L'ANGE DE NISIDA en première mondiale (qui ne figure pas dans la liste de la saison Summer 2018) est indiqué dans la page Opera 2017/2018, ainsi que dans la rubrique Upcoming concerts.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑05 avr. 2017, 10:49Donizetti avait d'adapté Lucia di Lammermoor en Lucie de Lammermoor pour le Théâtre de la Renaissance. Il a ensuite entrepris pour ce même théâtre L'Ange de Nisida, un opéra semi seria (il y a un rôle de "basse bouffe", Don Gaspar, chambellan du roi ). La partition emprunte à un opéra inachevé, Adelaide.
Le livret est d'Alphonse Royer et Gustave Vaëz.
Le théâtre a fait faillite : l'opéra ne fut jamais représenté mais les répétitions étaient commencées (Donizetti avait aussi entrepris un autre opéra pour le Théâtre de la Renaissance, La Fiancée du Tyrol, dont on ne sait pas grand chose). Donc, la partition existe. Alexandre Dratwicki m'avait dit qu'elle était jouable en l'état et qu'ils envisageaient de l'enregistrer pour Bru Zane.
Donizetti a ensuite entrepris la composition du Duc d’Albe, grand opéra en quatre actes sur un livret d'Eugène Scribe, deuxième ouvrage pour l'Opéra. Mais,durant la composition, Léon Pillet devient directeur de l'Opéra (à l'époque "Académie Royale de Musique") et Rosine Stoltz est "la maîtresse du roi" . Comme il n'y a pas de rôle pour elle dans cet ouvrage, on convient d'un nouveau titre : ce sera La Favorite,largement inspirée de L'Ange de Nisida, sur un livret remanié par Scribe.
Donizetti y recase "Ange des cieux" (qui devient "Ange si pur" et "Spirto gentil" en italien) écrit pour Le Duc d'Albe demeuré inachevé.
Quelque temps plus tard, Donizetti sombre dans la folie. Parallèlement,l'Opéra veut récupérer les investissements qui ont été faits pour Le Duc d'Albe (ils avaient payé des dédommagements à Donizetti et Scribe) mais la partition, après examen, est déclarée injouable en l'état.
Sept ans après la mort de Donizetti, Scribe refourgue son livret à Verdi, transposé des Pays-bas à l'Italie : le Duc d'Albe devient Les Vêpres siciliennes !
Quarante ans après, Matteo Salvi, un ancien élève de Donizetti, termine l'ouvrage sur la base du manuscrit de Donizetti et sur une traduction italienne du livret d'Angelo Zanardini (il n'y a quasiment rien comme musique complète : par exemple, l'air du Duc (baryton, comme Montfort chez Verdi) a un très bel air suivi d'une cabalette (non orchestrée) qui est celle de Fernand au premier acte de ... La Favorite '"Oui, ta voix m'inspire") ! au III. Comme "Spirto gentil" est trop connu, il compose "Angelo casto e bel", air assez réussi.
Depuis diverses tentatives ont été faites pour donner Le Duc d'Albe en français.
Deux représentations en version concertante : mercredi 18 juillet et samedi 21 juillet à 19h30.
• Direction musicale : Mark Elder
• Contessa Sylvia de Linares : Joyce El-Khoury
• Don Ferdinando d'Aragona (roi de Naples) : Ludovic Tézier
• Don Gaspar (chambellan de la cour) : Laurent Naouri
• Leone de Casaldi (soldat) : David Junghoon Kim
• Il monaco : Evgeny Stavinsky.