Les mises en scène faisant intervenir le nazisme à l'opéra
Re: Les mises en scène faisant intervenir le nazisme à l'opéra
Les Huguenots à Martina Franca (2002) Arnaud Bernard, mise en scène, Alessandro Camera, scénographe.
Re: Les mises en scène faisant intervenir le nazisme à l'opéra
Oui, c'est, pour une fois fait avec une certaine finesse. L'action est transposée sous l'occupation, Clairon se fait accompagner par un officier allemand, dont la présence est marquée par une casquette qu'il a posée sur une table.David-Opera a écrit :
Parsifal - ms Stefan Herheim - Bayreuth
Capriccio - ms Robert Carsen - Garnier
Faustin
Re: Les mises en scène faisant intervenir le nazisme à l'opéra
Parfois l'intervention est discrète, limitée à un vêtement emblématique : le perméable en cuir gestapiste, l uniforme SS sans autres insignes. Exemples récents : Arabella à Munich çet été, le groupe de Mandryka était costumé en SS, et le Titurel de Tcherniakov-le-génie-de-la-mise-en-scène à Berlin avait l imperméable en cuir. En général on ne comprend pas pourquoi.
-
- Ténor
- Messages : 870
- Enregistré le : 16 avr. 2014, 14:17
Re: Les mises en scène faisant intervenir le nazisme à l'opéra
Faustin, il y a au moins un opéra qui évoque le nazisme, c'est Die weisse Rose de Zimmermann, et on va le jouer Nancy. J'y serai : on parle de Hans et Sophie Scholl qui ont été décapité par les nazis très jeunes (je crois que Sophie avait 19 ans...) pour avoir fondé le mouvement de résistance qui donne son nom à l'opéra et pour avoir incité les jeunes à rejeter le nazisme....
Re: Les mises en scène faisant intervenir le nazisme à l'opéra
Là j'abonde dans ce sens du réemploi du costume nazi (surplus de l'armée bon marché ) dans des opéras qui n'en n'ont que faire...philipppe a écrit :Parfois l'intervention est discrète, limitée à un vêtement emblématique : le perméable en cuir gestapiste, l uniforme SS sans autres insignes. Exemples récents : Arabella à Munich çet été, le groupe de Mandryka était costumé en SS, et le Titurel de Tcherniakov-le-génie-de-la-mise-en-scène à Berlin avait l imperméable en cuir. En général on ne comprend pas pourquoi.
la Traviata vue à Avignon (Nov 12)où Nadine Duffaut a transposé l'action dans l'Hôtel Lutétia en 45, serait là comme un prolongement du Nazisme et ses conséquences à la Libération. Cela d'ailleurs fonctionnait une fois qu'on faisait un certain effort d'adaptation, y compris d' y voir P.Ciofi la chevelure ravagée à la fin.
Re: Les mises en scène faisant intervenir le nazisme à l'opéra
Conférence cette semaine à la Philharmonie :
http://philharmoniedeparis.fr/fr/activi ... 1461243600
http://philharmoniedeparis.fr/fr/activi ... 1461243600
Charlotte Ginot-Slacik, musicologue
L'opéra a toujours été un miroir social et un lieu d'enjeux humains, des plus lumineux aux plus obscurs. Espace de représentation et d'affirmation, il devient une arme politique pour le pouvoir en place ou au contraire une arme critique pour des compositeurs engagés dans les débats de leur temps.
Re: Les mises en scène faisant intervenir le nazisme à l'opéra
oui, ça fonctionne bien. il y a une projection vidéo d'images historiques de femmes tondues à la Libération assez impressionnantesamelita a écrit : la Traviata vue à Avignon (Nov 12)où Nadine Duffaut a transposé l'action dans l'Hôtel Lutétia en 45, serait là comme un prolongement du Nazisme et ses conséquences à la Libération. Cela d'ailleurs fonctionnait une fois qu'on faisait un certain effort d'adaptation, y compris d' y voir P.Ciofi la chevelure ravagée à la fin.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
Odb-opéra
- MariaStuarda
- Basse
- Messages : 7263
- Enregistré le : 13 févr. 2013, 14:33
- Localisation : Paris
- Contact :
Re: Les mises en scène faisant intervenir le nazisme à l'opéra
ça semble un peu facile (mais Nadine Duffaut fait rarement dans la subtilité) car qu'y a t'il de commun entre la période du second empire et l'occupation et entre la condition d'une courtisane telle Violetta et d'une femme (pas forcément prostitué) qui a eu une histoire avec un allemand ?amelita a écrit :Là j'abonde dans ce sens du réemploi du costume nazi (surplus de l'armée bon marché ) dans des opéras qui n'en n'ont que faire...philipppe a écrit :Parfois l'intervention est discrète, limitée à un vêtement emblématique : le perméable en cuir gestapiste, l uniforme SS sans autres insignes. Exemples récents : Arabella à Munich çet été, le groupe de Mandryka était costumé en SS, et le Titurel de Tcherniakov-le-génie-de-la-mise-en-scène à Berlin avait l imperméable en cuir. En général on ne comprend pas pourquoi.
la Traviata vue à Avignon (Nov 12)où Nadine Duffaut a transposé l'action dans l'Hôtel Lutétia en 45, serait là comme un prolongement du Nazisme et ses conséquences à la Libération. Cela d'ailleurs fonctionnait une fois qu'on faisait un certain effort d'adaptation, y compris d' y voir P.Ciofi la chevelure ravagée à la fin.
Au moins, dans le Norma de Leiser et Caurier, on peut rapprocher l'histoire d'une femme qui dans les deux cas, couche avec "l'ennemi".
Re: Les mises en scène faisant intervenir le nazisme à l'opéra
Tu as parfaitement raison. C'est typiquement la fausse "bonne idée" qu'un certain public se croit obligé d'admirerMariaStuarda a écrit :ça semble un peu facile (...) car qu'y a t-il de commun entre la période du second empire et l'occupation et entre la condition d'une courtisane telle Violetta et d'une femme (pas forcément prostituée) qui a eu une histoire avec un allemand ?amelita a écrit : Là j'abonde dans ce sens du réemploi du costume nazi (surplus de l'armée bon marché ) dans des opéras qui n'en n'ont que faire...
la Traviata vue à Avignon (Nov 12)où Nadine Duffaut a transposé l'action dans l'Hôtel Lutétia en 45, serait là comme un prolongement du Nazisme et ses conséquences à la Libération. Cela d'ailleurs fonctionnait une fois qu'on faisait un certain effort d'adaptation, y compris d' y voir P.Ciofi la chevelure ravagée à la fin.
Au moins, dans le Norma de Leiser et Caurier, on peut rapprocher l'histoire d'une femme qui dans les deux cas, couche avec "l'ennemi".
"Est modus in rebus", Horace
"La vérité luit de sa propre lumière;& on n'éclaire pas les esprits avec la flamme des bûchers." Marmontel, Bélisaire,
"La vérité luit de sa propre lumière;& on n'éclaire pas les esprits avec la flamme des bûchers." Marmontel, Bélisaire,
-
- Basse
- Messages : 2159
- Enregistré le : 09 août 2013, 20:36
Re: Les mises en scène faisant intervenir le nazisme à l'opéra
La juive (Halévy) de Saint-Petersbourg (2010,..., 2015), mise en scène d'Arnaud Bernard.
Final dans une chambre à gaz.
Final dans une chambre à gaz.
" Vaut mieux en rire que s'en foutre " (Didier Super)