Rencontre avec Elina Garanca

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Elina Garanca, la Perfetta

 

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Les membres d’Opéras Data Base ont pu rencontrer la mezzo-soprano lettone à Paris, lors d’une conférence consacrée essentiellement à son interprétation des personnages mozartiens et organisée le samedi 30 septembre 2006 après-midi au théâtre de l’Espace Pierre Cardin par Jérémie Leroy-Ringuet et Emmanuelle Pesqué. Voici la retranscription de la discussion.

 

Emmanuelle Pesqué : Vous êtes à Paris ces jours-ci pour chanter La Clemenza di Tito au Palais Garnier. Vous avez très tôt interprété Mozart en public, puisque vous chantiez déjà l’air de Sesto, « Parto, parto ! » lors du concours de Cardiff, en 2001. Aimez-vous beaucoup ce rôle ? Pensez-vous que cet air accompagné mette particulièrement en valeur les couleurs de votre voix et votre art des nuances ?
Elina Garanca : Cet air est un des airs de mezzo-soprano les plus populaires. Sesto est un des rôles les plus important qu’une mezzo-soprano chante dans sa carrière. Bien sûr, Cherubino est aussi essentiel, mais Sesto est le rôle qui permet le mieux de mettre en valeur les qualités vocales d’une mezzo, bien plus que Chérubin. Quand j’ai lu le rôle et vu les coloratures qu’il comportait, je me suis dit : « non, ce n’est pas pour moi ! » Mais Madame Gavrilovici, mon professeur à Vienne, m’a dit qu’il fallait commencer doucement, travailler cette technique tous les jours et que j’y arriverais. « Parto, parto ! » est un air extraordinaire, par sa musique, par l’émotion qu’il contient, en particulier grâce au duo avec clarinette, par ce dialogue entre la voix et l’instrument. La relation entre nous deux ressemble à un mariage, avec ses bons et ses mauvais jours...
Cet air est inscrit dans la liste des airs obligatoires de tous les concours de chant au monde, pour les mezzos. Quand je me suis inscrite au concours du Belvédère, à Vienne, j’ai choisi cet air de Sesto et non un air de Cherubino, pour montrer tout de suite, très jeune, que je pouvais y arriver.

EP : Est-ce parce que vous aimez travailler avec un instrument concertant, comme dans cet air de Sesto, que vous avez aussi enregistré l’air avec piano et orchestre « Ch’io mi scordi di te », chez Virgin Classics ? Ou est-ce simplement parce que cet air est superbe que vous l’avez choisi ?
EG : Les deux ! J’ai étudié le piano pendant quelques années. Mais je m’intéresse depuis longtemps à ce qui concerne la production de son par le souffle. Je crois que la voix, surtout, est le début de tout. Un enfant commence sa vie en écoutant des berceuses, et cela va jusqu’à la mort, avec les Ave Maria des cérémonies funéraires. Tout ce qui produit du son par le souffle touche de très près aux émotions, possède un rapport direct avec elles. L’air de Sesto en est particulièrement riche.

EP : Comment avez-vous découvert Mozart ?
EG : J’ai étudié Mozart à partir du début des années 1990. Il n’y a pas si longtemps, en Lettonie, les chanteurs mozartiens n’étaient pas considérés comme des chanteurs « sérieux ». C’était l’influence de l’époque de l’URSS : on chantait les compositeurs russes, Verdi, Puccini, Mascagni... A l’époque, on considérait qu’un chanteur mozartien était un chanteur trop mauvais pour chanter Verdi... (Rires du public). Le premier opéra que j’ai vu, c’était Tannhäuser et ça n’a pas été un coup de foudre ! J’ai découvert Mozart très tard. Je savais qui c’était, bien sûr, mais j’ai étudié le premier acte d’Aida avant d’étudier Cherubino !
Aujourd’hui, je crois vraiment que tout chanteur qui veut avoir une longue carrière et veut se préparer à un répertoire plus lourd doit chanter Mozart très longtemps. Mozart requiert une très forte discipline de chant et un contrôle des émotions et du corps sur scène. Sa musique vocale est composée comme sa musique instrumentale et je pense qu’on doit chanter Mozart comme si notre voix était un instrument de musique.
Il est beaucoup plus facile de faire passer des émotions avec une écriture claire qu’avec une profusion de notes. Le génie de Mozart, c’est de faire passer autant d’émotion en quelques accords transparents, en très peu de notes. Les sentiments exprimés sont si profonds ! C’est pourquoi je le préfère à l’orchestre gigantesque des opéras de Wagner. Chez Mozart, l’effet est plus fort.

EP : Quels sont vos meilleurs souvenirs mozartiens ? Quels sont vos rêves mozartiens ?
EG : J’ai toujours voulu être la Reine de la Nuit ! J’ai travaillé très dur pour cela, mais... (Rires)
Ma première expérience mozartienne sur scène, c’était à Meiningen : je chantais la Troisième Dame de la Flûte Enchantée. Je me suis dit : « la Flûte Enchantée, c’est merveilleux, il va y avoir de superbes costumes, de magnifiques décors, la Reine arrivera sur des nuages, les Dames seront entourées d’étoiles... » La réalité fut bien différente ! C’était une production très moderne, avec des câbles électriques figurant le serpent de la première scène, les trois dames étaient des secrétaires à lunettes, Sarastro était chauve... Un grand souvenir ! C’est la musique qui nous a aidé, dans cette production. Sans Kirill Petrenko, qui dirigeait, ç’aurait été un mauvais souvenir.

 

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Jérémie Leroy-Ringuet : Vous remportez ces jours-ci, dans le rôle de Sesto, un succès phénoménal pour une chanteuse aussi jeune que vous. Comment avez-vous préparé ce rôle ?
EG : Même si le titre de l’opéra inclut le nom de Tito, c’est Sesto qui en est le personnage le plus important. Il est très difficile de ne pas avoir de succès quand on chante Sesto, avec ces deux airs superbes et si connus et ces récitatifs qui permettent de faire passer tant de sentiments. J’ai eu le grand bonheur de chanter Annio en 2003, à Salzbourg, sous la direction de Nikolhaus Harnoncourt et dans la production de Martin Kusej. En chantant Annio, je commençais à construire mon Sesto, pendant les répétitions, en regardant le travail de Martin Kusej avec Vesselina Kasarova. Tout chanteur apporte sa part d’émotion, d’une production à une autre, pour enrichir un personnage. J’ai aussi fait une production de La Clemenza di Tito avec Christophe Loy, au Theater an der Wien, au printemps 2006. Celle de Paris était donc ma troisième production.

JLR : Que pensez-vous de la mise en scène des Hermann ?
EG : Aujourd’hui, un chanteur est très content s’il n’a pas à être nu sur scène ou si la production ne se passe pas dans un camp de concentration. J’ai donc été très heureuse ici, au Palais Garnier ! L’acoustique y est fantastique, on peut y faire les choses les plus raffinées. Dans cette production, Sesto est très émouvant et je suis vraiment très désolé pour lui, à la fin de l’opéra. Sesto est vraiment tombé au mauvais endroit, au mauvais moment, avec les mauvaises personnes. Quand il décide de faire quelque chose, il y a toujours quelqu’un pour venir l’en empêcher. Il essaie de satisfaire tout le monde mais ne le peut pas.

EP : Votre conception du rôle est-elle celle qu’on a vu à Garnier ou s’est-elle adaptée à la production des Herrmann ?
EG : Un chanteur doit être flexible. Ma conception de Sesto n’est pas forcément la bonne. Le secret est de suivre son instinct et la partition, d’essayer de comprendre pourquoi un texte est accompagné par telle ou telle musique, pourquoi la musique est forte ou piano à tel ou tel moment du livret.
Je n’aime pas avoir une image figée sur les rôles que je prépare car ensuite c’est difficile de s’en débarrasser et de continuer à travailler. Souvent, les metteurs en scène voient mieux, depuis la salle, les erreurs que l’on fait, ce qui ne va pas.
Cette fois-ci, les Herrmann ne sont pas venus assurer la reprise, mais nous avions à nos côtés leur assistant, Joël Lauwers, qui accompagne cette production depuis une bonne douzaine d’années et qui a vu défiler beaucoup de mezzos différentes. Il nous a beaucoup aidé. Mais c’est aussi vrai qu’un chanteur doit être courageux et aller au-delà de ce qu’on lui demande. Mon Sesto est aussi le Sesto d’Elina. Ce serait le meilleur compliment qu’on puisse me faire.

EP : Vous travaillez donc à partir de la partition et à partir de votre intuition...
EG : Je m’inspire aussi beaucoup des gens qui passent dans la rue, j’aime observer les comportements. Les petits détails sont importants. Chanter un rôle, c’est comme quand on va au Sahara : il faut prévoir de l’eau, de la nourriture, etc. Aux répétitions, il faut apporter avec soi des émotions personnelles que l’on ajoute aux indications du metteur en scène.

EP : Ecoutez-vous également vos collègues ?
EG : Les collègues sont les meilleurs professeurs. En les écoutant, on entend ce qu’on voudrait faire et, parfois... on entend aussi ce qu’on ne voudrait pas faire ! (rires du public) C’est une très bonne chose d’observer et d’apprendre par les autres. Nous nous posons des questions les uns les autres sur nos choix interprétatifs. Et on laisse un peu d’espace pour faire travailler l’imagination du public. C’est plus intéressant, par ailleurs, de travailler avec des collègues meilleurs que vous. Car on apprend davantage. Il y a un challenge, une saine compétition. Pour préparer cette production, j’ai regardé la vidéo avec Susan Graham pour savoir ce qu’il faudrait que je fasse sur scène et j’ai beaucoup appris par elle.
Et peut-être la prochaine mezzo qui chantera Sesto dans cette production aura-t-elle inclus à son interprétation quelque chose venant de moi...

EP : Y a-t-il des rôles mozartiens dont vous rêvez ?
EG : Sesto a toujours été un de mes grands rêves. J’aimerais beaucoup chanter Donna Elvira. Elle est toujours interprétée comme un personnage névrotique mais je pense qu’elle est plus intéressante que cela. Idamante, je ne le ferai jamais. Ça ne convient pas à ma voix. J’ai bataillé pendant des mois pour en préparer des airs pour mon disque Mozart et puis je me suis dit finalement : « ce sera dans une autre vie ! »

JLR : Mais pourquoi, précisément, ce rôle ne vous convient pas ?
EG : Ce n’est pas un rôle confortable. C’est écrit dans un passaggio très inconfortable. Beaucoup d’autres le chanteront mieux que je ne pourrais le faire.

EP : Vous êtes une mezzo qui a d’excellents aigus, vous avez enregistré et chanté en concert des airs de Vitellia et de Fiordiligi. Pensez-vous pouvoir, un jour, chanter ces rôles sur scène, en entier ?
EG : Il y a une grande différence entre Fiordiligi et Dorabella. L’air de Fiordiligi est écrit de façon plus confortable que celui de Dorabella. On commence à peine le premier air de Dorabella, « Smanie implacabili », qu’il est déjà terminé ! et le second, « Amore è un ladroncello », est très répétitif, on dirait un disque rayé, par moments ! (Rires dans le public). Les deux airs de Fiordiligi sont bien plus exposés, ils sont plus variés et ne sont pas concentrés et limités dans une seule tessiture.
Mozart a écrit Dorabella pour une chanteuse qui avait des caractéristiques précises et, quand je chante Dorabella, je dois avoir en tête ce qu’on sait de cette interprète pour donner une interprétation proche de ce que Mozart souhaitait entendre.
Le problème, pour chanter Fiordiligi et Vitellia sur scène, ce sont les ensembles. Même si je voulais chanter Vitellia sur scène, je ne pourrais pas y arriver...

JLR : Le trio de la fin de l’acte I, « Vengo... aspettate... Sesto ! » est trop difficile pour une mezzo.
EG : C’est trop aigu. C’est la même chose pour Fiordiligi : les duos sont écrits trop hauts pour moi.

 

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EP : Que faîtes-vous entre deux représentations, quelles partitions préparez-vous ?
EG : En ce moment, je travaille le Lied. En avril 2007, je ferai mes débuts au Musikverein de Vienne dans un Liederabend.
La difficulté est de devoir réadapter sa voix entre deux rôles différents, entre Charlotte et Dorabella, par exemple. Il faut lui laisser du repos. Mais depuis quelques temps, je suis contente de me rendre compte que je suis moins fatiguée qu’avant, vocalement, le lendemain d’une représentation. Je me dis que c’est que je progresse techniquement... J’essaie de ne jamais faire deux rôles en alternance, également.

EP : Ecoutez-vous autre chose que de la musique classique ?
EG : Chez moi, je n’écoute pas du tout de musique, si ce n’est du Mickael Jackson en faisant de la gym !

EP : Vos vacances se passent donc sans musique ?
EG : Pour la première fois depuis sept ans de travail ininterrompu, j’ai pris il y a quelques temps trois semaines de vacances. Je n’ai pas du tout chanté pendant quinze jours : le paradis !
Souvent, quand on est dans la troupe d’un opéra, on doit chanter de tout petits rôles comme Lola, Bersi, Maddalena, la Troisième dame... On pense alors qu’on n’est pas fatigué et du coup, on ne prend pas de vacances...

JLR : Mais vous ne chantez plus ces rôles !
EG : Non ! Ce printemps, j’ai enchaîné Oktavian, mes débuts en Cherubino avec Riccardo Muti, mon premier Sesto, la Missa Solemnis de Beethoven à Paris avec Kurt Masur, Dorabella, Charlotte, l’enregistrement de mon nouveau disque... J’ai été très heureuse de ce repos estival !

EP : Quels sont vos grands projets ?
En février 2007, les Folsksongs de Berio en tournée avec Maris Janssons, notamment le 13 au Théâtre des Champs-Élysées. En mars, je fais une tournée dans six grandes villes allemandes. En juin, je chante Sesto au Staatsoper Berlin avec Philippe Jordan, puis il y aura mes débuts à Covent Garden dans Cosi fan tutte ; j’y chanterai aussi Romeo (I Capuleti e i Montecchi de Bellini). Il y aura aussi mes débuts au Metropolitan Opera de New York, pour le Barbier de Séville...

JLR : Et rien en France !
EG : Nous discutons en ce moment de la possibilité d’une reprise de Cenerentola au TCE, où il pourrait aussi y avoir un récital avec orchestre ou avec piano, mais rien de tout cela n’est encore sûr.

JLR : Aimez-vous chanter en France ?
EG : Je suis très heureuse et très honorée de l’accueil du public français. J’ai été acceptée très chaleureusement par ce public. Je me sens très coupable de ne pas vous parler en français aujourd’hui, je ne l’ai pas étudié à l’école, on avait le choix entre l’allemand et l’anglais, à Riga... Mais j’y travaille. Ce n’est pas une langue facile !

Question venant du public : quelles sont vos perspectives dans le répertoire romantique ?
EG : Je commence en ce moment à aborder les partitions du répertoire romantique. Je me lance dans le rôle de Carmen, que je chanterai pour la première fois à Riga en octobre 2007. Je pense faire plus de bel canto, des rôles comme Romeo mais je pense aussi revenir à Giovanna Seymour (Anna Bolena, de Bellini), à Barcelone par exemple.

JLR : Oui, c’est un rôle que vous aviez chanté pour vos débuts scéniques, en 1998, en Roumanie puis en Grèce pour une tournée de l’Opéra de Riga.
EG : Je veux aussi conserver un répertoire léger mais, dans dix ans, je rêve de chanter Amneris !

Question venant du public : Comment peut-on rester une bonne chanteuse mozartienne et devenir une bonne chanteuse verdienne, par exemple ? Le tournant vers des rôles plus lourds n’est-il pas une prise de risque, vocalement ?
EG : C’est une très bonne question. Selon moi, il faut avant tout avoir un grand contrôle de son corps. C’est pourquoi beaucoup de jeunes chanteurs doivent commencer avec Scarlatti ou Pergolesi, avec des compositeurs qui ne requièrent pas de grandes voix, qui ont composé pour de petits orchestres. L’évolution normale d’un chanteur est d’aller vers des rôles de plus en plus lourds. Il y a bien sûr des exceptions, des chanteurs qui ont commencé avec des rôles très lourds, mais je ne connais personne qui ait été capable de la faire sur le long terme. Mais en même temps, l’enregistrement de Bajazet [de Vivaldi, enregistrement paru en 2005 chez Virgin Classics] est une exception, pour moi. Cette musique exige des voix très fines et très mobiles. Quand on est habitués à des rôles plus lourds, les muscles travaillent pour dans cette optique et n’est plus adaptée à des rôles plus légers. C’est donc difficile, après avoir chanté Charlotte ou Oktavian, de revenir à des rôles plus légers. C’est comme quand on est coureur de Formule Un et qu’on doit ensuite monter faire du vélo. Il est difficile de mettre Schumacher sur un vélo !
Quand on chante des rôles plus lourds, il faut ensuite faire un effort pour ramasser la voix pour chanter des rôles plus légers. La voix devient plus ample. Quand on revient à ces rôles sans passer par une période de réadaptation, on est tendus, on se sent comme un volcan, comme le Vésuve que Dorabella sent en elle ! Mais trop de feu, c’est trop de chaleur ! Il faut travailler avec un professeur ou un chef d’orchestre pour réduire ces problèmes. J’enregistre toutes les représentations de Sesto et le lendemain je m’écoute, je vois ce qui ne va pas, j’essaie de me corriger...

JLR : Merci infiniment d’avoir répondu à nos questions ! Si vous voulez bien accepter ces petits cadeaux en remerciements... Nous invitons à présent le public à attendre Elina Garanca dans le hall du théâtre où elle se fera un plaisir de vous offrir une photographie dédicacée et où vous pourrez parler avec elle en privé ! Merci à tous d’être venu à ce rendez-vous !
(Applaudissements)

 

 

Nous informons également nos lecteurs que cette rencontre a été filmée en vue de la réalisation d’un documentaire sur Elīna Garanča, réalisé par Claire Alby, et qui sera diffusé sur l’ORF dans le courant de l’automne 2006 et sur ARTE au printemps 2007.

 

Remerciements

ODB adresse ses plus vifs remerciements à Monsieur Pierre Cardin et à toute l’équipe administrative et technique de l’Espace Pierre Cardin.
Le site du théâtre : www.espacepierrecardin.fr
Emmanuelle Pesqué et Jérémie Leroy-Ringuet remercient infiniment Mademoiselle Erifili Giannakopoulou pour avoir accepté de traduire de l’anglais, en direct, les propos d’Elīna Garanča.
Merci à Claire Alby et à son équipe pour son aide constante dans la préparation de la manifestation.

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Remerciements à Hervé Leroy, à Olga Solnicki, à Fabrice Péchinot.

Technique
Remerciements à l’équipe technique du théâtre Pierre Cardin, à l’équipe de Claire Alby, à Hervé Leroy, à David Reverter.

Soutien et aide diverse
Merci à Aurélia Rippe, Jérôme Pesqué.
Merci au public venu assister à cette rencontre.
Et bien sûr, nous remercions Elīna Garanča pour sa gentillesse, sa disponibilité, sa patience !

 

Garanca Fowler

 

 

 

Elīna Garanča, le sourire dans la voix

 

Cinderella

 

 

La mezzo-soprano lettone, révélée au public parisien en novembre 2004 lors d'une reprise de la Cenerentola de Rossini au Théâtre des Champs-Élysées, a reçu Opéras Data Base au début du mois de septembre 2005, pendant les répétitions du Cosi fan tutte de Patrice Chéreau, importé du Festival d'Aix-en-Provence au Palais Garnier. Un entretien détendu et rafraîchissant, dans un allemand dont l'accent viennois prononcé de Mlle Garanča n'a pas été sans surprendre son interlocuteur...

 

ODB : Vous êtes née en Lettonie, mais à l'époque, c'était l'URSS. Les Français ne connaissent pas très bien votre pays, qui est aujourd'hui membre de l'Union Européenne. Comment s'est passée votre enfance dans ce pays ?
Elīna Garanča : Bien sûr, la Lettonie a été annexée par l'Union Soviétique après la guerre [la Lettonie est devenue République Socialiste Soviétique le 5 août 1940, puis a été envahie par l'armée allemande, pour retrouver finalement ce statut le 13 octobre 1944], mais elle est restée un pays balte, et a continué à posséder une très profonde tradition de langue allemande : nous avons été sous domination allemande pendant six siècles [depuis la soumission à l'ordre Teutonique et à l'ordre Livonien au XIIIème siècle, qui ont imposé le christianisme dans le pays], et la culture et la langue lettones sont très particulières, sans aucun parallèle possible avec la culture russe ou soviétique. Ce sont des pays très différents. Comme enfant en URSS, je n'ai pas autant de souvenirs que j'en aurais si J'avais été adulte à l'époque. Mon père possédait un lopin de terre où nous cultivions quelques légumes, des pommes de terre. Ma mère était chanteuse et mon père chef de choeur, alors quand nous devions aller à l'étranger pour une manifestation artistique, tout passait par Moscou, les réservations, les papiers à remplir, les formalités, tout cela était très compliqué. c'était une dictature. Les conditions de vie n'étaient pas du tout les mêmes que dans d'autres pays. Mais on s'en est quand même sortis'
Je suis née à Riga, mais mon enfance était partagée entre la ville, avec mes parents, et la campagne, où vivaient mes grands-parents. J'y allais l'été, et en hiver je retournais en ville, à l'école. Ma mère travaillait au théâtre et elle donnait beaucoup de concerts, alors je passais mes hivers avec la crème de la crème [en français dans le texte] de la société, avec des acteurs, des metteurs en scène, des chanteurs, des écrivains, et l'été j'étais de retour à la campagne, c'était vraiment deux mondes très différents... Ma grand-mère, aujourd'hui décédée, était très tournée vers la culture, elle vivait près de Riga, et elle était toujours très au courant des événements culturels, que ce soit le théâtre, la musique, ou les arts plastiques.

Cette société tournée vers la musique a-t-elle favorisé votre venue à l'opéra
J'ai d'abord dû apprendre le piano, même si ça ne me plaisait pas trop, mais ma mère pensait qu'un enfant doit absolument avoir une éducation musicale. Je pense que quelqu'un qui a eu cette éducation est bien plus capable d'éprouver certaines émotions que ceux qui ne l'ont pas eue, c'est donc important. Quand je jouais au piano, je chantais pour imiter Whitney Houston. J'ai aussi beaucoup aimé le music-hall.
Ma mère voulait que je devienne attachée culturelle, mais ça m'ennuyait : je ne suis pas faite pour l'organisation, alors j'ai laissé tomber. Arrivée au lycée, elle m'a dit : « tu dois maintenant réfléchir à ce que tu veux faire, à ce qui t'intéresserait ». Je suis allé me coucher le soir, et le matin en me levant j'ai dit que je voulais devenir chanteuse d'opéra !
J'ai commencé à étudier avec ma mère, qui enseignait au conservatoire, mais elle a essayé de me raisonner en disant que je ne pouvais pas devenir chanteuse, que je n'avais pas la voix, et de fait, je ne possédais qu'une quinte, voire une quarte, au début, à dix-sept ans. Mais j'étais entêtée, je savais ce que je voulais, alors on a travaillé, on a frappé à des portes, et j'ai réussi les examens d'entrée à l'Académie de Riga, où J'ai commencé à étudier, et voilà ! [Cf. chronologie, pour les détails concernant l'évolution des débuts de carrière d'Elīna Garanča].

Vous aimiez déjà l'opéra, vous en connaissiez le répertoire ?
Non, je ne connaissais pas le répertoire d'opéra, nous avions peu de disques. Et puis ma mère était surtout chanteuse de Lieder. Je suis allée assister à ses récitals. J'ai donc découvert l'univers du Lied avec elle, avant l'opéra. Ma première rencontre avec l'opéra, c'était, je crois, à sept ou huit ans, avec ma meilleure amie qui étudiait dans une école de musique : nous sommes allés voir les Maîtres Chanteurs, un opéra que J'ai trouvé tellement long et ennuyeux à l'époque ! [Elīna Garanča a chanté le rôle de Magdalena au début de sa carrière à l'opéra de Francfort, cf. chronologie] c'est ça, ma première expérience à l'opéra ! (Rires) puis J'ai découvert au disque « casta diva » par Joan Sutherland, et puis d'autres voix...

Et la Carmen de Rosi, avec Migenes, Domingo et Raimondi, quand l'avez-vous découverte ?
Oh, très tôt, mais pour moi ce n'était pas tant de l'opéra que du cinéma, à l'époque, c'était un film avec de la musique... De même, quand ma mère m'a emmenée voir Lucia di Lamermoor ou l'Elisir d'Amore, je ne comprenais pas exactement ça comme de l'opéra. La scène, les acteurs, je voyais ce que c'était, mais les opéras, je ne connaissais pas encore. J'étais jeune, et à la maison nous n'avions guère que des enregistrements de Lieder ou de musique symphonique, ou de comédies musicales. Ces disques venaient presque tous de Moscou ou de Saint-Pétersbourg.

Vous habitez aujourd'hui à Vienne, comme vos parents ; est-ce que vous retournez de temps en temps en Lettonie ?
J'essaie, une ou deux fois par an, d'y aller, parfois pour un concert ou pour un opéra, ou pour chanter un répertoire pas trop connu. Par exemple, J'y ai donné un concert de zarzuelas le premier octobre 2003. l'an dernier c'était Cenerentola, en version concert, les 20 et 23 octobre 2004.

Y a-t-il un répertoire letton ? En chantez-vous ?
Oui, il y a beaucoup de compositeurs de mélodies et aussi d'opéras, J'essaie d'en chanter de temps en temps des Lieder dans mes programmes de récital. Comme compositeurs lettons, on peut citer Alfreds Kalniųś et Jōseps Vītols, le fondateur de l'Académie de Musique de Riga.

Quelle sorte de musique est-ce ?
C'est un peu influencé par Brahms, par Rachmaninov, par le romantisme, et comme le pays a longtemps été sous domination allemande, certains de ces Lieder ont été écrits en allemand. Mais il y a aussi un bon répertoire d'opéras en langue lettone.

Pensez vous être vraiment une mezzo-soprano lyrique ? Vous dîtes vouloir chanter, dans quelques temps, Amneris et Carmen, qui sont des rôles dramatiques, vous parlez vous-même de Charlotte comme d'un rôle de mezzo-soprano lyrico-dramatique, pensez-vous que vous allez chanter beaucoup de rôles proprement dramatiques ? Ou vous réserverez-vous pour Mozart et Rossini ?
Je ne me suis jamais définie comme une chanteuse rossinienne. Je peux chanter ces rôles de temps en temps, mais je ne pense pas avoir la couleur spécifique, la volubilité d'un chanteur rossinien, comme l'ont Juan Diego Florez ou Cecilia Bartoli, ça je ne l'ai pas ; j'ai une autre couleur, un autre vibrato, etc. Mais je continue à chanter Mozart et Rossini, même si certains sont difficiles, comme Sesto, parce que je pense que ma voix doit se développer avec ces rôles. Je suis jeune encore et ça me permettra de faire une plus longue carrière : si je chantais tout de suite Eboli, ce dont je suis vocalement capable aujourd'hui, ou un autre rôle aussi lourd, comme Amneris, dont je possède les do aigus, cela risquerait de raccourcir ma carrière : je n'aurais plus beaucoup de possibilités de développer ma voix, après. Il faut qu'il me reste des choses à faire par la suite ! Mais je pense que pour ce qui est de la couleur ou du tempérament, je pourrais devenir une mezzo-soprano lyrico-dramatique, voire dramatique. Mais tous ces Mozart et tous ces Rossini me prennent déjà tellement de temps ! et je commence déjà à chanter Rosenkavalier de Strauss...

Et pas Wagner ?
Non, Wagner ne fait pas partie de mes priorités ! Cela viendra peut-être après une Amneris ou une Dalila.

Je rêve d'une Venus !
(Rires) On m'a proposé le rôle, mais J'ai refusé. Wagner requiert une voix très particulière, et exclut souvent toute alternance avec le répertoire italien ou français, que j'aime bien trop pour me résoudre à y renoncer, fût-ce partiellement.

Quels sont alors les nouveaux rôles que vous envisagez, pour lesquels vous avez des projets définis ?
Ma première Carmen sera en Lettonie en 2007. Puis, je rechanterai le rôle en 2010 à Vienne avec Rolando Villazon et Mariss Jansons. Avec Anna Netrebko et Joseph Calleja, et Fabio Luisi à la direction, je vais chanter le Roméo de Bellini à Berlin, en 2008, au Konzerthaus. Je n'avais chanté que son grand air du premier acte jusqu'ici, « se Romeo t'uccise un figlio ». Je vais bien sûr rechanter Dorabella, à Covent Garden, par exemple, et Rosina au Met pour mes débuts.

On a parlé un moment de Idomeneo à Paris...
Non, Idomeneo non, on me l'a proposé pour la Scala, J'ai refusé, parce que je crois que le rôle d'Idamante ne me convient pas vocalement. Zerlina, Sesto, Cherubino, oui. Pas Idamante. Je voulais mettre deux airs d'Idomeneo dans l'enregistrement qui va sortir chez Virgin Classics [cf. discographie], mais J'ai passé quatre mois à les étudier pour finalement me dire que ça ne va pas du tout. Peut-être dans cinq ans, si ma voix change, on verra, mais pas pour l'instant.

Vous êtes très prudente dans vos choix !
Certes ! J'essaie...

Vous avez un manteau de fourrure pour protéger votre gorge ?
Non ! (Rires) Il y a quelques années, oui, je ne sortais pas sans mon châle... mais c'est fini !

Vous n'êtes donc pas comme Ruggero Raimondi qui ne sort pas de l'opéra entre le mois d'octobre et celui de mai sans son bonnet, et qui a peur de s'enrhumer chez lui en ouvrant un placard !

Je voudrais intituler cet entretien "Elīna Garanča, le sourire dans la voix", car je trouve que quand on vous écoute les yeux fermés, on a l'impression d'entendre une voix qui sourit, une voix qui exprime le plaisir de chanter et la joie due à la beauté de la musique.
(Etonnée) Ah ? ! Vraiment ? Waow ! c'est la première fois que J'entends ça ! Merci ! (Un temps de réflexion) Waow !
Je vous suis immensément reconnaissante de ce compliment, parce que ce que J'apprécie justement dans une grande voix, c'est qu'on y trouve quelque chose de caractéristique, et la voix d'Agnès Baltsa par exemple, on la reconnaît au bout d'à peine trois notes. Alors si ma voix possède aussi une caractéristique innée, ça me fait vraiment plaisir !

Votre voix est très reconnaissable à l'aveugle ! (Gestes de dénégation) si, si, vraiment ! Ce n'est pas seulement parce qu'on la connaîtrait bien au disque, je crois sincèrement qu'elle possède quelque chose de très particulier.
Bon ! Mais moi, je ne la reconnais pas ! (Elle éclate de rire) Je ne peux vraiment pas m'écouter. Réécouter mes disques, c'est un vrai supplice pour moi ! J'entends tous les défauts, s'il y a un souffle gênant, si la voix n'est pas soutenue, ce que je voudrais avoir fait autrement... c'est vraiment un supplice !

Eh bien pas pour nous !
(Rires)

J'ai aussi l'impression que vous êtes heureuse d'être une mezzo-soprano et non une soprano, me trompé-je ?
(Rires) Vous ne vous trompez pas du tout ! J'étais en Finlande en 1999, pour un concours, et Madame Birgit Nilsson est venue me voir pour me dire que je pouvais devenir soprano dramatique, et j'ai été enthousiasmée par cette idée, alors j'ai essayé de tirer ma voix vers l'aigu, pour éventuellement devenir une soprano ; beaucoup de mes collègues m'ont dit que je pouvais y arriver.
Et puis les rôles sont venus, Oktavian a été important à ce point de vue [en 1998 à Meiningen, cf. chronologie], et puis j'ai vu Dolora Zajick en Amneris à Vienne et ça a été extraordinaire... Bien sûr, c'est dur de se dire qu'on sera mezzo-soprano et que le soir à l'opéra on ne sera que troisième ou quatrième sur l'affiche. Les opéras où la mezzo est prima donna sont rares : Carmen, Rosenkavalier, Samson et Dalila, bien que Samson soit plus important... Le ténor est toujours l'attraction et la soprano la diva, alors pour une mezzo ce n'est pas facile ! Mais j'aime tellement ces rôles, Orlofsky, Oktavian, Sesto, ou Nicklausse dans les Contes d'Hoffmann. Une mezzo peut profiter de personnages aux caractères variés, contrastés. Avec Oktavian, ce jeune homme chanté par une femme, qui au troisième acte se déguise en femme, on ne sait plus où on en est, c'est fabuleux ! Par contre, quand on est soprano, à la fin on meurt, on est tuée, on devient folle, ce n'est pas drôle !! (Rires) Les personnages de mezzo sont plus complexes. Les rôles de soprano sont moins différents les uns des autres. Le sol s'écroule et elles restent là à se lamenter avec des émotions très semblables d'un rôle à un autre ! elles sont faites tout d'une pièce...

Oui, c'est aussi ce que pense Vivica Genaux...
Il y a déjà quatre ans, vous publiiez un disque d'airs de Mozart et de bel canto chez Ondine : êtes-vous consciente que votre voix a évolué ?

Oui, énormément ! Je crois que ma voix était plus empreinte de naïveté et qu'aujourd'hui j'ai plus de technique, d'homogénéité. Ma voix de tête est devenue plus stable. Pour le timbre je ne saurais pas vraiment le dire moi-même, et puis, je ne crois pas avoir réécouté ce disque plus d'une fois, (sinon ça me déprime !). De même pour la Norma ou le Bajazet? En revanche, je sais que la fatigue n'est plus aussi grande aujourd'hui qu'avant, après un concert ou une représentation. Je crois qu'aujourd'hui, mes possibilités sont bien plus grandes, que je me suis enrichie de nouvelles couleurs. Avant, j'étais aussi gênée par la nécessité de réfléchir à certaines choses pendant que je chantais, alors qu'aujourd'hui ça vient plus naturellement.

L'enregistrement de l'opéra de Vivaldi, Bajazet, est à ce jour votre seule incursion dans le répertoire baroque. Y en aura-t-il d'autres ou était-ce simplement une expérience ?
C'était une expérience. Au début, je ne voulais pas du tout, et j'ai commencé par refuser. Mais mon agent et Fabio Biondi m'ont dit « mais si, mais si, regarde, réfléchis ! », j'ai reçu la partition et je me suis dit : « mon Dieu quel travail !! » Mais J'y ai pris du plaisir. Je pense toutefois que je ne suis pas une chanteuse faite pour la musique baroque. Je peux l'inclure dans mon répertoire, mais je ne suis pas une chanteuse qui peut se consacrer avant tout au baroque, comme Vivica Genaux ou Magdalena Kozena.

Mais ça vous plait ?
Ça me plait, mais c'est une autre façon de penser la musique, une autre technique, une autre écriture musicale ; je pense en réalité que ma voix n'est pas adaptée à ce répertoire, que mes qualités personnelles s'expriment mieux dans le bel canto et dans le répertoire français. Un opéra de Haendel, par exemple, ça dépendrait du chef, du projet, du metteur en scène... Fabio Biondi m'a proposé un autre enregistrement, mais pour des raisons de temps ça n'a pas été possible.

Vous êtes en contrat chez EMI - Virgin Classics...
Ce n'est pas un contrat exclusif, je n'ai pas encore reçu de proposition pour un contrat d'exclusivité, mais pourquoi pas ? Virgin attend peut-être de voir si le prochain récital marche malgré la crise du disque classique, de voir si le résultat est bon, si les critiques sont bonnes, si les ventes suivent, si le public aime...

 

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Vous allez certainement faire une carrière superbe, J'en suis sûr, et...
(En riant) Moi je n'en suis absolument pas sûre, mais merci !

(Rires)... n'avez-vous pas un peu peur devant la perspective de ces années prometteuses de diva ? Je crois que vous n'appréciez pas beaucoup la célébrité ou d'être reconnue dans la rue, que vous êtes assez timide ?
Sérieusement, je ne connais pas un chanteur qui veuille n'être pas connu, je ne connais pas un seul chanteur qui n'apprécie pas de recevoir une ovation à la fin de la soirée ou qui se moque de lire une bonne critique, qui ne veuille pas voir son nom en grand sur l'affiche...
Mais prenons l'exemple d'Anna Netrebko, que j'admire vraiment profondément. Elle est très sollicitée et elle trouve le temps de travailler très professionnellement. Naturellement, je suis ambitieuse, je suis heureuse qu'on m'apprécie, je suis heureuse de chanter plutôt pour deux mille personnes ou pour une arène de quarante mille places que pour quatre cents spectateurs, même si c'est extrêmement agréable de donner par exemple un Liederabend dans une petite salle ; mais quand je réfléchis à ce que ça signifie pour moi, Elīna, je sais que je ne veux pas être arrêtée à chaque instant dans la rue, que je veux pouvoir prendre un café tranquillement avec un ami, ne pas subir les flashes des paparazzi pile au moment où le résultat sera disgracieux...

Mais ça arrivera !
Peut-être. Mais quand on fait un métier public, acteur, homme politique, top model, chanteur, ça fait partie du contrat ! Ça doit être clair, il faut l'accepter, mais il faut aussi essayer de le contrôler. Par exemple, à partir de deux jours avant une première ou un récital, je ne fais jamais d'interview. Il y a des choses qu'on doit contrôler. Parce qu'il faut donner le meilleur sur la scène. Car, si le public et les médias sont ceux qui poussent un chanteur vers le haut, ce sont aussi ceux qui le font redescendre.

Avez vous déjà des souvenirs de carrière particulièrement forts, de productions où vous ayez été vraiment heureuse ?
Oh, beaucoup ! Avant tout, J'ai été particulièrement heureuse de chanter la Cenerentola à Paris, incroyablement heureuse ! J'avais vu la vidéo de la première série, avec Vivica Genaux, qui est une chanteuse fantastique, et cette production a été un grand succès. c'est rare qu'une première série soit aussi réussie. J'étais très heureuse de chanter pour la première fois Cendrillon sur la scène. l'équipe de production était fantastique, avec Dominique Meyer, Evelino Pidò et Irina Brook ! Nous étions une vraie petite famille, ça a été un moment privilégié !
Ensuite, il y a bien sûr Werther à Vienne, la saison dernière également, J'étais si heureuse de chanter avec Marcelo Alvarez, tout fonctionnait à la perfection, c'était incroyable? Le bal de l'opéra de Vienne [le 2 mars 2005, chroniqué sur ODB] a aussi contribué à propulser ma carrière. Rosenkavalier est aussi un excellent souvenir. Lola, dans Cavalleria Rusticana, en 2003, mes débuts au Staatsoper, j'en rêvais !

Et la Dorabella avec Chéreau ? Vous m'aviez dit en novembre 2004 que vous attendiez beaucoup de cette production...
Oui, bien sûr, j'avais tellement entendu parler de lui, et puis travailler avec un réalisateur de cinéma m'intéressait beaucoup. Le Festival d'Aix-en-Provence, c'est important bien sûr, et c'était un bonheur de retourner en France ; puis ensuite à Garnier... Que demander de plus ? !

Une reprise !
Et la reprise en octobre/novembre 2006 ! Après les représentations de la Clemenza di Tito en septembre. J'aimerais beaucoup chanter à Bastille. J'y ai passé une audition, il y a trois ou quatre ans, et je reviendrais bien y chanter un opéra. La salle me plaît !

Patrice Chéreau a-t-il changé quelques détails de sa mise en scène pour la reprise parisienne de septembre 2005 ?
Oui, il y a quelques modifications, quelques améliorations... Bien sûr, le spectateur est le meilleur juge. Nous, nous découvrons de nouvelles possibilités, et je crois que les idées de Chéreau sont passionnantes, j'essaie de les représenter le mieux possible. 

Cette production a-t-elle changé votre conception du rôle ?
Non, pas changé. Enrichi, bien sûr. Il y a de nouveaux aspects que J'ai découverts, mais l'idée générale est la même. Le texte reste le même, la musique reste la même !
Je crois que c'est ma quatrième production de Così fan tutte et J'ai eu la possibilité de jouer plusieurs Dorabella. A Francfort et à Vienne c'était plutôt traditionnel comme vision, et en revanche non-conventionnel à Salzbourg et à Aix.

Que signifie la France pour vous ? je veux dire, non pas seulement du point de vue de l'opéra ?
Hum... le chic, la classe, surtout pour une femme, pour ce que signifie être une femme. Paris est aussi historiquement quelque chose de très important en Europe, c'est une ville qui a profondément influencé ses voisins. Je suis quelqu'un de très curieux, je visite beaucoup Paris, qui est une ville aux multiples facettes. J'essaie en général de m'inspirer sur scène de ce que je vois autour de moi quand je me promène, et Paris présente une richesse humaine incroyable. Déjà, quand J'ai fait la Chauve Souris à Meiningen et que dans la mise en scène nous devenions tous un peu alcooliques, je suis allée à la gare de Meiningen, J'ai regardé discrètement les sans-abri qui vivent dans cette gare, qui sont alcooliques, pour voir comment ils se comportent, comment ils parlent entre eux, quels sont leurs problèmes.
A Paris, je suis allée aux Jardins du Palais Royal, à Montmartre, aux Champs-Élysées, à la Tour Eiffel, pour observer la diversité humaine. A Paris, on trouve toujours la réponse à un problème, quand on doit interpréter un personnage. Et puis voir la couleur du ciel en France peut aider à interpréter une mélodie de Fauré ou de Debussy ! Je suis depuis mon enfance une fille qui aime la nature, et il faut que je voie les choses, car la théorie, les discours, lire quelque chose sur ce que je dois interpréter, cela ne me suffit pas. Je dois sentir les choses, les ressentir.

 

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Paris vous réentendra cette année au Théâtre des Champs-Élysées (TCE), dans la Missa Solemnis de Beethoven, les 4 et 5 mai 2006.
Je me réjouis de revenir au TCE, et J'ai déjà chanté cette messe il y a cinq ou six ans en Lettonie, c'est une pièce très, très difficile pour la voix, mais ce sera un bonheur de revenir à Paris, de retrouver les amis que je m'y suis fait, de rafraîchir mes bons souvenirs !

Vous avez des projets au TCE ?
Dominique Meyer m'avait proposé Fiordiligi... oui, Fiordiligi, dont j'ai enregistré un des airs. Il a essayé de me convaincre avec l'exemple de Bartoli, qui l'a chanté avec Harnoncourt, mais J'ai préféré m'abstenir. Quant à Dorabella, je ne voudrais tout de même pas la chanter trop souvent, c'est un personnage intéressant, mais trop de Dorabella, c'est quand même un peu ennuyeux... Je reviendrais volontiers au TCE pour un Liederabend ou un concert. Ce sont des propositions que J'accepterais volontiers.

Y a-t-il des mises en scènes qui vous choquent, auxquelles vous ne pourriez pas participer ?
Ce serait pour moi extrêmement difficile de participer à une Chauve-souris comme celle de Neuenfels à Salzbourg, à un Rigoletto comme celui de Munich, à un Enlèvement au Sérail comme celui de Salzbourg...

Mais comment peut-on le savoir quand il s'agit d'une nouvelle production ?
Ah ! merci de poser cette question, car je vais pouvoir donner mon avis là-dessus : je trouve ça toujours très dommage et pas très « fair play » de la part d'un directeur d'opéra de ne pas « avertir » un chanteur des habitudes d'un metteur en scène. d'autre part, proposer des engagements cinq ans à l'avance, comme par exemple une Carmen en 2010 à Vienne, n'a pas beaucoup de sens, parce que le choix du metteur en scène n'est pas arrêté - sans compter que je peux être enceinte, etc. Quand c'est une nouvelle production et qu'on ne sait pas si on ne va pas devoir être nue sur scène, accomplir des actes qui ne vous plaisent pas ou si cela ne va pas être complètement contraire à la lettre et à l'esprit du texte, alors tout ce qu'on peut faire, c'est dire qu'on est malade et quitter la production, mais alors dans la presse on dit que vous avez perdu votre voix, que vous êtes caractériel, que vous avez des caprices de diva. Je demande toujours avant de signer qui est le chef et qui est le metteur en scène, J'essaie, si possible, de voir un enregistrement de la production, de voir des photos de travaux passés de ce metteur en scène, bref, de m'informer. Je comprends qu'Angela Gheorghiu ait démissionné de la Traviata qu'elle devait chanter en Espagne, elle ne pouvait vraiment pas faire ça ! Nous ne sommes pas des canaris en cage dont on retire le voile qui la couvre au dernier moment, pour qu'il se mettent à chanter !

Vous avez évoqué tout à l'heure Dame Joan Sutherland : y a-t-il d'autres chanteurs que vous aimez autant ?
Beaucoup !! J'essaie de ne pas me passionner totalement pour un chanteur, car personne n'est parfait, personne ne peut tout chanter, mais j'apprends beaucoup auprès des barytons, des basses et des contre-ténors. Par exemple, J'ai beaucoup appris sur le falsetto ou sur la voix de tête en écoutant David Daniels ou Andreas Scholl. Si je dois préparer une Rosina, J'écoute des disques de contre-ténors, car ça m'aide à obtenir une certaine flexibilité dans la voix.
J'adore les barytons-basses, les voix profondes. Quant aux ténors, eh bien... (elle sourit) .
Chez les mezzo-sopranos, J'adore Jessye Norman : dans les lieder de Mahler ou de Berg, elle me fait pleurer ! Anne Sofie von Otter me plaît beaucoup dans Haendel, Magdalena Kozena dans Bach ou dans son dernier disque de Gluck.

Tiens, vous n'avez encore jamais chanté Gluck ?
Non, je n'ai pas encore de proposition. Baltsa, je l'aime beaucoup, surtout son Amneris ou sa Donna Elvira avec Karajan.

Je vois que vous écoutez beaucoup de musique. Ce n'est pas le cas de tous les chanteurs !
Oui, à Vienne il y a une phonothèque extraordinaire, où l'on trouve énormément d'enregistrements, de disques ou de vidéos, dont certains pirates. J'aime écouter des enregistrements, on peut y trouver de nouvelles idées, voir ce qu'il est possible de faire dans tel ou tel rôle, ça me permet d'envisager un peu différemment ce que je chante, de savoir comment je peux développer ma voix. En écoutant mes collègues, je peux savoir comment je vais être différente d'eux, comment je vais exploiter au mieux mon tempérament, mon caractère, ma voix.

Y a-t-il des chefs avec lesquels vous rêvez de chanter ?
J'aurais aimé travailler avec Karajan ou faire un Rosenkavalier ou une Carmen avec Carlos Kleiber ! Parmi les chefs actuels, J'aimerais travailler avec Daniele Gatti, dont J'ai entendu le Simone Boccanegra à Vienne, de nombreux concerts au Musikverein, et naturellement, le Barbier de Séville à Aix cet été. Je pense que c'est un chef d'opéra fantastique. Il prend toujours le temps de rencontrer les chanteurs et de discuter avec eux, de leur expliquer. L'opéra est aujourd'hui surtout un Regisseurtheater, un théâtre de metteurs en scène, où ces derniers décident de tout, et le Maestro Gatti est un des rares à dire non quand il le faut. Fabio Luisi est aussi un excellent chef d'opéra. Bertrand de Billy est un excellent chef, aussi ! Viotti était un très bon chef, il est malheureusement mort récemment. Bien sûr, J'aimerais travailler avec Daniel Barenboïm, Zubin Mehta ou Claudio Abbado !

Et que pensez-vous de la direction de Daniel Harding ?
Il a beaucoup d'imagination. c'est parfois, à mon avis, n'est-ce pas, un peu trop « travaillé » dans les détails, mais j'aime beaucoup sa légèreté, le fait qu'il ne s'alanguisse pas, à la fin des airs, par exemple. Ça correspond bien à l'écriture de Mozart, à mon sens. Un chef doit surtout être très patient avec les chanteurs, et les écouter. Il le fait.

Vos metteurs en scène préférés ? Vous qui vouliez être actrice quand vous étiez petite, comment menez-vous à la fois la carrière de comédienne et de chanteuse ?
Parfois, je me dis que le théâtre est ce qu'il y a de plus important. J'aime les metteurs en scène qui vous proposent une idée inhabituelle et qui vous expliquent « pourquoi » ils font ça. Je pose sans cesse cette question aux metteurs en scène : « pourquoi ? ». A peu près chaque minute, comme un enfant. J'imagine toujours le public rentrant chez lui et se demandant « qu'est-ce qu'il a voulu dire ? ». Quand le public vient, il doit comprendre, ça me semble nécessaire. Mais il n'a parfois pas l'argent, pas le temps ou pas l'envie de venir voir des choses incompréhensibles. Il y a bien sûr des fanatiques qui viennent pour les voix ou pour la musique sans se préoccuper le moins du monde de la mise en scène?
Un collègue m'a dit avoir compris seulement à la quatrième représentation le sens de la mise en scène à laquelle il participait. Si je ne comprends pas moi-même la mise en scène, je ne peux pas la faire comprendre au public ! Sinon, on lit après dans la presse que la Garanča ne comprends pas la mise en scène, voire l'opéra en question. c'est toujours ma faute, dans ces cas-là !
J'aime ceux qui ont préparé leur travail, qui ont réfléchi avant de venir et qui sont là avant le travail proprement dit. J'aime ceux qui, par exemple, font une Alcina et qui viennent entendre la Lucia de leur Alcina ou le Cherubino de leur Ruggiero, pour voir comment leurs acteurs bougent sur la scène. J'ai souvent de longues discussions avec les metteurs en scène, quand je trouve que, tout simplement, ils n'ont pas assez travaillé chez eux.
Travailler avec Irina Brook a été infiniment agréable, de même qu'avec Christine Mielitz, qui sait exactement ce qu'elle veut, et comment elle peut l'obtenir. Avec Andrei Serban, pour Werther, tout s'est très bien passé, il nous a donné une grande liberté. Je tiens vivement à mentionner également Martin Kusej !

Vous avez lu Les Souffrances du Jeune Werther, pour préparer votre Charlotte ?
Oui, mais partiellement.

Vous ne préparez pas vos rôles avec les sources des livrets ?
Parfois, je lis les oeuvres qui les ont inspirés, mais J'ai déjà mon avis sur le personnage et je cherche toujours à créer quelque chose d'original. Je lis dans les livres ce que l'auteur décrit de l'aspect extérieur d'un personnage et sur la façon dont celui-ci se comporte ; je suis attentive aux détails trahis par le langage des corps. J'essaie de ne pas me laisser trop influencer par le personnage du livre. Comme nous sommes dans un opéra et non dans une pièce de théâtre, la musique est la puissance qui nous mène [Musik ist unsere führende Kraft].

Vous travaillez vos rôles en vous aidant au piano ?
Oui, je suis une mauvaise pianiste, mais J'en sais assez pour travailler de cette façon. Je vois des professeurs, des chefs de chant, surtout pour les langues que je ne parle pas, et pour le style.

Vous étudiez encore avec des professeurs ?
Oui, pas en permanence, mais quand j'ai une disponibilité, comme en novembre prochain, avec l'annulation de Così fan tutte à la Scala : j'ai trois semaines pour prendre les cours dont j'ai besoin, pour continuer d'étudier Sesto ou Oktavian.

Pour finir, puis-je vous poser quelques questions indiscrètes ? J'ai lu quelque part que vous aimiez l'équitation et le roller. Avez-vous encore le temps de pratiquer ?
Je suis simplement amatrice, mais quand j'étais petite, il y avait quatre chevaux chez mes grands-parents paternels, un pour travailler, un pour aller en ville, un pour les enfants, et un pour aller à l'école, mais il m'était interdit de m'en approcher car c'était « dangereux », et comme j'étais toujours à tourner autour d'eux, ma mère me chassait. Le cheval est vraiment mon animal préféré. Mais il y a trois ans, j'ai fait une chute sur le dos, et de toutes façons, je n'ai plus le temps, ni la possibilité?
Les rollers, ça date d'une période où J'étais vraiment complètement folle ?

Il existe un film documentaire sur ce sujet, je crois...
Oui, en letton : « Prima donna on roller skate » ! Ça a été tourné à Francfort. Mais, petite, je me suis cassé un genou, et maintenant que ma carrière est lancée, je n'en fais plus, sans compter que le temps à Vienne est souvent trop humide, il fait trop froid, il y a du verglas, etc.

Sur le DVD de Bajazet, on voit que vous portez une croix...
(A demi-gênée) Oui, je suis catholique, je ne suis pas extrêmement pratiquante, je ne vais pas à l'église tous les dimanches, mais je crois en certaines choses. Mon fiancé est catholique, d'une famille pratiquante, et quand je vois ce qui se passe dans le monde, en ce moment aux Etats-Unis [cette interview a été réalisée au moment où un cyclone a ravagé la Louisiane] ou encore avec ces crashes d'avions [survenus au cours de l'été 2005], je pense que... on ne peut rien prévoir dans la vie. Avec l'argent, on peut faire beaucoup, s'acheter ce qu'on veut, mais tout d'un coup, un geste de Dieu suffit pour déclencher un ouragan et tout emporter. Et on reste avec sa vie et sa foi.
Ou au contraire, simplement, ce qui m'arrive de bon, la chance d'avoir rencontré les personnes qu'il fallait dans ma carrière, pour cela, je crois vraiment qu'il y a quelqu'un qui dirige tout, là-haut, quelqu'un ou quelque chose, qui de temps en temps sourit et dit « non, tu n'es pas encore assez grande pour ça, il faut que tu connaisses un peu mieux la vie »... Vous restez déjeuner avec moi ?

Mais très volontiers !
Liels Paldies!

 

Liens utiles
- www.elinagaranca.com (site officiel)
- http://launch.groups.yahoo.com/group/elina_garanca(Fan Club)

 


 

Chronologie de carrière

 

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Née à Riga, en Lettonie, la jeune mezzo-soprano lettone, qui parle couramment allemand, anglais, letton, russe et italien, et qui chante en espagnol et en français presque sans accent, a déjà un parcours impressionnant, dont la richesse excusera les difficultés que nous avons eues, elle et nous, à établir une chronologie complète. Celle-ci est pourtant la plus riche qui soit disponible.
Toute aide et tout complément, toute précision sont les bienvenus, adressés par message privé sur le forum dont dispose ce site ou à cette adresse : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Formation et Concours :

1996
Entre à l'Académie de Musique de Lettonie, à Riga.

1998
mai : Remporte le concours national de solistes de Lettonie qui lui permet de participer au concours du Belvédère à Vienne, où elle est demi-finaliste. Travaille avec Irina Gavrilovici à Vienne. Engagement au Südthüringischer Staatstheater de Meiningen (Allemagne).

1999
Premier Prix au Quatrième Concours international de Chant Mirjam Helin.

2000
Remporte le Latvian Great Music Award. Engagement à l'Opéra de Francfort.

2001
Cardiff, concours de la BBC, finaliste.
Dame Joan Sutherland, présente dans le jury, déclare : « Mademoiselle Garanča a une voix superbe et une allure naturelle de diva ». M. Jaako Ryhänen : « Sa voix a la qualité d'un Stradivarius ». M. Robert Tear : « Son développement en terme de voix et de maîtrise de soi est stupéfiant. Son chant est somptueux, et sa technique, de Mozart à Rossini, fantastique. Une des meilleures que j'aie entendues »

Programme:
Mozart, La Clemenza di Tito : « parto, parto ! », Brahms, Lieder op.63 n°8 et op.43 n°1, Rossini, Il Barbiere di Siviglia : « una voce poco fa », Massenet, Werther, « qui m'aurait dit la place », Falla : Jota, Nana, Canción, Polo (extraits des 7 Canciones popolares españolas), Rossini : Cenerentola, « Nacqui all'affanno »

2002
Travaille avec Virginia Zeani aux Etats-Unis.

2003
Janvier : engagement à l'Opéra de Vienne (Staatsoper, Autriche)

Répertoire de Lieder et de mélodies :
Berg, Brahms, Falla, Rachmaninov, Respighi, Schubert Sibelius, Tosti, Gurridi, Schumann, Kaluins, Marx, Medins, Vitols, etc...

Répertoire d'oeuvres sacrées :
Mozart, Bach, Beethoven, Rossini, Verdi...

Productions scéniques, récitals et concerts. Chronologie

Les astérisques* signalent les débuts in loco et les prises de rôles.
Le rôle est mentionné s'il ne s'agit pas du rôle-titre.
Ordre : date, oeuvre, compositeur, rôle, lieu, distribution et diffusion.

 

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1998
Débuts scéniques :
Ann Boleyn, Donizetti, Giovanna Seymour*
Orchestre National de la Radio de Bucarest, en tournée à Bucarest* et Athènes (Megaron Concert Hall)*
TV

Récital au Ave Sol Concert Hall
Riga

Concerts avec l'Orchestre National de Lettonie
et avec le Festival de Musique de Sigulda
également en 1999

Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina*
Opéra National de Finlande, Helsinki*

Ann Boleyn, Donizetti, Giovanna Seymour
Opéra National de Finlande, Helsinki

Stabat Mater, Rossini, Mezzo
Helsinki

1999
Février
La Flûte Enchantée, Mozart, Troisième Dame*
Meiningen (Allemagne)* en alternance avec Monika Dehler
Dufour/Fassbaender
Oettermann, Izdebski/Rodionow, de Vries, Hirsch, Christenssen, Bamba, Keller, Dähne, Kretzer, Kraus, Atanassova, Riede, Fröhlich, Naiditch

Juin
Sly, Wolf-Ferrari, Deuxième Dame*
Meiningen

Septembre
Lady Macbeth de Mzentsk, Chostakovitch, Sonietka*
Meinigen

22, 26, 28 Novembre
La Chauve-Souris, Strauss, Orlofsky*
Meiningen, en alternance avec Francisca Beaumont
Hoff/Fallheier
Oetterman, Keller, Izebski, Shin, Fröhlich, Schrader, Farcas

2000
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Opéra de Francfort*

17 et 19 Mars, 6, 15, 24, 30 avril
Le Chevalier à la Rose, R. Strauss, Oktavian*
Meiningen
Petrenko/Münstermann
Weissbach, Eckert/Izdebsji, Choi/Fröhlich, Farcas, Meus/Schrader, Beaumont/Dähne, Oettermann/Shin...

Printemps
Rigoletto, Verdi, Maddalena*
Meiningen

Juillet, début du mois
Récital d'adieu à l'opéra de Meiningen
Ulrich Welsch, piano
Mozart, Bellini, Donizetti, Rossini, Kalnins, Vitols, Marx, Rachmaninov

Août
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Festival de Sigulda*, Lettonie

Août
Récitals
Festival d'Helsinki* et Turku Opéra*, Finlande

2001
Avril
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Francfort

Eté
Rigoletto, Verdi, Maddalena
Festival d'Opéra de Savonlinna*, Finlande

Octobre
Cavalleria Rusticana, Mascagni, Lola*
Opéra de Francfort

Novembre
Hänsel et Gretel, Humperdinck, Hänsel*
Opéra de Francfort

Décembre
Chants de Noël, récital
Riga, Lettonie

2002
17 et 19 Janvier
Sieben frühe Lieder, Berg
Orchestre de la RAI de Turin, Mikko Franck

Février
Manon Lescaut, Puccini, Un musicien
Francfort

22 et 24 février
Sieben frühe Lieder, Berg
Orchestre National de Belgique, Mikko Franck

Mars
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Opéra National de Riga

Avril/mai
Ann Boleyn, Donizetti, Giovanna Seymour
Opéra National de Finlande

Mai
Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg, Wagner, Magdalena*
Opéra de Francfort

Juillet
Rigoletto, Verdi, Maddalena
Festival d'Opéra de Savonlinna, Finlande

Octobre, le 1er
Récital Bellini, Donizetti, Tosti
Opéra de Riga
Karel Mark Chichon, direction

Novembre
Requiem, Verdi, Mezzo
Orchestre de l'Opéra de Francfort, Paolo Carignani

Décembre
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Opéra National de Finlande

2003
Janvier (les 9, 11 et 15)
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina

Et le 18 :
Stabat Mater, Rossini, Mezzo
Dans le cadre de la Semaine Rossini de l'Opéra National de Finlande, Helsinki

Janvier/Février (les 26, 30 et 03)
Cavalleria Rusticana, Mascagni, Lola
Opéra de Vienne (Staatsoper Wien)*

 

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Janvier/Février (les 29, 02 et 06)
La Flûte Enchantée, Mozart, Deuxième Dame*
Staatsoper Wien

Février (les 18, 21 et 23)
La Chauve-Souris, Strauss, Orlofsky
Staatsoper Wien

Mars (le 23)
Cavalleria Rusticana, Mascagni, Lola
Zajick, Cupido, Hintermeier, Mastromarino
Ralf Weikert

Avril/mai (les 29, 1er, 3, 9, 11, 17)
Così fan tutte, Mozart, Dorabella*
Opéra de Francfort

Juin (les 1, 4, 8, 12)
Andrea Chénier, Giordano
Bersi
Staatsoper Wien
Fischer
Botha, Ataneli, Urmana, Ungureanu

Août (les 6, 9, 15, 19, 24, 26, 28, 30)
La Clemenza di Tito, Mozart, Annio*
Festival de Salzbourg*
Nikolaus Harnoncourt, avec Vesselina Kasarova (Sesto)

 

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Août (les 9 et 10)
Matinée Mozart
Festival de Salzbourg

Septembre
Contes d'Hoffmann, Offenbach, Nicklausse et la Muse*
Opéra de Vienne

Octobre/novembre (les 19, 22, 25, 29, 01)
Falstaff, Verdi, Meg Page*
Opéra de Vienne, Nouvelle Production (NP)
Luisi/Marelli
Avec Bryn Terfel, Carlos Alvarez, Krassimira Stoyanova, Jane Henschel

Novembre/décembre (les 28, 30, 3, 5, 7, 9)
Les Contes d'Hoffmann, Offenbach, Nicklausse et la Muse
Théâtre National de Tokyo*

Décembre (le 30 )
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Opéra de Vienne

2004
Janvier (le 1er)
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Opéra de Vienne

Janvier (les 29 et 31, le 2 février)
Così fan tutte, Mozart, Dorabella
Opéra de Vienne

Février (16)
Andrea Chénier, Giordano, Bersi
Opéra de Vienne
Viotti/Schenk
Cura, Bruson, Fantini

Mars (le 5)
Le Triptyque, Falla
Musikverein de Vienne*
Bertrand de Billy

Mars (le 27)
Airs et Chansons « Klassisch ! »
Télévision allemande

Avril (le 24) et mai (le 1er)
Norma, Bellini, Adalgisa*
Baden-Baden*
Haider, avec Gruberova, Machado, Miles (CD live)

Mai (le 12)
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Opéra de Vienne

Juin (les 16, 19, 23, 27, 30)
Roméo et Juliette, Gounod, Stéphano*
Opéra de Vienne
Viotti/Flimm
Rost, Alvarez, Ungureanu

Juin (le 19)
Schubertiade, Concert avec les Wiener Virtuosen
Theater an der Wien*

Juillet/Août (du 30 au 29)
Così fan tutte, Mozart, Dorabella
Salzbourg, Festival
Philippe Jordan (Radio française notamment)

Août (le 1er)
Concert avec les Wiener Virtuosen
Theater an der Wien

Août (le 29)
Concert avec l'Attersee Institute Orchestra, Donald Runnicles
Manuel de Falla, "El sombrero de tres picos" ("Der Dreispitz")

Septembre (les 1, 5 et 9)
Falstaff, Verdi, Meg Page
Staatsoper Wien

Octobre
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Opéra de Riga

Octobre
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Staatsoper Wien

Octobre (les 20 et 23)
Cenerentola, Rossini, Angelina*
Version concert, Riga

18, 20, 22, 24 Novembre 2004
Cenerentola, Rossini, Angelina* (débuts en version scénique)
Théâtre des Champs-Elysées, Paris*
Pidò/I. Brooks, avec Mironov, Concetti, Rivencq, Regazzo, Di Censo, De Palacios (Radio)

Décembre (les 1, 3, 5, 7)
Andrea Chénier, Giordano, Bersi
Staatsoper Wien

Décembre (les 9 et 11)
Sieben frühe Lieder, Berg
Orchestre Philharmonique de Vienne
Konzerthaus Wien

31 décembre
Concert de Gala à Baden-Baden
Mozart, Don Giovanni, "La ci darem la mano", Rossini, La Cenerentola, "Nacqui all'affanno", Donizetti, Ann Boleyn, air de Gioanna, II, 2 "per questa fiamma indomita", Bellini, I Capuletti e I Montecchi, air de Romeo "se Romeo t?uccise un figlio"
Sir Roger Norrington, avec Guido Jentjens, basse (TV)

2005
Janvier (8 et 10)
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Staatsoper Wien

Février (le 3)
Bal de l'Opéra de Vienne
Jota du duo de la Africana

Février/mars (les 19, 22, 25, 28, 3 et 6)
Werther, Massenet, Charlotte*
Opéra de Vienne
Ph. Jordan/Serban (NP)
Avec Marcelo Alvarez, Adrian Eröd, Ileana Tonca et Alfred Sramek
(DVD)

 

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Mars (les 17 et 19)
Requiem, Dvorak, Mezzo
Munich et Lucerne, Orchestre de la Radio Bavaroise

Mars (le 30)
Récital Airs de Mozart
Stephaniensaal du Grazer Congress

Avril (les 9 et 13)
Falstaff, Verdi, Meg Page
Staatsoper Wien

Mai, les 7 et 8
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Gomez-Martinez/VC
Avec Gunn, Sigmundsson, Brownlee, de Simone, Donadini, Accurso
Munich

Juin (le 1er et le 19)
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Staatsoper Wien

Juin (les 21, 25 et 29)
Werther, Massenet, Charlotte
Staatsoper Wien, reprise

Juillet (les 9, 13, 15, 17, 21, 23, 26, 28, 30)
Così fan tutte, Mozart, Dorabella
Aix-en-Provence*
Harding/Chéreau (NP), avec Raimondi, Degout, Bonney, Mathey, Wall
La distribution est censée rester inchangée dans toutes les reprises (TV, Radio)

Août (le 18)
Récital : Airs de Mozart
K. M. Chichon, Orchestre Symphonique de la ville d'Oviedo
Opera d'Oviedo (Espagne)

Août (21)
Récital avec orchestre, Bellini, Donizetti, Rachmaninov
Attersee Klassik Festspiel (Autriche)

Septembre/Octobre (les 12, 15, 18, 22, 26, 29, 5, 7, 10, 13, 15)
Così fan tutte, Mozart, Dorabella
Palais Garnier*, Paris
Kuhn/Chéreau (Radio)

 

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Novembre (12)
Concert avec les Wiener Philharmoniker dirigés par Simone Young
Wolfgang Amadeus Mozart
_Come scoglio immoto resta, K 588
_Alma grande e nobil core, K 578
_Deh se piacer mi vuoi K 621
En remplacement de Thomas Quasthoff, malade.

Décembre (le 29)
Il Barbiere di Siviglia,Rossini, Rosina
Staatsoper Wien

2006
Janvier (le 2)
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Opéra de Vienne

Janvier (les 10, 12, 14, 16)
Così fan tutte, Mozart, Dorabella
Staatsoper de Vienne
Jones/De Simone
Merberth, Eröd, Saccà, Donath, Spagnoli

Janvier (le 26)
Concert, Airs de Mozart
Festival international Mozart à Augsberg

Janvier (le 27)
Concert, Airs de Mozart
Munich, Philarmonie
Münchner Rundfunkorchester, Harry Bicket

Février (les 7, 10, 14)
Le Chevalier à la Rose, R. Strauss, Oktavian
Staatsoper Wien
Runnicles/Schenk
Avec Patricia Petibon, Martina Serafin

Février, les 24 et 26
Schubertiades à Ohenhems*
Karl Marek Chichon

Mars (les 26, 28 et 30)
La Clemenza di Tito, Mozart, Sesto*
Theater an der Wien
Carignani/Loy

Avril (les 9 et 12)
Le Chevalier à la Rose, R. Strauss, Oktavian
Staatsoper Wien
Tonca, Merberth

Avril
Nozze di Figaro, Mozart, Cherubino*
Staatsoper Wien
Muti/Ponelle

4 et 5 mai
Missa Solemnis, Beethoven, Mezzo
Théâtre des Champs-Elysées
Masur, Orchestre National de France, avec Schwanewilms, Hawlata, Breslik (Radio)

Mai, le 13
Récital
Opéra National de Lettonie, Riga
Karl Marek Chichon
Mozart, Rossini, Bizet, Gounod (Nuit resplendissante), Offenbach (Ah! que j'aime les militaires!)

Mai, le 19
Récital
Graz
Concert annulé pour raisons de santé.

Juin (les 3, 5, 7, 9, 11)
Così fan tutte, Mozart, Dorabella
Festival des Wiener Festwochen, Vienne
Harding/Chéreau

Juin (les 23, 26 et 30)
Werther, Massenet, Charlotte
Staatsoper Wien
Armiliato/Serban

Août (les 5 au soir et 6 au matin)
Festival de Salzbourg, Grosses Festspielhaus
Sir Roger Norrington
Alma grande e nobil core, K. 578
Orchestre Philharmonique de Vienne

Août, le 6 au soir
Missa Solemnis, Mozart
Riccardo Muti, Julia Kleiter, Paul Groves, René Pape
Wiener Hofmusikkapelle.

Septembre (11, 17, 19, 22, 25, 28 septembre et 2 octobre)
La Clemenza di Tito, Mozart, Sesto
Palais Garnier, Paris
Kuhn/Hermann, avec Anna Caterina Antonacci, Christophe Prégardien, Ekaterina Siurina, Hannah Esther Minutillo, Roland Bracht

9 octobre
Dresde, Frauenkirche
Remise du Prix européen pour la culture
William Gomez : Ave Maria
Mozart : Alma Grande

12 octobre
Gibraltar
Récital avec Charles Spencer, piano
Schumann, de Falla, Rossini, Donizetti, Offenbach, Vitols

19 octobre
Barceone, Liceu
La Clemenza di Tito, Mozart, Sesto
Schade, Gens, Chiummo, Sala, Pizzolato
Sebastian Weigle

Décembre, les 1er et 3
Rosenkavalier, Strauss, Oktavian
Avec Deborah Voigt
Staatsoper Wien

Décembre, le 2
Remise du premier Prix "Sena Jurinac Ring"
Theater an der Wien

Décembre, le 5
Requiem de Mozart
Christian Thielemann, OPV
Schade, Anger, Kühmeier
Staatsoper Wien

Décembre, les 14, 21
Rosenkavalier de Strauss (Oktavian)
Jordan/Wernicke
Schwanewilms, Grant Murphy, Hawlatta, Schneidermann, Bär
Opéra Bastille*, Paris

Décembre, le 29
Il barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Staatsoper de Vienne

Décembre, le 31
La Chauve-Souris, Strauss, Elina Garanca (invitée surprise chez Orlofsky
I want to be a prima donna
Staatsoper de Vienne

2007
Janvier, le 2
Il barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Staatsoper de Vienne

Janvier (les 5 et 7)
Les Noce de Figaro, Mozart, Cherubino
Staatsoper de Vienne

Janvier (les 13, 15, 17, 21)
Cosi fan tutte, Mozart, Dorabella
Staatsoper de Vienne

Janvier, le 25
Falstaff, Verdi, Meg Page
Wiener Staatsoper

Février
Tournée avec Maris Janssons et le Royal Concertgebouw Orchestra
Le 1er, le 2 et le 4 à Amsterdam, le 11 au Barbican Center de Londres, le 13 au TCE de Paris, le 17 au Musikverein de Vienne.
Berio, Folksongs

Mars (les 8, 11, 15)
Rosenkavalier, Strauss, Oktavian
Staatsoper de Vienne

Mars/avril
Tournée en Allemagne avec l'Orchestre Symphonique de Munich et Mathias Förster
21.03 Alte Oper Frankfurt, 24.03 Baden-Baden, 27.03 Munich, 29.03 Dortmund, 31.03 Düsseldorf, 02.04 Hambourg

Avril, les 13 et 15
Liederabend
Musikverein de Vienne
Charles Spencer
ANNULES pour raisons de santé.

Avril (20, 23, 26)
Le Nozze di Figaro, Mozart, Cherubino
Staatsoper Wien

Mai (20)
Concert, Festival Mersin, Istambul, Turquie
Orchestre Symphonique Présidentiel de Turquie dirigé par Karel Mark Chichon

Juin (les 3, 7, 10, 13, 16, 19, 22)
La Clemenza di Tito, Mozart, Sesto
Staatsoper Berlin*

Juillet (8, 11, 14, 17, 21)
Cosi fan tutte, Mozart, Dorabella
Covent Garden*

Juillet, 28, 31 et 3 août
Baden-Baden, Festspielhaus
Gala
Anna Netrebko, Ludovic Tézier, Ramon Vargas
TV, CD, DVD

Août, le 16
Festival du Soleil, Toscane
Gala
Karel Mark Chichon, Orchestre National de Russie
Avec José Cura
Annulé ?

Septembre (13, 16, 20)
Werther, Massenet, Charlotte
Staatsoper Wien

Octobre (5, 7, 9, 12)
Carmen*, Bizet
Riga, Opera National
Karel Mark Chichon

Octobre (24, 26, 29)
Rosenkavalier, Strauss, Oktavian
Staatsoper Wien

Novembre, 5
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina (version concert)
St Michael’s Cave, Gibraltar

Novembre/décembre (16, 21, 24, 27, 1, 7, 12)
Norma, Bellini, Adalgisa
Staatsoper Wien

Décembre, 17
Récital
Smetana Hall, Prague

Décembre, 22
“Christmas in Vienna” Gala Concert
Konzerthaus Wien

2008
Janvier, 12, 22, 26, 30, Février, 2, 7, 14, 21, 25, 29
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Metropolitan Opera*
Frédéric Chaslin / Bartlett Sher
Almaviva : Michael Schade/Jose Manuel Zapata ; Figaro : Franco Vassallo ; Dr. Bartolo : Bruno Praticò/Maurizio Muraro ; Don Basilio: Peter Rose/Ruggero Raimondi

Mars, 15, 19, 23
Der Rosenkavalier, Strauss, Oktavian
Staatsoper Berlin

Mars, 27, 31, 4 avril
Ariadne auf Naxos, Strauss, Komponist*
Staatsoper Wien
Annulé ?

Avril, 22, 25, 28
Capuletti e Montecchi, Bellini, Romeo*
Konzerthaus Wien
Luisi, avec Calleja et Netrebko
CD

Mai, 3, 4, 6
Alto solo dans la Troisième Symphonie de Mahler
Musikverein Wien

Juin, 16, 19, 21, 25, 28, 1er juillet
Ariadne auf Naxos, Strauss, Komponist
Covent Garden

Juillet, 5, 11
Norma, Bellini, Adalgisa
Bayerische Staatsoper München*

Octobre, 14, 17, 23,
Novembre, 1, 4 et 8
La Damnation de Faust, Berlioz, Marguerite*
Grand Théâtre de Genève*
J. Nelson / O. Py
E. Garanca, P. Groves, W. White

Novembre, 15
Paris, TCE
concert de zarzuelas

Novembre, 28
Décembre, 3 et 6
Werther, Massenet, Charlotte
Munich, Nationalthater
B. de Billy / P. Rose
M. Giordano, E. Garanca, N. de Carolis, E. Tsallagova

Novembre, 29
Dresde

Décembre, 13
Vienne, Konzerthaus

Décembre, 18
Vienne, Musikverein

Décembre, 25
Amsterdam, Concertgebouw
concert dirigé par M. Jansons
(Mozart, Rossini, Verdi, Chapi)

Décembre, 30
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
Vienne, Staatsoper
S. Soltesz / Rennert
A. Erod, E. Garanca, F. Meli, A. Sramek

Décembre, 31
Baden-Baden

2009
Janvier, 9 et 12
Der Rosenkavalier, Strauss, Oktavian
Vienne, Staatsoper
A. Fischer / O. Schenk
S. Isokoski, E. Garanca, I. Tonca, L. Woldt

Janvier, 16
Bâle

janvier, 20
Varsovie

Janvier, 24
San Sebastian

Janvier, 25
Bilbao

janvier, 27
Valladolid

janvier, 28
Valencia

Février, 3
Linz

Février, 6
Lisbonne, Fondation Gulbenkian

Mars, 2, 5, 7, 30
Avril, 2, 7, 4 et 11
Capuletti e Montecchi, Bellini, Romeo
Londres, Covent Garden
M. Edler / PL Pizzi
A. Nebretko, E. Garanca, D. Schmunck, E. Owens

mai, 1, 6 et 9
Il Barbiere di Siviglia, Rossini, Rosina
New-York, Metropolitan Opera
M. Benini / C. Lievi
E. Garanca, L. Brwnlee, A. Corbelli, S. Alberghini

Mai, 20, 24, 27 et 30
Werther, Massenet, Charlotte
Vienne, Staatsoper
B. de Billy / A. Serban
R. Villazon, E. Garanca, M. Eiche

Juin, 7 et 10
Werther, Massenet, Charlotte
Baden-Baden
R. Villazon, E. Garanca, L. Tézier

Juin, 12
Saint Margarethen

31 juillet 2009; 01, 02, 05, 07, 08, 09 août 2009
Carmen, Bizet, Carmen
Rome, Caracalla
Karel Mark Chichon / Renzo Giacchieri
Elina Garanca / Irini Karaianni, Marcelo Alvarez / Andrea Carè / Valter Borin, Carlo Colombara / Dario Solari, Ermonela Jaho / Francesca Sassu

septembre 2009, 6, 9, 12
Capuleti, Bellini, Roméo
Berlin, Deutsche Oper
version de concert
Karel Mark Chichon, dir
Elina Garanca, Ekaterina Siurina, Dario Schmunck, Reinhard Hagen, Ante Jerkunica

03, 06, 10, 13, 21, 24 octobre 2009
Carmen, Bizet, Carmen
Londres, Covent Garden
Bertrand de Billy / Francesca Zambello
Elina Garanca, Roberto Alagna, Ildebrando D'Arcangelo, Liping Zhang

18 novembre 2009, Athènes, Megaron, concert

5, 8, 12, 16, 21 janvier 2010, New-York, Metropolitan Opera
Carmen, Bizet, Carmen

13 et 14 février, Dresde
Missa Solemmnis, Beethoven

25 février, Riga, concert avec le Latvian National Symphony Orchestra

25 mars 2010, La Corogne, Caixagalicia, récital

7 avril 2010, Riga, concert avec le Latvian National Symphony Orchestra

30 mai, 3, 6, 9, 12 juin 2010
Carmen, Bizet, Carmen
Bayerische Staatsoper, Munich

18, 21, 30 juin 2010
Carmen, Bizet, Carmen
Valencia

24 juin 2010, Château Esterhazy (Autriche), concert

4 juillet 2010, Finkenstein Arena (Autriche), concert

7 juillet 2010, Gotweig (Autriche) "Garanča & Friends"

11 juillet 2010, Savonlinna, récital

18 juillet 2010, Regensburg, récital

26 et 27 juillet 2010, Salzbourg
Bruckner "Te Deum" (w. Vienna Philharmonic, Barenboim)

2 août, Prague, Smetana Hall,récital

18 septembre 2010, Riga, concert

21 septembre, Bâle, Casino, concert

23 septembre 2010, Düsseldorf, Tonhalle

26 septembre, Munich, Philharmonie im Gasteig, concert

28 septembre 2010, Hamburg, Laeiszhalle

1 octobre 2010, Baden-Baden, Festspielhaus

4 octobre 2010, Francfort, Alte Oper, concert


Pour avoir des renseignements sur les prochaines saisons, vous pouvez consulter le site www.elinagaranca.com. Nos pages seront toutefois actualisées immédiatement après publication sur le site officiel de la chanteuse.

 

 


 

Discographie

 

Récitals

- « Arie Favorite »
(Mozart, Rossini, Donizetti, Bellini, Massenet )
Orchestre Symphonique National de Lettonie / Alexandrs Vilumanis
Enregistré en septembre 2000 et août 2001
CD Ondine (ODE 969-2), sorti en octobre 2001.

- « Opera arias »
Participation à l'enregistrement de Lucia di Lamermoor
avec Anna Netrebko, soprano,
Orchestre Philharmonique de Vienne /Gianandrea Noseda
CD Deutsche Grammophon, enregistré en mars 2003.

- « Mozart Arias »
Louis Langrée, direction ;
Frank Braley, piano.
enregistré en mai et août 2005.
Virgin Classics, 2005

- "L'album Mozart"
Claudio Abbado, Charles Mackerras
avec Anna Netrebko, René Pape, Thomas Quasthoff, Bryn Terfel, Erika Miklosa
Deutsche Grammophon, 2006

- Aria Cantilena
Fabio Luisi, Staatskappelle Dresden
Deutsche Grammophon, 2007

- THE OPERA GALA - Live from Baden-Baden
Avec Anna Netrebko, Ludovic Tézier, Ramon Vargas, SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg, Marco Armiliato
Deutsche Grammophon, 2007
EGALEMENT EN DVD

Opéras

Bellini, Norma
Adalgisa
avec Gruberova, Miles, Machado
Staatsphilarmonie Rheinland-Pfalz / Friedrich Haider
enregistré sur le vif les 24/04 et 01/05 2004
CD Nightingale, 2005

Le maestro Haider déclare dans le livret documenté qui accompagne ce disque :
"Lorsque j'ai entendu Elīna Garanča pour la première fois, j'ai immédiatement su qu'elle possédait les caractéristiques idéales d'une excellente Adalgisa car, en plus d'un rare degré d'agilité, sa voix de mezzo possède toutes les qualités d?une soprano du meilleur niveau, avec ces "do" aigus qu'elle produit sans effort. Et ce qui frappe surtout, c'est qu'elle réalise la transition entre le haut et le bas de la tessiture sans qu'on entende le moindre changement de registre. Un miracle de la nature [Naturwunder], aurais-je envie de dire, une chanteuse comme on en découvre une seule tous les vingt ou trente ans. Richard Wagner l'aurait adorée, et il n'aurait pas été le seul!

Rossini, Il Barbiere di Siviglia
Rôle de Rosina
Münchner Rundfunkorchestre, Miguel Gomez-Martinez
Ave Nathan Gunn, Lawrence Brownlee
Sony, 2006

Vivaldi, Bajazet
Rôle d'Andronico
Europa Galante / Fabio Biondi, avec Mijanovic, Genaux, Ciofi, Daniels, D'Arcangelo
enregistré en avril 2004
CD Virgin Classics, 2005

 

 

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DVD

 

Massenet, Werther
Rôle de Charlotte
Orch. Wiener Staatsoper / Philippe Jordan
Andrei Serban, mes
avec M Alvarez, A Eröd, I. Tonca, P. Jelosits, Pelz, A Sramek, M Gusenleitner, C Unterreiner
DVD TDK, 2005

Mozart, Cosi fan tutte
Rôle de Dorabella
Mahler Chamber Orchestra / Daniel Harding
Patrice Chéreau, mes
avec Ruggero Raimondi, Stéphane Degout, Erin Wall, Shawn Mathey, Barbara Bonney
DVD Virgin classics, 2006

Mozart, La Clemenza di Tito
Rôle d'Annio
Nikolhaus Harnoncourt/Martin Kusej
Avec Michael Schade, Vesselina Kasarova, Dorothea Röschmann, Barbara Bonney, Luca Pisaroni
DVD TDK, 2006

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Prix et distinctions

 

2007
ECHO Klassik 2007 Award - Singer of the Year
Pour "Aria Cantilena

Remise de l'Ordre des Trois Etoiles, Lettonie

2006
European Culture Prize in Music, catégorie Soliste
Pro Europa / European Foundation for Culture

MIDEM Classical Awards 2006 - Meilleur enregistrement d'opéra - "Bajazet"

2005
Nomination aux Grammy Awards pour "Bajazet"

2001
Finaliste au Concours de Cardiff BBC "Singer of the World" Competition

2000
Latvian Great Music Award 2000

1999
Premier prix au Mirjam Helin International Singing Competition (Finlande)

 

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