Evolution de la politique tarifaire de la Bastille sur vingt ans

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Lucas
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Re: Evolution de la politique tarifaire de la Bastille sur vingt ans

Message par Lucas » 07 déc. 2018, 15:36

xavierscriabine a écrit :
07 déc. 2018, 15:21
Lucas a écrit :
07 déc. 2018, 15:03
MezzoPower a écrit :
07 déc. 2018, 14:09
L'exemple de 500€ c'est pour le haut du panier, certainement pas ceux avec des bas salaires.
Ceci dit, ce n'est que pour information, cela ne change pas forcément ton raisonnement global.
Tu as certainement raison. Pas plus qu'on a besoin d'être noir pour être contre le racisme ou juif pour rejeter l'antisémitisme, il n'est nécessaire d'être pauvre pour avoir une certaine empathie pour les foyers les plus modestes et appeler de ses vœux une réduction des inégalités.
Non mais il est nécessaire d'avoir une connaissance du prix des choses… 500 euros pour un loyer, et il n'y a plus rien pour payer l'électricité ou une connexion internet...
En ce qui concerne le loyer, les chiffres sont têtus. Il représente 23% des revenus pour la moyenne des français et logiquement, sa part relative grimpe à plus de 30% pour les plus modestes. C'est tristement inévitable : plus les revenus sont faibles, plus la part relative du poste "logement" est importante.

Et je ne parle même pas de la situation à Paris où, pour 500 euros, charges comprises, tu as à peine un studio de 15 m2

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Re: Evolution de la politique tarifaire de la Bastille sur vingt ans

Message par xavierscriabine » 07 déc. 2018, 15:47

Tu as enlevé "500 euros pour manger" de mon message dans ta citation.

Wanderer78
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Re: Evolution de la politique tarifaire de la Bastille sur vingt ans

Message par Wanderer78 » 07 déc. 2018, 16:21

A en juger par le nombre de promotions proposées depuis le début de l'année pour Bastille, j'ai l'impression que les prix affichés sont devenus assez théoriques, et que peu de billets sont écoulés au prix catalogue.
Un amateur d'opéra qui se donne la peine de suivre les offres sur le site d'ODP aura pu obtenir d'excellentes places pour 70 euros, et de très bonnes places pour 50 euros, à chacune des 5 productions depuis Septembre (Tristan, Huguenots, Elixir d'Amour, Simon Boccanegra et même Traviata).
Je sais bien que 50-70 euros représentent une somme importante pour un ménage de la classe moyenne, mais on est tout de même bien plus bas que les prix affichés au-dessus de 150 euros qui laissent à penser qu'une bonne place à Bastille est réservée aux classes aisées / supérieures.
En clair, j'ai l'impression que l'ODP a déjà explosé les références raisonnables : ils pourraient doubler les prix affichés que cela ne changerait rien, ils seront toujours obligés de recourir à des promos à 70 euros et moins pour écouler la plupart des places.

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Re: Evolution de la politique tarifaire de la Bastille sur vingt ans

Message par JdeB » 07 déc. 2018, 18:04

Rien n'est plus flou aujourd'hui en France que le concept de "classe moyenne". Je pense qu'il faut l'éviter.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Evolution de la politique tarifaire de la Bastille sur vingt ans

Message par elisav » 07 déc. 2018, 21:21

Non, l’opéra n’est pas un art populaire !
Un art du spectacle qui est fréquenté, bon an mal an, par moins de 10% de la population ne sera jamais un art populaire ; et ce n’est pas le montant des subventions qui y est englouti, ni le prix des places, qui changeront quelque chose (les raisons sont ailleurs, AMHA).
Mais, pas de soucis ! Dans la société plus juste qui verra le jour bientôt, tout le monde aura le même revenu (garanti, bien sûr), les multinationales paieront plus d’impôt et l’ISF sera 10 fois plus important qu’il n’a jamais été. Et puisque par la suite il va falloir rationaliser les dépenses, les subventions pour l’opéra cesseront —à Paris comme en province— et on pourra faire des économies sur nôtre revenu garanti pour aller à Munich, Londres, NY, etc., où les spectacles sont de toute façon de meilleure qualité.

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Re: Evolution de la politique tarifaire de la Bastille sur vingt ans

Message par PlacidoCarrerotti » 07 déc. 2018, 21:27

elisav a écrit :
07 déc. 2018, 21:21
Non, l’opéra n’est pas un art populaire !
Un art du spectacle qui est fréquenté, bon an mal an, par moins de 10% de la population ne sera jamais un art populaire ; et ce n’est pas le montant des subventions qui y est englouti, ni le prix des places, qui changeront quelque chose (les raisons sont ailleurs, AMHA).
Mais, pas de soucis ! Dans la société plus juste qui verra le jour bientôt, tout le monde aura le même revenu (garanti, bien sûr), les multinationales paieront plus d’impôt et l’ISF sera 10 fois plus important qu’il n’a jamais été. Et puisque par la suite il va falloir rationaliser les dépenses, les subventions pour l’opéra cesseront —à Paris comme en province— et on pourra faire des économies sur nôtre revenu garanti pour aller à Munich, Londres, NY, etc., où les spectacles sont de toute façon de meilleure qualité.
:lol: :lol: :lol: Comme dans l'URSS que tout le monde regrette !!!
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Bernard C
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Re: Evolution de la politique tarifaire de la Bastille sur vingt ans

Message par Bernard C » 07 déc. 2018, 21:59

Lucas a écrit :
06 déc. 2018, 17:09
David-Opera a écrit :
06 déc. 2018, 17:00
Comme écrit plus haut, en province, les opéras sont subventionnés jusqu'à 80% (Opéra de Lyon), et ne peuvent absolument pas fonctionner sur un schéma ONP subventionné à moins de 50%, car le nombre de spectateurs n'est pas aussi important (200 000 spectateurs à Lyon programme hors les murs compris, contre plus de 800 000 à Paris).
Tu ne réponds toujours pas à mes questions :
1- Quelle est le montant des subventions allouées à l'ONP/salles de concert dédiées au classique à Paris?
2- Quel est le rapport Paris/Province?

Inutile aussi de prendre des exemples non représentatifs comme celui de Lyon. Sans oublier le fait que si un théâtre est économe, la part même minime des subventions rapportée à son budget sera importante

Et encore une fois, tu oublies la spécificité de la Bastille : être un opéra POPULAIRE et l'indécence de ses tarifs au regard de cet objectif
je prends cette discussion en marche , je n'avais pas lu ce fil par manque de temps .

Evidemment l'Opéra de Paris n'est pas un opéra populaire , ce n'est pas non plus un opéra national , là est le scandale .

C'est un opéra municipal , au mieux un opéra régional . Il devrait être subventionné par les impôts locaux pour l'essentiel ( avec une petite participation de l'Etat + taxes touristiques ) .


Bernard

( pour lever tout malentendu et procès d'intention, je paye des taxes locales à Paris )
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Bernard C
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Re: Evolution de la politique tarifaire de la Bastille sur vingt ans

Message par Bernard C » 07 déc. 2018, 22:04

PlacidoCarrerotti a écrit :
07 déc. 2018, 11:42
JdeB a écrit :
07 déc. 2018, 10:03
Lucas a écrit :
06 déc. 2018, 17:39
David-Opera a écrit :
06 déc. 2018, 17:33
Cherche par toi même le nombre de spectateurs en province, et tu verras qu'il y en a moins qu'à Paris.
Normal puisque tous les opéras ferment ou tournent au ralenti

Amuse toi à comparer le nombre de représentations d'opéra qu'il y avait à Nice à l'époque des Médecin et aujourd'hui et tu m'en donneras des nouvelles.

Bilan des courses : tous les amateurs d'opéra courent à Monaco. Ce n'est pas forcément la demande qui fait défaut mais l'offre.
Saison de JA Cartier à Nice 1994/1995 : 9 opéras dont Mefistofele en vc, et 2 récitals (Berganza, Van Dam) et presque que des raretés ! I Due Foscari, Mefistofele, Il Telemaco de Scarlatti, L'incontro improviso de Haydn, Otello de Rossini. Parmi les solistes : N. Miricioiu, S. Estes, F. Araiza, L. Cuberli, C. Merritt, R. Blake, ...Et une vraie saison de ballet
41 levers de rideau pour le lyrique !

Aujourd'hui, 5 titres dont une Vc (Damnation de Faust) et un récital Nucci. Que des opéras très connus sauf Rake's progress

On pourrait en dire autant pour Montpellier (13 titres durant la saison 95/95 plus des récitals), Tours, Metz ou Avignon.

Moi je suis d'accord avec Lucas, on donne trop à l'ONP et pas assez aux maisons de province
Mais est-ce qu'il y a un public en province, ou c'est juste des gens qui s'emmerdent ?
La situation est sûrement contrastée et j'ai l'impression que c'est dans le sud que c'est le pire, alors qu'autrefois les saisons étaient brillantes.

Les deux dernières fois où je suis allé à Nice (Dialogues et Aida) la salle n'était pas pleine, le parterre était rempli de cheveux bleus. A Marseille (Les Troyens la dernière fois), le public est comme le bâtiment : en ruine.
A Toulouse, la salle était à moitié vide pour Le Prophète (donc ça ne sert à rien de proposer quelque chose de différent).

Au moins à Bastille, toutes les tranches d'âge sont à peu près représentées : les vieux de demain sont en partie déjà là.
Dans le sud, ça fait penser au Met d'il y a quelques années : j'ai l'impression que, tous les ans, l'âge moyen du public prend un an.

Alors le MET cette année , je n'y ai jamais vu le family autant envahi par des ado et post ado ...ailleurs je ne sais pas , je ne fréquente plus les étages inférieurs ( les chers ) ..tu verras .
( excepté les matinées )

Bernard
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Re: Evolution de la politique tarifaire de la Bastille sur vingt ans

Message par PlacidoCarrerotti » 07 déc. 2018, 22:52

Bernard C a écrit :
07 déc. 2018, 22:04



Alors le MET cette année , je n'y ai jamais vu le family autant envahi par des ado et post ado ...ailleurs je ne sais pas , je ne fréquente plus les étages inférieurs ( les chers ) ..tu verras .
( excepté les matinées )

Bernard
Archi complet et enthousiaste pour la Bohème avec Hymel également.

Je précise bien que je parle d'il y a quelques années : aujourd'hui la situation s'est retournée. Tosca, Traviata... Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de liquider la Bohème de Zeff. C'est une pièce de collection.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Re: Evolution de la politique tarifaire de la Bastille sur vingt ans

Message par MezzoPower » 08 déc. 2018, 19:14

JdeB a écrit :
07 déc. 2018, 15:08
Enfin, c'est chez les bas salaires que la part du budget dévolue à l'alimentation est la plus élevée...
Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris où tu voulais en venir.
Bien entendu que la part est plus élevée : 300€/1500€ restera toujours supérieur à 300€/tous les salaires supérieurs et également à 500€/Tous salaires >2500€
C'est bien le principe du problème des bas salaires : la part dévolue à l'indispensable est tellement importante qu'il ne reste plus rien.

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