Un anniversaire oublié: Gluck
Un anniversaire oublié: Gluck
"Si 2013 fut marqué par l’abondance des célébrations verdiennes et wagnériennes, 2014 prête peu d’attention à Christoph Willibald Gluck qui, ce 2 juillet, aurait eu 300 ans.
Lorsque l'on sait que le compositeur d’Alceste fut l’instigateur d’une réforme qui bouleversa les codes de l’art lyrique, on est en droit de s’interroger.
Pourquoi aujourd’hui une relative indifférence pour celui qu’en leur temps, Wagner et Berlioz encensèrent ?"
Lorsque l'on sait que le compositeur d’Alceste fut l’instigateur d’une réforme qui bouleversa les codes de l’art lyrique, on est en droit de s’interroger.
Pourquoi aujourd’hui une relative indifférence pour celui qu’en leur temps, Wagner et Berlioz encensèrent ?"
"Ohne Musik wäre das Leben ein Irrtum" (Nietzsche)
- jean-didier
- Basse
- Messages : 3045
- Enregistré le : 02 août 2006, 23:00
- Localisation : Asnières
Re: Un anniversaire oublié: Gluck
Je vois que l'indifférence se prolonge aussi sur OdB !
J'avoue que Gluck n'est pas non plus un compositeur qui m'attire beaucoup. Je n'accroche pas à ce chant déclamé et je trouve que beaucoup d'airs sont très pauvres musicalement et se rapprochent plus de pastourelles écrites pour Marie-Antoinette que de grands moments de tragédies. Divinités du Styx, Unis de la plus tendre enfance ou même J'ai perdu mon Eurydice pour ne prendre que quelques exemples, je trouve que c'est très plat.
J'avoue que Gluck n'est pas non plus un compositeur qui m'attire beaucoup. Je n'accroche pas à ce chant déclamé et je trouve que beaucoup d'airs sont très pauvres musicalement et se rapprochent plus de pastourelles écrites pour Marie-Antoinette que de grands moments de tragédies. Divinités du Styx, Unis de la plus tendre enfance ou même J'ai perdu mon Eurydice pour ne prendre que quelques exemples, je trouve que c'est très plat.
Re: Un anniversaire oublié: Gluck
Tu es dur! Je trouve ces airs magnifiques pour ma part, et je fonds complètement pour "O malheureuse Iphigénie"jean-didier a écrit :Divinités du Styx, Unis de la plus tendre enfance ou même J'ai perdu mon Eurydice pour ne prendre que quelques exemples, je trouve que c'est très plat.
« L’opéra est comme l’amour : on s’y ennuie mais on y retourne » (Flaubert)
- jean-didier
- Basse
- Messages : 3045
- Enregistré le : 02 août 2006, 23:00
- Localisation : Asnières
Re: Un anniversaire oublié: Gluck
En fait Gluck fait partie des compositeurs que j'aimerais aimer mais je n'y arrive pas ... Je dois être picciniste !
Re: Un anniversaire oublié: Gluck
La composition de Piccinni est aussi chiante que celle d'un mauvais Händeljean-didier a écrit :En fait Gluck fait partie des compositeurs que j'aimerais aimer mais je n'y arrive pas ... Je dois être picciniste !
Gluck c'est quand même la porte d'un certain bel canto qui se ferme ENFIN pour ouvrir des horizons qui mèneront au meilleur de la musique romantique amha.
A peine un Orphée à Lyon la saison prochaine. Pauvre, très pauvre
- jean-didier
- Basse
- Messages : 3045
- Enregistré le : 02 août 2006, 23:00
- Localisation : Asnières
Re: Un anniversaire oublié: Gluck
Mais voilà c'est ça que je regrette chez Gluck : il n'y a plus les délires coloratures (enfin sauf dans la période italienne) et pas encore les envolées romantiques à venir. Du coup, je le vois comme un compositeur nécessaire pour l'évolution du genre, mais dont les œuvres en soi m'ennuient (à quelques exceptions près bien sûr).DieFeen a écrit :La composition de Piccinni est aussi chiante que celle d'un mauvais Händeljean-didier a écrit :En fait Gluck fait partie des compositeurs que j'aimerais aimer mais je n'y arrive pas ... Je dois être picciniste !
Gluck c'est quand même la porte d'un certain bel canto qui se ferme ENFIN pour ouvrir des horizons qui mèneront au meilleur de la musique romantique amha.
A peine un Orphée à Lyon la saison prochaine. Pauvre, très pauvre
Re: Un anniversaire oublié: Gluck
un peu pareil pour moi, je fais des efforts régulièrement, un ou deux airs ou choeurs m'accrochent çà et là, parfois je me dis "wouaou c'est moderne, ça", et puis je finis par décrocher. Je rejoins assez ton commentaire sur la "pastourelle", je trouve que ça manque souvent de densité dramatique. C'est trop polissé pour moi, trop pudique (à moins que ce ne soit l'interprétation qu'on en donne depuis quelques décennies qui lui donnent cet aspect "jardin à la française" ?).jean-didier a écrit :Mais voilà c'est ça que je regrette chez Gluck : il n'y a plus les délires coloratures (enfin sauf dans la période italienne) et pas encore les envolées romantiques à venir. Du coup, je le vois comme un compositeur nécessaire pour l'évolution du genre, mais dont les œuvres en soi m'ennuient (à quelques exceptions près bien sûr).
J'adhère davantage à ses oeuvres "non françaises", par exemple la version viennoise d'Alceste.
Cet ennui reflète aussi le fait que Glück était très influencé par l'univers de Metastasio, bien plus que ne le seront Mozart ou Haydn (même si Mozart a lui aussi écrit sur des textes de ce poète, mais pour l'essentiel de son oeuvre il a davantage lorgné vers du théâtre plus rude, plus franc, je dirais "alla Goldoni"). Metastasio est quand même la perfection de la poésie galante, d'une grande richesse syntaxique, mais aussi d'une grande platitude théâtrale...
Re: Un anniversaire oublié: Gluck
Pourquoi publier ce sujet dans cette rubrique ?
Moi j'aime beaucoup Gluck.
J'ai eu le bonheur d'entendre Armide à la Scala en 1999 avec une grande distribution dirigée par R. Muti (ACA, Groves, Keenlyside, JDF, Urmana) dans la production somptueuse de PL Pizzi, Alceste par Gardiner puis par Minko, Orphée plusieurs fois et même la version pour ténor avec R. Blake à Bordeaux, Iphigénie avec Graham, Les Pélérins de la Mecque dirigés par Christie à Montpellier avec A. Massis en 1998, ...
L'automne dernier outre Alecte à Garnier, j'ai applaudi un Orfeo à Montpellier et il y a eu à Marseille la reprise de l'Orphée version Berlioz que j'ai chroniqué lors de sa création à Saint-Etienne.
A l'étranger, on a pu entendre à Amsterdam son Armide, à Francfort le rare Ezio tandis que Salzbourg (oui, il y a une saison d'hiver) a donné Les Pélérins de la Mecque (en allemand).
Moi j'aime beaucoup Gluck.
J'ai eu le bonheur d'entendre Armide à la Scala en 1999 avec une grande distribution dirigée par R. Muti (ACA, Groves, Keenlyside, JDF, Urmana) dans la production somptueuse de PL Pizzi, Alceste par Gardiner puis par Minko, Orphée plusieurs fois et même la version pour ténor avec R. Blake à Bordeaux, Iphigénie avec Graham, Les Pélérins de la Mecque dirigés par Christie à Montpellier avec A. Massis en 1998, ...
L'automne dernier outre Alecte à Garnier, j'ai applaudi un Orfeo à Montpellier et il y a eu à Marseille la reprise de l'Orphée version Berlioz que j'ai chroniqué lors de sa création à Saint-Etienne.
A l'étranger, on a pu entendre à Amsterdam son Armide, à Francfort le rare Ezio tandis que Salzbourg (oui, il y a une saison d'hiver) a donné Les Pélérins de la Mecque (en allemand).
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
Odb-opéra
Re: Un anniversaire oublié: Gluck
J'adore le Che faro' senza Euridice, et me réjouis d'entendre Orphée et Euridyce à la fin du mois d'août à Munich.
Re: Un anniversaire oublié: Gluck
C'est vrai, ça, Luc, il y avait déjà un fil consacré aux opéras de Gluck :JdeB a écrit :Pourquoi publier ce sujet dans cette rubrique ?
viewtopic.php?f=12&t=14322