f=6& ... ne#p320489
http://odb-opera.com/viewtopic.php?f=6& ... 10#p320546
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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