L'histoire du chant ROSSINIEN ... APRES ... 1970

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Lionel
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L'histoire du chant ROSSINIEN ... APRES ... 1970

Message par Lionel » 24 avr. 2005, 19:58

Il en fallait bien un sur Rossini ! et force est de constater qu'avant 1970, onne peut faire débat, mais avec le Rossini-renaissance des années 80, il y a matière.

Je dirai même que les plus grand chanteurs de cette époque étaient Rossiniens.

Est ce que le succès de Rossini vient des capacités exceptionnelles requises pour ce chant qui ont trouvé prophètes gràce à une nouvelle école de chant ?

Est ce qu'après cette redécouverte du Maestro n'assiste t'on pas aujourd'hui à son déclin et son oubli dont on avait pourtant eu raison de l'extirper ?
En effet quelles sont les oeuvres de Rossini qu'on nous présente ? Le barbier, le Barbier et le Barbier !!!!

N'est ce pas le meilleur moyen de tuer Rossini que de représenter uniquement ce qu'il a fait de moins magnifique ?
Et pourquoi n'a t on jamais entendu Antonnaci dans Ermione à Paris, Bartoli dans Zelmira, Podles dans Semiramide ????
Pour nous pas question d\\\'échanger notre vertu pour leurs richesses : La vertu est chose assurée, mais l\\\'argent capricieux échoit tantôt à l\\\'un, tantôt à l\\\'autre. (Solon)

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Re: L'histoire du chant ROSSINIEN ... APRES ... 1970

Message par philopera » 24 avr. 2005, 21:36

Lionel a écrit :Il en fallait bien un sur Rossini ! et force est de constater qu'avant 1970, on ne peut faire débat
Tu enterres un peu vite il me semble la Armida de Callas en 1952 (et même son Turc en Italie en studio! ), l'Assedio di corinto avec Horne et Sills en 69 et les Semiramide americaines avec Horne et Sutherland (64,65,71).
La Rossini renaissance commençait avec l'Armide Callas
me semblait -il suivant mon éducation ségalinienne; est ce que je me trompe?
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Re: L'histoire du chant ROSSINIEN ... APRES ... 1970

Message par JdeB » 24 avr. 2005, 21:45

philopera a écrit :
Lionel a écrit :Il en fallait bien un sur Rossini ! et force est de constater qu'avant 1970, on ne peut faire débat
Tu enterres un peu vite il me semble la Armida de Callas en 1952 (et même son Turc en Italie en studio! ), l'Assedio di corinto avec Horne et Sills en 69 et les Semiramide americaines avec Horne et Sutherland (64,65,71).
La Rossini renaissance commençait avec l'Armide Callas
me semblait -il suivant mon éducation ségalinienne; est ce que je me trompe?
En fait elle commence un tout petit peu avant le 4 juin 1949 avec un Assedio donné à Florence avec Renata Tebaldi, Mirto Picchi, Myriam Pirazzini sous la baguette de Gabriele Santini. Le spectacle a été repris en mai 1951 à Rome et en janvier 1952 à Naples avec la même distribution.

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Message par mergy » 24 avr. 2005, 21:49

Non, chers amis, je crois que la Rossini revival est plus ancienne! Il faut se rappeler ce que fit Conchita Supervia dans les années 1930 pour ITALIANA? BARBIERE et CENERENTOLA.
Je crois sincèrement que depuis toujours (songeons à la Patti!) les chanteurs interprétant Rossini se scindent en deux :
ceux qui se servent de Rossini pour faire valoir leur virtuosité,
ceux qui servent la musique de Rossini!
En tout temps ... en tout lieux!!!
Au fait, par exemple dans quelle catégorie classeriez-vous Gruberova?
Moi, sans hésiter dans la première!!!

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Re: L'histoire du chant ROSSINIEN ... APRES ... 1970

Message par philopera » 24 avr. 2005, 21:49

JdeB a écrit :
philopera a écrit :
Lionel a écrit :Il en fallait bien un sur Rossini ! et force est de constater qu'avant 1970, on ne peut faire débat
Tu enterres un peu vite il me semble la Armida de Callas en 1952 (et même son Turc en Italie en studio! ), l'Assedio di corinto avec Horne et Sills en 69 et les Semiramide americaines avec Horne et Sutherland (64,65,71).
La Rossini renaissance commençait avec l'Armide Callas
me semblait -il suivant mon éducation ségalinienne; est ce que je me trompe?
En fait elle commence un tout petit peu avant le 4 juin 1949 avec un Assedio donné à Florence avec Renata Tebaldi, Mirto Picchi, Myriam Pirazzini sous la baguette de Gabriele Santini. Le spectacle a été repris en mai 1951 à Rome et en janvier 1952 à Naples avec la même distribution.
Damned! tu me poignardes ! alors ce serait la Tebaldi à l'origine de la redecouverte de ce fabuleux compositeur! je ronge mon frein...
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Message par Xavier » 24 avr. 2005, 22:14

Sans oublier, parmi les précurseurs de la renaissance de rossini, Virginia Zeani : Dedemona de l'otello rossinien à la RAI en 1960 puis à Pesaro et au Met (si si !) ainsi que Zelimra à Naples en 1965.

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Message par tristan » 24 avr. 2005, 22:23

Et depuis la splendide FLORAISON des années 80 à PESARO , avec les HORNE, CABALLE, RAMEY ,GASDIA, DEVIA et d' autres, nous avons , mon cher LIONEL, chaque année des raretés bienvenues sur l' ADRIATIQUE:cette année BIANCA E FALIERO....

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Message par philopera » 24 avr. 2005, 22:25

mergy a écrit :
Au fait, par exemple dans quelle catégorie classeriez-vous Gruberova?
Moi, sans hésiter dans la première!!!
Bienvenue au club ! :lol:
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Message par JdeB » 24 avr. 2005, 22:36

mergy a écrit :Non, chers amis, je crois que la Rossini revival est plus ancienne! Il faut se rappeler ce que fit Conchita Supervia dans les années 1930 pour ITALIANA? BARBIERE et CENERENTOLA.
Je crois sincèrement que depuis toujours (songeons à la Patti!) les chanteurs interprétant Rossini se scindent en deux :
ceux qui se servent de Rossini pour faire valoir leur virtuosité,
ceux qui servent la musique de Rossini!
En tout temps ... en tout lieux!!!
Au fait, par exemple dans quelle catégorie classeriez-vous Gruberova?
Moi, sans hésiter dans la première!!!
bien sûr ! je croyais qu'on parlait des premiers opéras serie redécouverts au XX.
Je vais retrouver mon programme du TCE de 1929 avec elle...
Elle a abordé Rosina à Barcelone en 1914, Cenerentola à Bologne en 1921 et Isabella à Turin en 1925.

Avant elle ( et bien après , hélas !) Rosina était l'apanage des canaris...

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Message par mergy » 24 avr. 2005, 23:00

Certes, mais je pense que Cenerentola et Barbiere ne sont pas specialement "opere-buffe". Bien sûr, ils ne sont particulièrement serie tels que les Semiramide ou autres Tancredi... mais une discussion sur le caractère buffa ou non de Cenerentola serait interessante....
N'oublions pas pour le SERIA MOLTO SERIA l'Elisetta de Gencer, et l'Arsace de Simionato.
En tout état de cause, je pense que les problèmes d'interprétation de tout ce répertoire du début du 19ième, aussi bien italien que français, ne sont résolus aujourd'hui qu'en partie. En effet, et à titre d'exemple, qui pourrait se prétendre l'héritière de Colbran créatrice de Semiramide, Elena, Elcia, et autre Armide? Certes pas Sills, ni Caballé, ni Gasdia, ni ... personne..L'étude de cette tessiture intermèdiaire et également très particulière gagnerait à être appronfondie et en tout cas étudiée dans sa globalité de façon à clarifier pour type de voix ces voix ont été écrits.

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