Bilan de S. Lissner à mi-mandat

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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par Loïs » 11 sept. 2018, 20:50

Bernard C a écrit :
11 sept. 2018, 20:38
Quant à raconter que le MET attend la fantaisie d'un Patron 20 minutes...je n'ai évidemment jamais vu ça et je n'ose imaginer les sommes hallucinantes que ça coûterait quand on sait la dureté des contrats avec les Unions du MET.
je te garantis la véracité de la chose (ça ne s'oublie pas tu penses) , je ne crois pas que le nom fut donné mais son rang (silver circle peut être)
le plus surprenant: c'est que tout le monde a attendu sans maugréer !

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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par PlacidoCarrerotti » 11 sept. 2018, 21:55

Bernard C a écrit :
11 sept. 2018, 20:38
Loïs a écrit :
11 sept. 2018, 16:14
elisav a écrit :
11 sept. 2018, 16:09
Au Met il y a en général au moins deux entractes d’environ 40 minutes (ils durent parfois plus longtemps que l’acte qui les précède ou les suit) pour donner le temps de finir de manger à ceux qui ont payé cher leurs repas aux restaurants de la maison. Les restaurants du Met rapportent assez gros...
Il y a 3/4 ans pour la Première (enfin je crois que j'étais à la Première) de Thaïs avec Fleming , l'orage sévissant a retardé un des Patrons et 'annonce a été faite que nous attendrions 20 minutes le temps qu'il arrive
Tout ça c'est de la légende urbaine.

Pour évoquer les derniers spectacles parisiens :
La durée d'entracte pour le Trouvère est exactement équivalente.
On entre et sort à Paris et à New York avec la même durée de spectacle.
Pour Tristan, les entractes sont plus courts à New-York .La durée du spectacle sans coupure est de 5h contre 5h20 à l'ONP.

La grosse exception ce sont les rares shows comme la Bohème.
Mais les décors sont colossaux et on sort du cadre général.

Les entractes au Met ne dépassent pas 30 minutes maximum.

La saison qui démarre en octobre je m'y rends pour vingt spectacles différents....je vous promets de faire quelques chronometrages pour faire la peau à ces ragots.

Quant à raconter que le MET attend la fantaisie d'un Patron 20 minutes...je n'ai évidemment jamais vu ça et je n'ose imaginer les sommes hallucinantes que ça coûterait quand on sait la dureté des contrats avec les Unions du MET.

Bernard
"Patrons", c'est "clients / spectateurs", pas "sponsors" (encore moins "patrons" :D ): peut-être ont-ils attendus des retardataires plus nombreux que d'ordinaire (on n'est pas à Paris !) ?
Les entractes ne dépassent effectivement pas 30 minutes (35 le temps de rejoindre son siège) : les samedis soirs, il peut y avoir une queue importante au bar et les derniers servis vident vite leur verre pour rejoindre la salle.
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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par David-Opera » 11 sept. 2018, 23:17

veniziano a écrit :
11 sept. 2018, 17:11
Hugues Gall a été le meilleur gestionaire , il decidait 7 à 8 nouvelles productions par an qui etaient reprisent logntemps , il n'a pas eu de grand ratage sauf peut etre un horrible Idomeneo, mais Lissner laisse quoi??
Hugues Gall, très bon gestionnaire effectivement, disposait d'un budget subventionné au 2/3. C'était évidemment bien plus facile.
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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par HELENE ADAM » 11 sept. 2018, 23:46

veniziano a écrit :
11 sept. 2018, 17:11
Le grand problème à mon avis c'est le fait que SL s'est souvent fait plaisir mais il n'y a eu pratiquement rien de constructif dans son mandat pour l'avenir, à cet egard, Hugues Gall a été le meilleur gestionaire , il decidait 7 à 8 nouvelles productions par an qui etaient reprisent logntemps , il n'a pas eu de grand ratage sauf peut etre un horrible Idomeneo, mais Lissner laisse quoi?? comme Nicolas Joel dailleurs pour le futur ? de gros ratages : Damnation, La Boheme, Rigoletto, Cavalleria, Samson,trovatore qui ne seront repris qu'une fois ou deux , et des productions importées qu'on ne verra pluu jamais , seuls points positifs retour de quelques stars et augmentation du Mécénat . En tous cas moi, je ne regretterais pas ce Monsieur.
C'est tout le problème de tirer le bilan à mi-mandat : il reste encore pas mal de productions à venir que tu ne connais pas !
Par ailleurs dans ta liste, il faut retirer le Trovatore qui ne date pas de l'ère Lissner autant que je m'en souvienne et je ne vois pas ce que tu reproches à Cavaliera qui était d'ailleurs associé à l'excellent Santa Suzanna, une des innovations sympas de l'ère Lissner. Et comme tu oublies tout ce qui était plutôt réussi, à mon avis, voire excellent comme Don Carlos, Iolanta/casse Noisette, Le château de BB/la Voix humaine, Mose et Aaron, Boris Godounov, par exemple, le compte n'y est pas ! Il faudrait déjà lister toutes les nouvelles productions depuis l'arrivée de Lissner pour commencer à s'y retrouver (par ailleurs j'ai beaucoup aimé Rigoletto qui a déjà été repris au moins une fois...). Si la Damnation a fait l'unanimité contre elle, ce n'est pas le cas de la Bohême.
J'ajouterai que parmi les reprises des mandats précédents, autant Tristan et Isolde (Sellars/Viola) ou Pelleas et Melisande (Wilson), Rusalka, Rosenkavalier et les Contes (Carsen), l'Elisir d'ambre (Pelly) ont été de très bonnes initiatives, autant la reprise du Bal, celle de Lucia et même celle de la Veuve, ont souligné le caractère lourdindgue et dépassé des mises en scène de l'époque (Joël ?). Quant aux productions importées, celle de Lohengrin était une des meilleures de ces dernières années. Pareil pour Benvenuto Cellini.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Message par PlacidoCarrerotti » 12 sept. 2018, 06:09

David-Opera a écrit :
11 sept. 2018, 23:17
veniziano a écrit :
11 sept. 2018, 17:11
Hugues Gall a été le meilleur gestionaire , il decidait 7 à 8 nouvelles productions par an qui etaient reprisent logntemps , il n'a pas eu de grand ratage sauf peut etre un horrible Idomeneo, mais Lissner laisse quoi??
Hugues Gall, très bon gestionnaire effectivement, disposait d'un budget subventionné au 2/3. C'était évidemment bien plus facile.
Le budget n’a pas grand chose à voir avec la qualité des productions qui fait qu’elles sont reprises longtemps ou pas...

Ceci dit j’ai probablement moins « vibré «  sous Gall que sous Lissner.
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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par HELENE ADAM » 12 sept. 2018, 07:17

paco a écrit :
11 sept. 2018, 10:24
PlacidoCarrerotti a écrit :
11 sept. 2018, 09:09
Beaucoup de pointures manquent à l'appel : Florez, Calleja, Camarena, Polenzani, Kunde.
C'est vrai de Calleja (mais déjà avant SL, c'est simple il n'a jamais chanté à l'ONP !), moins vrai de Florez qui est devenu invisible un peu partout hors récitals, versions concert, et en dehors d'apparitions/ prises de rôle d'un soir (Huguenots à Berlin ou Hoffmann à Monaco par exemple). Il suffit de parcourir son historique d'agenda sur Operabase pour constater que ses apparitions scéniques se sont fortement réduites depuis plusieurs saisons.
On pleure l'absence de Florez autant à Londres, Madrid, Rome, qu'à Paris, là-dessus SL ne me semble pas y être pour grand-chose.
C'est évident pour Florez : il fait un choix personnel sur lequel il s'est déjà expliqué et qui fait qu'il privilégie les versions uniques (ou à deux ou trois représentations) sauf exception, des opéras et surtout les concerts qu'il multiplie.
Je pense qu'il est également clair que Calleja ne souhaite pas spécialement chanter à Paris. Polenzani a chanté dans la reprise de Don Giovanni, la dernière dans la mise en scène de Haneke, et il se produit également rarement en France, avant SL comme pendant.
Camarena chante dans Don Pasquale pour la prochaine saison.
Le grand oublié est en effet Kunde et c'est dommage pour une série de titres qui auraient été très bien servis par lui, je pense à Samson et Dalila (Antonenko était alors à la mode, hélas...) ou même au Trovatore pour lequel il a fait ses débuts à Londres il y a deux ans seulement....
A l'inverse, SL a fait venir ou revenir de nombreuses stars du lyrique, sans les nommer toutes, je trouve que cela lui donne un bilan bien meilleur (même si non exempt de défauts ou d'erreurs comme l'actuelle Isolde de Martina Serafin) en casting que la Scala ou même que Londres par certains aspects.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par David-Opera » 12 sept. 2018, 07:51

PlacidoCarrerotti a écrit :
12 sept. 2018, 06:09
Le budget n’a pas grand chose à voir avec la qualité des productions qui fait qu’elles sont reprises longtemps ou pas...
Certes, mais quand les moyens financiers te sont d'emblée donnés par l'Etat pour monter tes spectacles, c'est quand même plus simple de réaliser des productions que lorsqu'il faut que tu débrouilles toi même pour te donner les moyens de les créer. Par ailleurs, les coûts des distributions ne sont pas négligeables au regard des coûts des productions scéniques.

Au bilan mi-mandat de Lissner on peut également souligner la volonté de défendre avec réussite le répertoire français, en incluant le Don Carlos.

En couvrant la quatrième saison qui débute, on a un alignement conséquent d’œuvres du grand répertoire parisien des années 1830-1860 (Don Carlos, Benvenuto Cellini, Les Troyens, Les Huguenots) qui ne me semble pas s'être produit ni sous Gall, ni sous Mortier, ni sous Joel.

Enfin, je ne sais pas si il y a une raison au fait que chaque année une oeuvre biblique est jouée (Moïse et Aaron, Samson et Dalila, Jephta, Il Primo Omicidio) , car cela ne me semble pas s'être produit dans l’histoire de l''Académie auparavant.
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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par paco » 12 sept. 2018, 07:57

JdeB a écrit :
11 sept. 2018, 16:37
Inviter des metteurs en scène issus du monde du théâtre c'était novateur il y a 40 ans sous Liebermann avec Lavelli, Chéreau, etc mais aujourd'hui ?
+1
D'ailleurs c'est toute la difficulté d'un directeur d'opéra aujourd'hui : comment innover ?
Le seul moment où j'aie eu l'impression d'innovation ces dernières années, c'est quand sous le mandat Holten le ROH s'est délocalisé dans des lieux improbables : le Globe, un hangar dans l'est de Londres, un ancien terminal de tram, un vieux théâtre à l'abandon, etc. L'expérience était bien plus décapante qu'une énième production Regie...

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Message par PlacidoCarrerotti » 12 sept. 2018, 07:59

David-Opera a écrit :
12 sept. 2018, 07:51
PlacidoCarrerotti a écrit :
12 sept. 2018, 06:09
Le budget n’a pas grand chose à voir avec la qualité des productions qui fait qu’elles sont reprises longtemps ou pas...
Certes, mais quand les moyens financiers te sont d'emblée donnés par l'Etat pour monter tes spectacles, c'est quand même plus simple de réaliser des productions que lorsqu'il faut que tu débrouilles toi même pour te donner les moyens de les créer. Par ailleurs, les coûts des distributions ne sont pas négligeables au regard des coûts des productions scéniques.

Au bilan mi-mandat de Lissner on peut également souligner la volonté de défendre avec réussite le répertoire français, en incluant le Don Carlos.

En couvrant la quatrième saison qui débute, on a un alignement conséquent d’œuvres du grand répertoire parisien des années 1830-1860 (Don Carlos, Benvenuto Cellini, Les Troyens, Les Huguenots) qui ne me semble pas s'être produit ni sous Gall, ni sous Mortier, ni sous Joel.

Enfin, je ne sais pas si il y a une raison au fait que chaque année une oeuvre biblique est jouée (Moïse et Aaron, Samson et Dalila, Jephta, Il Primo Omicidio) , car cela ne me semble pas s'être produit dans l’histoire de l''Académie auparavant.
Tout à fait. C'est pourquoi je disais que j'aurai au final davantage vibré aux trois années Lissner qu'aux dix ans de Gall.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Re: Bilan de S. Lissner à mi-mandat

Message par paco » 12 sept. 2018, 08:05

PlacidoCarrerotti a écrit :
12 sept. 2018, 07:59
David-Opera a écrit :
12 sept. 2018, 07:51
PlacidoCarrerotti a écrit :
12 sept. 2018, 06:09
Le budget n’a pas grand chose à voir avec la qualité des productions qui fait qu’elles sont reprises longtemps ou pas...
Certes, mais quand les moyens financiers te sont d'emblée donnés par l'Etat pour monter tes spectacles, c'est quand même plus simple de réaliser des productions que lorsqu'il faut que tu débrouilles toi même pour te donner les moyens de les créer. Par ailleurs, les coûts des distributions ne sont pas négligeables au regard des coûts des productions scéniques.

Au bilan mi-mandat de Lissner on peut également souligner la volonté de défendre avec réussite le répertoire français, en incluant le Don Carlos.

En couvrant la quatrième saison qui débute, on a un alignement conséquent d’œuvres du grand répertoire parisien des années 1830-1860 (Don Carlos, Benvenuto Cellini, Les Troyens, Les Huguenots) qui ne me semble pas s'être produit ni sous Gall, ni sous Mortier, ni sous Joel.

Enfin, je ne sais pas si il y a une raison au fait que chaque année une oeuvre biblique est jouée (Moïse et Aaron, Samson et Dalila, Jephta, Il Primo Omicidio) , car cela ne me semble pas s'être produit dans l’histoire de l''Académie auparavant.
Tout à fait. C'est pourquoi je disais que j'aurai au final davantage vibré aux trois années Lissner qu'aux dix ans de Gall.
Et c'est pour cela que je dis aux ronchons prêts à jeter le bébé avec l'eau du bain : attention, relativisez !
Exemple : on parle béatement de l'ère Liebermann, que j'ai eu la chance de connaître. Mais quel fut le legs réel ? Lulu, Faust et le Nozze. Pour le reste, que des productions mitigées avec les pour et les contre, mais... des distributions à faire vibrer et dont on parle encore. Et c'est surtout de cela dont on parle quand on rêve à l'époque Liebermann, de ces moments historiques vécus avec les Domingo et autres Freni, pas uniquement du "legs".

Eh bien, je parie que dans 10 ans les ronchons parleront avec nostalgie de l'ère LIssner, car quand on parcourt les forums on ne lit que des "aaaah", "oooooh", "ouiiiiiii" s'agissant des bis de Mme Radvanovsky, de la distribution 4 étoiles de Boris, de la direction de Dudamel ou Salonen, des décharges électriques de Rachvelitshvili, du développement du répertoire grand romantique français (à ce titre d'ailleurs l'ère Lissner ressemble beaucoup à celle de Bogianckino tant de fois vénéré sur ce forum...), etc.

Et d'ailleurs si on devait mesurer la réussite d'un mandat uniquement à son legs, eh bien ils se valent tous : 6 ou 7 productions tout au plus par mandat, voire souvent moins. Lissner n'est pas pire que les autres de ce point de vue.

PS : merci à Hélène d'avoir rétabli une approche un peu objective en rappelant qu'il faut compter la totalité du bilan et ne pas se contenter d'additionner les points négatifs ;-)

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